La mosquée de la rue Jean Pierre Timbaud à Paris : photos interdites !
ou comment les fidèles de la mosquée privatisent l'espace public
C'est un fait qui, apparemment insignifiant, n'aurait probablement pas sa place dans une rubrique "fait divers".
Le lieu : le square Jean Pierre Timbaud dans le 11ème arrondissement de Paris.
La date : 4 juillet 2003.
L'heure : 14h30.
Plus précisément, il s'agit de la prière du vendredi à la mosquée Omar, fief des islamistes et connue pour son affluence importante, un public qui déborde sur la rue et bloque délibérément la circulation des voitures (une photographie de cette scène a fait la une de Marianne le 7 janvier 2002).
Face à ce spectacle, un homme d'une trentaine d'années prend deux photographies à une distance telle que les visages ne seraient pas reconnaissables. Aussitôt un conducteur d'une vingtaine d'années l'interpelle en lui interdisant la prise de photos et immobilise sa voiture en pleine rue, bloquant la circulation (voir plan, voiture numéro 1). La prière a priorité sur le code de la route. Soudain, un autre homme, un barbu enragé qui se présente comme un "responsable de la mosquée", tente d'arracher l'appareil photo par surprise avec beaucoup de violence et d'acharnement. Le photographe ne lâche pas prise et est contraint de détruire le film. Si les images de cette foule masculine prosternée vers La Mecque sont perdues, l'appareil est, par contre, sauvegardé car l'objectif de "l'homme de la mosquée" était bien sa destruction.
Au nom du droit à l'image, la foule des habitués de la mosquée Omar interdit donc à quiconque la prise de photographies à l'heure de la prière. Prétextant le mauvais traitement de la mosquée et de ses fidèles par les médias, les musulmans de la rue Jean Pierre Timbaud accaparent le quartier, déjà submergé de librairies islamistes, et interdisent de photographier leur prise de possession de la rue à l'heure de la prière. L'interdiction de photographier qui est en vigueur pour les terrains militaires sera-t-elle étendue aux abords des lieux de culte ?
L'ire des croyants face à ce photographe amateur est plutôt le résultat de l'exposition sur la place publique des affinités fascistes de la mosquée. Des prêches d'une très grande violence contre les juifs, les chrétiens et les mécréants y sont entendus couramment. Fief des islamistes du Tabligh dans les années 80 - 90, un mouvement très prosélyte originaire du Pakistan, elle a aussi constitué une base pour les GIA algériens. Ainsi, Boualem Bensaïd, un des acteurs des attentats de Paris en 1995, y avait ses habitudes de même que les planificateurs d'un attentat prévu pour la Coupe de monde de football de 1998. Les auteurs de l'attentat de la rue de Rennes en 1986 y avaient aussi été recrutés. Plus récemment, on pouvait y rencontrer des membres du Groupe salafiste de prédication et de combat (GSPC).
Il n'est pas sûr que, suite à cet incident, la réputation de la mosquée Omar s'en trouve améliorée.
Les trois voitures destinées à bloquer la rue Morand sont représentées par des numéros. La zone de prière ainsi réservée sur la voie publique est indiquée en vert. La mosquée dispose d'une entrée en face du square et d'une autre sur la rue Morand. Enfin, les directions de la place de la République et de La Mecque sont mentionnées en rouge, au choix...
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14 juillet 2003
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