Une autre visite des églises de Paris
L'Église catholique contre les révolutions françaises et la laïcité
1789-1905
par Jocelyn Bézecourt
responsable du site atheisme.org
nouvelle édition avril 2006
114 pages, 13 photographies noir et blanc, format 14 x 21 cm, 10 euros.
Couleur Locale Éditions
ISBN 2-9512987-4-9
recto (pdf), verso (pdf)
La presse laïque en parle
Le siècle de révolutions qu'a connu la France de 1789 à 1871 a constitué une contestation inédite de l'autorité de l'Église catholique. Viscéralement hostile à tout mouvement populaire visant à l'émancipation de la société, l'Eglise catholique n'a jamais failli dans son soutien aux despotes en place. La souffrance quotidienne du peuple n'est que l'expression de la faute originelle et chacun doit patienter dans l'espoir de l'au-delà sans contester les privilèges de la classe au pouvoir.
La nostalgie de Louis XVI à l'église Sainte-Élisabeth (page 22)
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À Paris, une proportion élevée des lieux de culte catholiques présentent des signes d'un ressentiment vivace contre les épisodes révolutionnaires de 1789, 1848 et 1871. Ce guide propose de découvrir, dans les églises parisiennes, ces indices méconnus du combat de l'Église contre le progrès humain. Tableaux, fresques, mosaïques, statues et plaques commémoratives, tout est bon pour instiller au fidèle la phobie de la révolte et le conserver dans la soumission aux puissants. De la nostalgie de Louis XVI à l'exécration des combattants de la Commune en passant par la manipulation de l'opinion lors du soulèvement de juin 1848, l'Église catholique use de quantité de subterfuges pour, contre la marche de l'histoire, œuvrer au retour à l'ordre ancien. C'est fort logiquement que les rancœurs face à la laïcité ou les prières adressées à la Vierge pour la victoire de l'Espagne franquiste s'inscrivent dans ce mouvement...
À la chapelle de Picpus, la Vierge au secours du franquisme (page 79)
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Parmi les 137 églises visitées, plus du quart s'inscrivent dans une stratégie fondée sur la réécriture de l'histoire. Et le processus se poursuit en 1989 quand la Mairie de Paris, dirigée par Jacques Chirac, opte pour un bicentenaire contre-révolutionnaire où sont loués les prêtres réfractaires, le dauphin et les conspirateurs contre la République. Des plaques estampillées "Mairie de Paris" ont ainsi été apposées en divers points de la capitale et ont concouru à occulter les apports de la Révolution en cultivant le souvenir de ses ennemis.
En 1989, la Mairie de Paris appose des plaques en l'honneur des contre-révolutionnaires (page 100)
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Les autres photos :
- la Chapelle Expiatoire (page 21)
- Saint-Nicolas-du-Chardonnet (page 32)
- Sainte-Marie-Madeleine (page 50, page 51 : 1 et 2)
- Notre-Dame-des-Blancs-Manteaux (page 54 : 1 et 2)
- square Nadar (page 66)
- le Panthéon (page 84)
- Sainte-Marguerite (page 97).
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L'ouvrage consiste en un décryptage du langage de l'Eglise dans chaque lieu de culte concerné. Dans un chapitre introductif est expliqué, en se référant aux sources dites "sacrées", pourquoi l'Eglise catholique est fondamentalement opposée à l'idée d'un peuple qui décide seul de son sort. Le parcours adopté correspond à la chronologie de l'histoire avec un chapitre par période afin d'exposer la continuité d'une religion qui, en 1789 comme en 1871 en passant par 1848, rêve d'un retour à une société de privilèges fortement hiérarchisée.
Sommaire :
Introduction : L'Église contre les révolutions
1 - La révolution de 1789
2 - 1848, la Deuxième République
3 - 1871, la Commune de Paris
4 - 1905 et la laïcité, le schisme ultime
Épilogue : 1789-1989, quel bicentenaire ?
Index des noms de lieux
Index des noms de personnes
Bibliographie
Table des matières
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16 août 2004
Mise à jour : 11 avril 2006, 9 et 14 juin 2015
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