Soutenir Robert Redeker

menacé de mort par le fascisme islamique




Pour avoir écrit une tribune dans Le Figaro (19 septembre 2006) dans laquelle il dénonçait l'"inouïe violence" du Coran, Robert Redeker, professeur de philosophie dans la région toulousaine, est menacé de mort et contraint de vivre au secret. En écrivant que "chef de guerre impitoyable, pillard, massacreur de juifs et polygame, tel se révèle Mahomet à travers le Coran", Redeker exprime simplement ce qui peut être aisément vérifié en lisant le Coran comme les Hadiths. Face à la mise à nu de leur religion, les fascistes espèrent convaincre que l'islam n'est pas une religion violente en appelant paradoxalement au meurtre de l'intellectuel. Pour cela, des indications sur sa vie, son travail, son adresse ont été diffusées sur internet; les menaces de mort sont donc extrêmement précises.

L'islam n'en finit pas de tenter de masquer sa haine de la liberté par le recours à violence, procédés dont l'Eglise catholique a usé pendant des siècles et qu'elle reutiliserait si les moyens lui en étaient rendus. Devant cet islamo-fascisme, le moins qu'on puisse dire est que le soutien observé est loin d'être celui attendu. Le ministre de l'Education nationale, Gilles de Robien, a commis l'infamie de déclarer, après avoir affirmé qu'il était "solidaire" de l'enseignant, qu'"un fonctionaire doit se montrer prudent et modéré en toutes circonstances" (Le Figaro 29 septembre 2006).

La classe politique avait habitué les défenseurs des libertés à pareille trahison lors de l'affaire des caricatures de Mahomet. Jacques Chirac, Dominique de Villepin et François Bayrou avaient, bien sûr, déclaré leur attachement indéfectible à la liberté d'expression mais en l'assujettissant au respect des croyances. Pire, suite à la fatwa de mort prononcée par l'ayatollah Khomeiny contre Salman Rushdie, Jacques Chirac avait déclaré le mépriser et avait affiché sa compréhension envers les foules musulmanes offensées dans leur foi (L'Humanité 21 mars 1995), condamnant, certes, les appels au meurtre mais aussi "ceux qui utilisent le blasphème pour des raisons commerciales" (France 5). De même, lorsque Taslima Nasreen fut menacée de mort dans son pays, certains faiseurs d'opinions de la presse française avaient minimisé l'évènement (détails dans Taslima Nasreen, une femme contre les fanatismes, Sylvie Leprince et Benoît Mély, Bibliothèque de Travail 2nd degré, décembre 1995). Non ! Les croyances ne sont pas nécessairement respectables quand elles s'insèrent dans un corpus insécable de prescriptions autoritaires comme les textes dits sacrés. Respecter le droit de croire n'implique pas le respect de l'objet de ces croyances.

Après Salman Rushdie, Taslima Nasreen, Ayaan Hirsi Ali, Theo Van Gogh, les dessinateurs danois et bien d'autres, Robert Redeker est une nouvelle victime du fascisme islamique, impérialisme religieux que les habituels antifascistes peinent à considérer comme tel. Pour certains antiracistes à courte vue, il est plus aisé de crier "No pasaran !" en brandissant une pancarte contre le Front National que rejeter avec la même force la tyrannie consubstantielle au Coran et propagée actuellement sur tous les continents par le meurtre, l'accusation de blasphème, l'imposition du voile. Dans le même mouvement à tombeau ouvert que les Verts, le MRAP ou les JCR s'affichant aux côtés des musulmanes voilées contre l'interdiction des signes religieux à l'école, une partie de la gauche, aveugle pendant des décennies sur les méfaits du stalinisme, persiste aujourd'hui dans sa cécité face à l'islam. Le MRAP a ainsi estimé, à propos de Redeker, que "la provocation génère l'inacceptable" (Libération, 30 septembre 2006), une ligne similaire, comme d'habitude, à celle de plusieurs responsables musulmans. La Mosquée de Paris avait eu une réaction identique lors des caricatures de Mahomet.

