Le rabbin Sitruk demande au Premier ministre Lionel Jospin de ne pas organiser d'examens scolaires les jours de fêtes juives
Au cours d'une entrevue avec le Premier ministre Lionel Jospin le 30 juillet 2001, le grand rabbin de France Joseph Sitruk n'a pas hésité à demander que ne soient pas organisés d'examens scolaires lors des fêtes juives. Après la campagne cléricale pour l'enseignement des religions à l'école, le rabbin Sitruk adopte lui aussi une stratégie offensive en direction de l'école.
L'organisation de l'enseignement n'a pas à subir de diktat religieux et, en vertu d'une laïcité traitant tous les cultes sur le même pied d'égalité, il est urgent que soient remplacés les jours fériés obligatoires chrétiens par un nombre équivalent de journées non travaillées choisies selon les préférences de chacun. Le 25 décembre, les lundis de Pâques et de Pentecôte ainsi que le 15 août sont des fêtes issues de la mythologie chrétienne et n'ont de sens que pour les chrétiens, il est absurde de les imposer comme fériées aux non chrétiens. Le rabbin Sitruk, bon observateur de l'omniprésence des légendes chrétiennes dans la société, réclame à son tour sa part du gâteau en ce début de son troisième septennat.
Sa réélection Grand rabbin de France a été acquise 17 juin 2001 à une très large majorité du Consistoire central. Joseph Sitruk n'incarne pas un judaïsme particulièrement ouvert: en plus d'affinités avec les milieux ultras orthodoxes, il refuse de serrer la main aux femmes. En effet, une des prières juives que doit réciter l'homme (voir le film Kadosh) consiste à remercier "dieu" de ne pas l'avoir fait femme.
16 août 2001
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