Jean-Paul II, jusqu'au bout un discours d'extrême droite catholique




L'entourage de l'ex-pape JP2 a commis un nouveau forfait en février 2005, peu avant la fin du despote : la publication d'un livre d'entretiens, intitulé Mémoire et identité, entre Jean Paul II et des philosophes polonais. Vu l'état du pontife lors de la sortie du livre, on se doute que ces discussions ne sont pas très récentes. Il a fallu fouiller dans les poubelles du Saint Siège jusqu'en 1993 pour commettre ce que la pensée papale peut produire de plus répugnant : Karol Wojtyla y considère l'avortement comme un crime, ça on le savait déjà, mais il le range au même niveau que l'extermination des juifs ! Conclusion logique : les partisans de l'avortement sont des criminels au même titre que les nazis. Jean Paul II ne s'est pas arrêté là et voit dans l'acceptation des unions homosexuelles un autre signe du Mal absolu, une perversion propre aux démocraties. Par ces deux prétextes l'ancien pape a déversé en fait sa haine de la démocratie où l'individu s'affranchit de la caste des clercs pour décider seul de sa vie dans l'héritage direct des Lumières (dieu devient une hypothèse inutile). En cette fin de règne, les membres de l'Opus Dei à l'œuvre au Vatican n'ont pas économisé leur énergie, ni les déclarations d'un pape impotent, pour fustiger tous les progrès conquis par l'humanité en s'émancipant de la tutelle divine. Le drame est que ces propos d'une telle abjection sont si fréquents que les réactions de rejet et les condamnations ne sont pas à la hauteur de ce qu'elles devraient être.


22 avril 2005


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