Il est donc très malvenu, et indécent, comme le font certains, de modérer son soutien à Redeker à cause de la grande clarté de ses propos : quand des menaces de mort sont proférées, quand la vie d'un homme est en danger pour ses écrits, quand il est contraint de quitter son domicile, son travail, que le risque est étendu à sa famille, un soutien large et massif doit s'exprimer sans nuance et sans snobisme de la part de ceux qui ne risquent rien, confortablement protégés par leur refus de la prise de risque. La politique, c'est oser déplaire. Redeker a osé quand d'autres se taisent.


L'article paru dans Le Figaro le 19 septembre 2006 :

Face aux intimidations islamistes, que doit faire le monde libre ?

Les réactions suscitées par l'analyse de Benoît XVI sur l'islam et la violence s'inscrivent dans la tentative menée par cet islam d'étouffer ce que l'Occident a de plus précieux qui n'existe dans aucun pays musulman : la liberté de penser et de s'exprimer.

L'islam essaie d'imposer à l'Europe ses règles : ouverture des piscines à certaines heures exclusivement aux femmes, interdiction de caricaturer cette religion, exigence d'un traitement diététique particulier des enfants musulmans dans les cantines, combat pour le port du voile à l'école, accusation d'islamophobie contre les esprits libres.

Comment expliquer l'interdiction du string à Paris-Plages, cet été ? Étrange fut l'argument avancé : risque de "troubles à l'ordre public". Cela signifiait-il que des bandes de jeunes frustrés risquaient de devenir violents à l'affichage de la beauté ? Ou bien craignait-on des manifestations islamistes, via des brigades de la vertu, aux abords de Paris-Plages ?

Pourtant, la non-interdiction du port du voile dans la rue est, du fait de la réprobation que ce soutien à l'oppression contre les femmes suscite, plus propre à "troubler l'ordre public" que le string. Il n'est pas déplacé de penser que cette interdiction traduit une islamisation des esprits en France, une soumission plus ou moins consciente aux diktats de l'islam. Ou, à tout le moins, qu'elle résulte de l'insidieuse pression musulmane sur les esprits. Islamisation des esprits : ceux-là même qui s'élevaient contre l'inauguration d'un Parvis Jean-Paul-II à Paris ne s'opposent pas à la construction de mosquées. L'islam tente d'obliger l'Europe à se plier à sa vision de l'homme.

Comme jadis avec le communisme, l'Occident se retrouve sous surveillance idéologique. L'islam se présente, à l'image du défunt communisme, comme une alternative au monde occidental. À l'instar du communisme d'autrefois, l'islam, pour conquérir les esprits, joue sur une corde sensible. Il se targue d'une légitimité qui trouble la conscience occidentale, attentive à autrui : être la voix des pauvres de la planète. Hier, la voix des pauvres prétendait venir de Moscou, aujourd'hui elle viendrait de La Mecque ! Aujourd'hui à nouveau, des intellectuels incarnent cet oeil du Coran, comme ils incarnaient l'oeil de Moscou hier. Ils excommunient pour islamophobie, comme hier pour anticommunisme.

Dans l'ouverture à autrui, propre à l'Occident, se manifeste une sécularisation du christianisme, dont le fond se résume ainsi : l'autre doit toujours passer avant moi. L'Occidental, héritier du christianisme, est l'être qui met son âme à découvert. Il prend le risque de passer pour faible. À l'identique de feu le communisme, l'islam tient la générosité, l'ouverture d'esprit, la tolérance, la douceur, la liberté de la femme et des moeurs, les valeurs démocratiques, pour des marques de décadence.

Ce sont des faiblesses qu'il veut exploiter au moyen "d'idiots utiles", les bonnes consciences imbues de bons sentiments, afin d'imposer l'ordre coranique au monde occidental lui-même.

