Ramadan : témoignage d'un enseignant dans un collège de Seine-Saint-Denis
Témoignage d'un enseignant dans un collège de Seine-Saint-Denis à propos du Ramadan :
«Les chefs d'établissement partent du principe que nos élèves originaires d'Afrique du Nord et de l'Afrique sub-saharienne sont des musulmans pratiquants. Cette année, le ramadan tombe au mois de septembre. Les traditionnelles réunions du samedi matin avec les parents sont reportées au mois d'octobre, car sinon " on n'aura personne ". La cantine est remboursée à ceux qui n'y mangent pas pendant le ramadan. Le comportement des élèves est davantage " compris " (ils sont fatigués, c'est le ramadan, ils sont énervés, c'est le ramadan, ils sont en retard, c'est le ramadan, ils sèchent, c'est le ramadan...).
A la fin du ramadan, on croule sous les pâtisseries, ça c'est plutôt sympa.
La violence entre élèves augmente paradoxalement pendant le Ramadan, avec un nouveau motif d'altercation : l'accusation de provocation au cassage de Ramadan qui se termine généralement par une baston. Quelqu'un en asticote un autre qui lui répond : " Si tu me casses mon ramadan, je t'explose ".»
1er octobre 2008
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