Condamnation en appel de l'imam Bouziane




Abdelkader Bouziane, qui avait expliqué qu'un homme pouvait battre sa femme parce que c'était permis par le Coran, a été condamné le 14 octobre 2005 à six mois de prison avec sursis et 2000 euros d'amende par la cour d'appel de Lyon. L’avocat de l’imam s’est pourvu en cassation. Un premier jugement du tribunal correctionnel de Lyon l'avait étonnamment relaxé en juin 2005.

Dans son communiqué de presse du 14 octobre 2005, l'association Regards de femmes, qui était partie civile, indique qu'"il ne saurait y avoir immunité des propos contraires au droit républicain, sous prétexte d’appartenance à une religion ou un courant de pensée. La décision rendue par la cour est extrêmement importante afin que le droit à la dignité, au respect, à l’intégrité de son corps soit la même pour toutes les femmes vivant sur le territoire. Il ne sera plus possible de légitimer des violences envers les femmes sous prétexte religieux."

Satisfaite du jugement, l'organisation féministe estime que, désormais, "la peine significative à laquelle est condamnée l’imam Bouziane incitera les responsables religieux à éviter de citer les parties du coran qui portent atteinte à l’ordre public et aux droits fondamentaux des femmes."


Articles précédents sur cette affaire :
- Un imam de Vénissieux explique comment battre sa femme conformément au Coran;
- Le journal Lyon Mag' mis en examen pour avoir rapporté les propos de l'imam de Vénissieux affirmant qu'un homme peut frapper sa femme !


23 octobre 2005


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