Un monument chrétien à la victoire des franquistes devant l'Alcazar de Tolède
Du 21 juillet au 28 septembre 1936, les antifranquistes assiègent l'Alcazar de Tolède dans lequel se sont réfugiés les fascistes sous le commandement du colonel Moscardo. L'armée de Franco parviendra à les secourir mais l'Alcazar sera en grande partie détruit. Reconstruit, ce bâtiment imposant a reçu, devant sa façade principale, une statue monumentale réalisée par Avalos à la gloire de l'union du catholicisme et du franquisme : les bras tendus et la chevelure déployée, une femme présente une épée au ciel, sous l'autorité d'une croix chrétienne. C'est l'esprit de la croisade menée par Franco et bénie par l'Eglise dès les premiers jours.
Le monument à la victoire des franquistes par Avalos, ou l'union de la croix et de l'épée.
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Le socle de la statue confirme l'union de la religion et de l'épée : une femme aux yeux bandés porte une croix avec, à ses pieds, l'inscription "FE" ("FOI", faiblement visible sur la photo ci-dessous) :
Le socle du monument à la victoire des franquistes.
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Suite à cette victoire inespérée contre les antifascistes, Moscardo et Varela, qui a organisé, depuis l'extérieur, la libération de l'Alcazar, apparaissent comme des héros et deux plaques les célèbrent comme tel en 1940 sur la place toute proche du Zocodover :
"Au général héroique
D. José Moscardo
La ville imperiale
AÑO MCMXL"
4, cuesta Carlos V
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"Au général lauréat
D. José Enrique Varela
La ville imperiale
AÑO MCMXL"
1, calle de las Armas
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Le nom de Moscardo a aussi été attribué à une rue qui jouxte l'Alcazar.
Quant aux symboles de la phalange, ils figurent toujours sur un bâtiment qui borde l'Alcazar (3, cuesta Carlos V) :
Pourtant, dans la même rue, à côté de l'Alcazar, l'antifascisme s'exprime courageusement : des anarchistes de la Fédération Ibérique des Jeunesses Libertaires ont inscrit la formule Ni dieu, ni maître, qu'une main bénie n'a pas pu effacer complètement :
"Ni dios, ni amo, FIJL", 5, cuesta Carlos V.
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27 novembre 2007
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