En Inde, les dieux devant le tribunal
Les tribus de Bastar, des descendants des plus anciennes tribus indiennes, ont des manières assez rudes de traiter leurs dieux. Ils leur font régulièrement des procès une fois par an pour cause de non efficacité dans leurs devoirs. Et si elles sont déclarées coupables, les divinités sont envoyées en prison.
Pendant le festival de Dussera en octobre 2002, tous les dieux d'origine hindoue et tribale sont emmenés en procession au temple de la déesse Danteshwari où la cour de Lord Bangaram tient ses séances, c'est le dieu de la fortune et le chef des divinités. La déesse mère, symbolisée par une fillette de 7 ans de la caste des tisserands, doit demander la permission pour que le procès commence. Le roi préside. Bien que n'ayant aucune base légale, la tribu des Bastar a toujours actuellement un roi. Sur le banc des accusés se tiennent rassemblés tous les dieux et déesses, présents sous la forme d'idoles colorées. A part le dieu de la terre Mati Deo, le dieu de la pluie et la vache sacrée, sont assis des créatures divines inconnues et fantastiques faites en bois, en cuir et en peau de bambou. Tous font face à la colère et aux plaintes du peuple. La production de blé de Mati Deo n'a pas été celle escomptée cette année; les bûches ont échoué à garder la maladie hors de la tribu. Mais la plus grande réclamation s'adresse cette fois au dieu de la pluie. Il a négligé gravement son devoir d'apporter la pluie et a causé de grands dommages par plusieurs mois de sècheresse. Après avoir entendu tous les témoins, le roi prononce le jugement. Presque tous les dieux sont envoyés en prison. La foule les emmène cérémonieusement dans un endroit précis et les met en cage avec la fillette qui agite sauvagement une petite épée de bois dans l'air sous l'influence d'un esprit furieux selon les croyances locales. La sentence de prison est symbolique et ne dure que quelques heures. Les dieux sont ensuite libérés avec la recommandation d'améliorer leur conduite.
Y'a-t-il des volontaires pour appliquer cela à Jéhovah ou Allah?
Source : traduction de la lettre électronique n°104 de Rationalist International, 29 octobre 2002
25 novembre 2002
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