Les secrets du Vatican sur les frasques de ses sbires
C'est en mars 2001 qu'a été révélé un rapport remis au Vatican en 1995 sur les viols de religieuses par des prêtres, essentiellement en Afrique mais aussi aux Etats Unis, en Italie, en Irlande, au Brésil, en Colombie, aux Philippines. Ce texte, écrit par une religieuse médecin, Maura O'Donohue, avait été adressé au cardinal Martinez Solamo, préfet de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée et pour les sociétés de vie apostolique, et donne quantité de détails abominables sur l'utilisation forcée des religieuses pour satisfaire sexuellement les prêtres. Celles-ci, étant considérée comme plus sûre que les prostituées locales, devaient se soumettre aux désirs de curés dont les vœux de chasteté étaient bien lointains.
L'hypocrisie étant une des vertus principales de l'Eglise, les curés n'hésitaient pas à faire avorter les religieuses lorsqu'elles se trouvaient enceintes. Le rapport mentionne aussi le cas d'une sœur décédée lors d'un avortement et dont la cérémonie funèbre a été célébrée par le curé responsable. Quand, par contre, la grossesse n'était pas interrompue, les religieuses étaient exclues du couvent alors que les prêtres restaient en fonction. Est aussi dénoncé un cas où 29 religieuses furent enceintes à la même époque. Un autre rapport avait aussi été remis au Vatican en 1998 sans plus d'effet. Mais le Vatican, expert dans la pratique du secret, saura une fois de plus berner son monde par de pieux mensonges complaisamment acceptés par une opinion publique habituée au scandale et à l'horreur.
1er avril 2001
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