Un sermon machiste de Rachid Abou Houdeyfa





Rachid Abou Houdeyfa est l'imam de la mosquée de Brest, et les vidéos de ses sermons du vendredi sont visibles sur Youtube. On y découvre un individu dont la pensée demeure une série de réflexes sexistes rivés au VIIème siècle.

L'un de ses sermons est simplement intitulé "La femme est-elle un objet ?" mais, en presque trente minutes (la vidéo, publiée le 8 avril 2012, peut être consultée ici), l'imam délivre une accumulation ahurissante de propos machistes après une stupidité que seul un théologien peut produire : à 4 min 40 sec, il affirme, avec le plus grand sérieux, que "Allah lui-même s'est interdit l'injustice". Magnifique. On ose à peine envisager ce que serait devenu l'islam si "Allah s'était autorisé l'injustice". Crétinerie des monothéismes.

La suite est pire et défie les acquis de plusieurs décennies de luttes féministes. Mieux que des périphrases, voici quelques unes des mâles réflexions de Rachid Abou Houdeyfa sur la moitié de l'humanité, avec l'indication de l'emplacement dans la vidéo :
- 5:15, infantilisme : la femme est "une créature très fragile" ;
- 23:00, infantilisme (bis) : le mari doit habiller sa femme, la loger, la nourrir ;
- 25:08, oxymore qui ne berne que les imbéciles : "la femme doit obéir à son mari [...] sans contrainte" ;
- 25:19, justification de la réclusion : "le fait que la femme ne peut pas sortir de chez elle sans qu'elle ait demandé l'autorisation à son mari [...] c'est son droit" ;
- 26:50, existence soumise : "si la femme fait ses cinq prières, et elle jeûne son mois du ramadan, et elle préserve sa chasteté, et elle obéit à son mari", alors elle pourra entrer "par n'importe quelle porte du paradis" ;
- 28:40, légitimation de la dot.

Rachid Abou Houdeyfa n'est pas un cas particulier de l'islam de France ; il participe au contraire d'une mouvance archaïque, puritaine, réactionnaire, qui croit deviner l'avenir en regardant en arrière.



18 mars 2015

    Contact