L'oppression sourde du ramadan
La période du ramadan est, chaque année, une nouvelle épreuve à supporter pour de nombreuses personnes issues de pays dominés par l'islam, spécialement pour les athées et les agnostiques mais aussi dans une moindre mesure pour certains musulmans. Tant que, en France, il ne sera pas possible pour une personne issue de l'immigration d'Afrique du Nord de clamer publiquement sa non-adhésion à l'islam, la liberté d'expression ne pourra être considérée comme réelle. Pourtant des femmes osent témoigner de cette loi du silence imposée par la bigoterie musulmane.
Prendre ses vacances pendant le ramadan
Lors d'une conférence à Trappes en décembre 2003, une jeune femme d'origine algérienne avait rappelé la réalité quotidienne de l'islam, une réalité crue, dure, impitoyable où on chercherait en vain la mise en pratique de la tolérance. Dans des propos d'une grande intensité, elle avait énoncé avec une douloureuse émotion la stigmatisation dont elle était victime : ne faisant pas le ramadan, elle avait préféré quitter sa commune pendant le mois dit "sacré" afin que sa non-pratique ne soit pas une insulte à sa famille. Un reniement impensable il y a 20 ans avait-elle confié.
Mimouna Hadjam dresse un constat identique. Au cours d'une conférence sur le féminisme et la laïcité (Paris, 20 septembre 2005), la présidente d'Africa 93 a fait état de situations similaires dans le quotidien vécu à La Courneuve. Ainsi, la simple mastication d'un chewing gum pendant le ramadan vaut d'être sermonné par des gamins et, de façon plus générale, des réflexions désobligeantes accablent les maghrébins vus en train de manger pendant le ramadan. En conséquence, selon elle, prendre ses vacances pendant le ramadan semblerait l'unique moyen de ne pas subir la loi des islamistes. Fuir ou se soumettre.
L'hypocrisie du ramadan
Une française originaire de Kabylie abonde dans le constat d'un climat de suspicion permanente. Selon elle, la pratique du ramadan relève souvent de l'hypocrisie. La pénitence du jeûne est en fait remplacée par l'attente, durant tout le jour, de la fête du soir devant un bon repas. Mais les désagréments occasionnés par les jeûneurs ne se limitent pas à leur environnement familial et s'étendent aussi au dehors. Ainsi, la bibliothèque d'une université était devenue, pour les jeûneurs, un lieu de discussion qui remplaçait le restaurant universitaire, non fréquenté par eux pendant le ramadan. Ils n'avaient alors que faire que, dans ce lieu d'étude et de silence, leurs discussions dérangent les autres étudiants désirant travailler dans le calme.
La situation est pourtant insupportable aux yeux de beaucoup selon cette jeune femme mais la peur de la mauvaise réputation fait taire l'ensemble face à la loi imposée par une minorité de bigots.
D'autres exemples de la pratique du ramadan à Paris ici et là.
23 octobre 2005
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