Financement d'une mosquée par la mairie de Strasbourg
La municipalité de Strasbourg a décidé en avril 1999 le
financement d'une mosquée pour la communauté musulmane. Au nom
du "principe républicain fondamental de la liberté des
cultes et de leur exercice dans le cadre de la cité", le maire
Roland Ries (PS) a ainsi justifié ce cadeau public scandaleux. L'aide
municipale consistera dans le don d'un terrain et le financement de la
mosquée centrale, à quoi il faut ajouter le financement de
trois autres lieux de cultes. L'attitude anti laïque du maire n'est
que la continuation des promesses électorales de la ministre Catherine
Trautmann en 1995. Le régime spécial en vigueur en Alsace
Lorraine, où la loi de séparation de l'Eglise et de
l'état de 1905 ne s'applique pas, constitue un terreau
extrêmement favorable à la dilapidation de l'argent public.
Commentant la décision du maire et les perturbations de la
séance du conseil municipal, Mme Trautmann n'a pas
hésité à parler du "respect de la
laïcité"! Une représentation du FN-MN conduite par
Bruno Mégret s'était en effet rendue à Strasbourg
pour s'opposer à la construction de la mosquée, motivée
par la haine de l'étranger et par l'attachement au
catholicisme, la laïcité restant à leur yeux aussi peu
recommandable que l'islam.
En outre, la municipalité va devoir choisir, pour l'attribution de
cette future mosquée, entre deux associations musulmanes
concurrentes, l'une à but uniquement cultuel et l'autre incluant des
préoccupations culturelles (terme qui présente l'avantage
d'être suffisamment vaste pour y inclure des activités
très variées...).
La nébuleuse musulmane reste difficile à cerner du fait des
multiples courants qu'elle contient. Le budget ainsi que les autres
sources de financement du projet ne sont pas beaucoup mieux connus ce qui
témoigne d'une attitude bien peu sérieuse de la part de la
municipalité. Le don du terrain est une entorse à la
loi Falloux
qui stipule que la participation publique ne doit pas excéder 10% du
montant global.
Sous couvert d'attachement aux valeurs républicaines, la mairie
de Strasbourg pratique un œcuménisme dispensateur inacceptable.
L'application sans faille de la loi de 1905 et de la loi Falloux à
tout le territoire français est la seule alternative pour cesser
ces dilapidations de l'argent public.
Sources: L'Alsace, Les Dernières Nouvelles d'Alsace,
Libération
Avril 1999
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