Le Coran est un livre d'inouïe violence. Maxime Rodinson énonce, dans l'Encyclopédia Universalis, quelques vérités aussi importantes que taboues en France. D'une part, "Muhammad révéla à Médine des qualités insoupçonnées de dirigeant politique et de chef militaire (...) Il recourut à la guerre privée, institution courante en Arabie (...) Muhammad envoya bientôt des petits groupes de ses partisans attaquer les caravanes mekkoises, punissant ainsi ses incrédules compatriotes et du même coup acquérant un riche butin".

D'autre part, "Muhammad profita de ce succès pour éliminer de Médine, en la faisant massacrer, la dernière tribu juive qui y restait, les Qurayza, qu'il accusait d'un comportement suspect". Enfin, "après la mort de Khadidja, il épousa une veuve, bonne ménagère, Sawda, et aussi la petite Aisha, qui avait à peine une dizaine d'années. Ses penchants érotiques, longtemps contenus, devaient lui faire contracter concurremment une dizaine de mariages".

Exaltation de la violence : chef de guerre impitoyable, pillard, massacreur de juifs et polygame, tel se révèle Mahomet à travers le Coran.

De fait, l'Église catholique n'est pas exempte de reproches. Son histoire est jonchée de pages noires, sur lesquelles elle a fait repentance. L'Inquisition, la chasse aux sorcières, l'exécution des philosophes Bruno et Vanini, ces mal-pensants épicuriens, celle, en plein XVIIIe siècle, du chevalier de La Barre pour impiété, ne plaident pas en sa faveur. Mais ce qui différencie le christianisme de l'islam apparaît : il est toujours possible de retourner les valeurs évangéliques, la douce personne de Jésus contre les dérives de l'Église.

Aucune des fautes de l'Église ne plonge ses racines dans l'Évangile. Jésus est non-violent. Le retour à Jésus est un recours contre les excès de l'institution ecclésiale. Le recours à Mahomet, au contraire, renforce la haine et la violence. Jésus est un maître d'amour, Mahomet un maître de haine.

La lapidation de Satan, chaque année à La Mecque, n'est pas qu'un phénomène superstitieux. Elle ne met pas seulement en scène une foule hystérisée flirtant avec la barbarie. Sa portée est anthropologique. Voilà en effet un rite, auquel chaque musulman est invité à se soumettre, inscrivant la violence comme un devoir sacré au coeur du croyant.

Cette lapidation, s'accompagnant annuellement de la mort par piétinement de quelques fidèles, parfois de plusieurs centaines, est un rituel qui couve la violence archaïque.

Au lieu d'éliminer cette violence archaïque, à l'imitation du judaïsme et du christianisme, en la neutralisant (le judaïsme commence par le refus du sacrifice humain, c'est-à-dire l'entrée dans la civilisation, le christianisme transforme le sacrifice en eucharistie), l'islam lui confectionne un nid, où elle croîtra au chaud. Quand le judaïsme et le christianisme sont des religions dont les rites conjurent la violence, la délégitiment, l'islam est une religion qui, dans son texte sacré même, autant que dans certains de ses rites banals, exalte violence et haine.

Haine et violence habitent le livre dans lequel tout musulman est éduqué, le Coran. Comme aux temps de la guerre froide, violence et intimidation sont les voies utilisées par une idéologie à vocation hégémonique, l'islam, pour poser sa chape de plomb sur le monde. Benoît XVI en souffre la cruelle expérience. Comme en ces temps-là, il faut appeler l'Occident "le monde libre" par rapport à au monde musulman, et comme en ces temps-là les adversaires de ce "monde libre", fonctionnaires zélés de l'oeil du Coran, pullulent en son sein.

par Robert Redeker
Philosophe.
Professeur au lycée Pierre-Paul-Riquet à Saint-Orens de Gammeville



1er octobre 2006


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