Les sikhs manifestent à Paris
Pris de court par la célérité des musulmans à manifester leur opposition à la laïcité, les sikhs ont néanmoins montré, le 31 janvier 2004, qu'ils n'entendaient pas demeurer en retard d'une guerre religieuse par rapport aux musulmans. Moins de 2000 sikhs ont défilé à Paris de la place de la République à la place de la Bastille pour exprimer leur rejet de la future loi contre les signes religieux ostensibles à l'école.
Alors que le nombre de sikhs vivant en France n'est que de 7000, de nombreux manifestants étaient venus de divers pays européens dont un fort contingent d'Angleterre. Il n'est pas acceptable que des citoyens ne résidant pas sur le sol français viennent dicter le droit hexagonal sur le pavé parisien. Aux pressions et manifestations observées dans les pays arabes, en pratiquant une véritable désinformation sur l'essence de la laïcité, s'ajoute l'ingérence de citoyens européen pour influer de l'extérieur sur les lois françaises.
Si les chrétiens ont leur croix (un instrument de torture), les juifs leur étoile et les musulmans leur voile (lui aussi instrument de torture psychologique mais réservé aux femmes), les sikhs innovent par contre dans le vestimentaire et le capillaire. Au motif que leur religion leur interdit de se couper les cheveux, une injonction qui en dit long sur la splendeur des conceptions métaphysiques des enturbannés, les sikhs se voient contraints de se coiffer de linges pour enserrer cette masse de cheveux. Comme les femmes voilées qui se sentent nues privées de leur torchon, les enturbannés concentrent leur pudeur dans leur couvre-chef. Et c'est à une curieuse appréhension de leur corps que les sikhs se livrent en affirmant que "le turban est une partie de notre corps, pas de notre vêtement".
Tout cela est-il sérieux ? La séparation des religions et de l'Etat doit-elle plier devant les délires capillaires ? Mieux qu'un juriste spécialiste de la laïcité, c'est un psychiatre qu'il faut convoquer au chevet des mystiques obsédés par leur pilosité.
Source : AFP 31 janvier 2004 et AP 31 janvier 2004
4 février 2004
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