Les visites du pape Jean Paul II en France



  • 1980:

    30 mai 1980

  • 1983:

    Jean Paul II est venu à Lourdes les 14 et 15 août 1983 et fut accueilli par F.Mitterand lui-même à Pau! Le Premier Ministre Mauroy n'a pas été en reste puisqu'il l'a salué à son départ.

  • 1986:

    Jean Paul II se déplace à Lyon et en particulier à Paray le Monial où siège la communauté de l'Emmanuel, le plus important mouvement charismatique de France.

  • 1988:

    Jean Paul II est en visite à Strasbourg en octobre. Il fait un discours au Parlement européen. Michel Rocard, premier ministre, accueille le pape à son arrivée en Alsace par: "Bienvenue en cette terre concordataire".

  • 1989:

    Jean Paul II va à La Réunion en mai.

  • 1996:

    Accueil par le président de la République Jacques Chirac à Tours (déclaration du 19 septembre 1996).
    Manifestation à Paris le 22 septembre 1996 contre le financement de cette visite par de l'argent public, 10000 personnes.
    Le Canard Enchaîné, 18 septembre 1996,
    Charlie Hebdo, 11 septembre 96

  • 1997:

    Le pape est revenu en France le 21 août 1997 pour les Journées Mondiales de la Jeunesse. Il a été d'ailleurs accueilli par le président de la République Jacques Chirac (déclaration du 21 août 1997) et raccompagné par le Premier Ministre Lionel Jospin (déclaration du 24 août 1997). Les esprits chagrins feront remarquer que cette date correspond aussi au 425ème anniversaire du massacre de la Saint Barthélémy ...
    Les athées ont aussi été au rendez-vous pour le meeting contre la venue du Pape ce même 24 août à Paris. Les associations laïques ont appelé à réagir contre toute aide de l'Etat à ces cérémonies religieuses (voir numéro 417 de La Raison).

    Les scandales des JMJ97:
    La laïcité s'est retrouvée une fois de plus bafouée avec la participation sans équivoque du gouvernement à l'organisation du voyage papal. Un comité interministériel de coordination des JMJ a ainsi été créé avec à sa tête le général Morillon. Cependant, cette création n'a été officialisée par aucun décret comme il est d'usage en temps normal, l'Eglise est probablement au dessus des lois... Bien que Morillon assure qu'il n'en coûte rien au contribuable, le porte parole des JMJ, Mgr Di Falco, l'admet lui-même en disant "ne pas voir pourquoi ceux qui aiment Dieu n'auraient pas le droit de se rassembler, même si ca coûte un peu d'argent aux Français". L'aide de l'état consiste d'abord en l'utilisation de locaux dans l'Hôtel Matignon avec téléphone, fax mis à la disposition du général. C'est aussi l'utilisation de l'armée qui assure, comme en 1996, un soutien logistique. Le service public n'est pas en reste avec des réductions offertes aux grenouilles de bénitiers venues de tous pays par Air France, la RATP, la SNCF, les PTT. Et afin de parquer cette foule de chrétiens, lieux publics, stades et écoles se sont vus réquisitionnés.
    France Télévision a créé une frénésie médiatique autour d'un évènement qui n'a pas passionné la population. En plus de la note de 9.5 millions de francs, France Télévision a aussi constitué une tribune pour les JMJ97 qui ont pu s'exprimer largement par la voix de Mgr Di Falco.
    Le Pape, quant à lui, n'a pas manqué de rappeler la réalité de son message réactionnaire en allant se recueillir sur la tombe du professeur Lejeune. Celui-ci est connu pour son opposition à l'avortement, une opposition dans la droite ligne de l'intégrisme catholique. L'intégrisme de Lejeune ne se limite pas à sa croisade antiavortement puisqu'il fut aussi en relation avec l'Opus Dei. Les fanatiques n'en attendaient pas moins de cette visite papale qui n'est donc qu'un encouragement à poursuivre dans les opérations de force des commandos antiavortement.

  • 2004:
    Jean Paul II à Lourdes.


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