Jacques Chirac salue les Semaines Sociales de France
Pour leur centenaire, les Semaines Sociales de France ont été inaugurées par un discours de Jacques Chirac qui, ne pouvant se rendre à Lille, a tenu à assurer les participants qu'il était "heureux de pouvoir compter sur [leur] rôle de sentinelle et de passeurs d’idées". Les SSF sont une création de l'Eglise catholique qui, en accolant le mot social à ses activités, tente d'occulter des siècles de collusion intéressée avec les pouvoirs, qu'ils soient monarchistes, dictatoriaux ou démocratiques.
Réécrivant l'histoire de l'Eglise, Jacques Chirac a évoqué "l’apport du catholicisme français dans sa dimension sociale", s'est réjoui de "la richesse des regards croisés" que portent les SSF sur notre société et de l'intérêt que les SSF ont porté "aux questions internationales, à la guerre, à la paix, aux problèmes coloniaux, à ceux du tiers-monde, à la construction de l’Europe", avouant ainsi les pressions permanentes du Vatican dans toutes les questions internationales.
Emporté par son élan, le chanoine de Latran a salué les réflexions des catholiques en matière de médecine et de biologie "au moment de la révision des lois de bioéthique - des travaux qui ont eu un retentissement certain". Le refus de la contraception, de l'avortement et de l'euthanasie trouvent là un soutien présidentiel inespéré autant que scandaleux.
Enfin, après avoir encouragé les SSF à poursuivre leur action dans le cadre de la construction de l'Europe, JC s'est fait devin en les promettant à un bel avenir et les a assurées qu'elles seront "toujours aux avant-postes du combat que nous devons mener pour doter le nouveau monde qui se dessine sous nos yeux d’une conscience et d’une éthique sociales, qui lui donneront sa pleine légitimité et son sens au service de l’Homme". Amen.
5 octobre 2004
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