Secrétariat aux Repentances dans l'état du Vatican
La mode des autocritiques bat son plein et le Vatican n'échappe pas
à la règle. Le pape Jean Paul II et les évêques de
France ont bien compris que "faute avouée est
à moitié pardonnée". La pseudo
réhabilitation de Galilée par le pape en 1992 et la
déclaration des évêques à
Drancy le 30 septembre
1997 sont là pour en attester. L'expérience aidant, il serait
temps pour le Vatican d'officialiser cette nouvelle forme de reconquête
des âmes par la création d'un Secrétariat d'Etat
aux Repentances. Le pape s'est essayé à la tâche par
le souvenir de la Shoah, les thèmes suivants ne manquent pas pour
installer cette nouvelle méthode cléricale dans la routine.
L'expérience médiatique montre que les scandales en tout genre
affectent rarement de façon durable leurs auteurs et qu'un regain de
popularité en résulte parfois (voir les multiples
déclarations révisionnistes et anti-démocratiques de Le
Pen par exemple). La notion de repentance ne serait pas mauvaise si, d'une
part, elle n'attendait pas un pardon et si, d'autre part, l'attitude de la
personne ou du groupe incriminé changeait effectivement.
Or, l'expérience montre que ces déclarations visent plus
à laver plus blanc que blanc plutôt que de changer la machine
à laver (les cerveaux).
Le nouveau ministre vatican soumis à la question aurait tout loisir
de s'interroger sur les sujets suivants:
- les meurtres, l'incitation au meurtre et la non-assistance à
personnes en danger par des prêtres catholiques lors du
génocide rwandais en 1994 qui fit entre 500000 et 1 million de mort
en quatre mois. A quoi il faut ajouter l'aide du Vatican au rapatriement
de certains d'entre eux en Europe.
- le soutien au régime fasciste croate pendant la deuxième
guerre mondiale. La béatification du cardinal Stepinac en octobre
1998 risque de compliquer la tâche du malheureux chargé
de l'affaire...
- le soutien et l'officialisation du régime fasciste de Mussolini
en Italie.
- le soutien du régime fasciste de Franco en Espagne.
- les démarches souterraines du Vatican en vue de la libération
de Pinochet fin 1998, arrêté par la justice britannique. 3000
personnes ont disparu en 17 ans de dictature chilienne.
- les massacres perpétrés au Moyen Orient lors des croisades
(12ème et 13ème siècles).
- destruction de nombreuses cultures du tiers monde suite aux campagnes
d'évangélisation forcée.
- l'irresponsabilité papale en matière de contraception et de
prévention des MST et les millions de morts qui en résulteront,
principalement en Afrique.
- meurtre de Giordano Bruno en 1600.
- tracas et ralentissements en tout genre à la progression des
idées
scientifiques (évolution des espèces, héliocentrisme,
formation de la Terre).
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