Le ministre de l'intérieur Nicolas Sarkozy et l'islam de France




- 5 octobre 2002 : le ministre prononce un discours à la Mosquée de Paris pour la plus grande jubilation du gourou local, Dalil Boubakeur. Il s'est déclaré opposé à un islam dirigé par des puissances étrangères pour lui préférer un islam moderne (moderne? le ministre a-t-il lu le Coran?). Le ministre avait aussi décidé depuis quelque temps d'attribuer la présidence du futur Conseil français du culte musulman à la Mosquée de Paris, revenant ainsi aux orientations choisie par Charles Pasqua en 1993 qui avait opté pour la préférence de la Mosquée de Paris dans la gestion de l'islam en France. Naturellement les autres acteurs (UOIF, FNMF) sont furieux, les querelles de minarets ne sont près de s'éteindre...

- 8 octobre 2002 : le saoudien Abdullah Turki est reçu au ministère de l'intérieur par Nicolas Sarkozy. Le secrétaire général de la Ligue Islamique Mondiale effectuait en fait une tournée européenne de promotion de l'image de l'islam saoudien. Mais c'était surtout l'occasion d'évaluer les besoins de financement de mosquées par l'opulente pétromonarchie saoudienne. Suite à la rencontre, le ministère a diffusé le communiqué suivant: "[Les soutiens financiers de la Ligue aux mosquées] sont possibles s'ils ne conduisent pas la Ligue islamique mondiale à prendre la direction des organismes ainsi subventionnés, et sous réserve bien entendu qu'ils n'alimentent pas des organisations aux objectifs incompatibles avec les valeurs de la République". On croit rêver. Le tri sera très facile à faire puisque aucune association se référant au Coran ne peut être en compatibilité avec les lois de la République.



18 novembre 2002

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