Après la Mosquée de Paris et le Vatican

Raffarin à la synagogue de Neuilly

Officiellement il fallait marquer la solidarité du gouvernement avec la communauté juive suite à l'incendie, une semaine plus tôt, d'une école juive. Plus clairement, il s'agissait de réaffirmer l'attachement du très clérical gouvernement de droite à une solide proximité entre l'Etat et les religions. C'est ainsi très pieusement que Jean-Pierre Raffarin s'est rendu à la synagogue de Neuilly, dans les Hauts de Seine, le vendredi 21 novembre 2003, naturellement accompagné de l'ancien maire de la commune, qui n'est autre que Nicolas Sarkozy, l'antilaïque ministre de l'Intérieur. La synagogue est dirigée par le très réactionnaire Joseph Sitruk. Les dévots Sarkozy et Raffarin exècrent les défenseurs de la laïcité et s'échinent à rechercher chez les dignitaires religieux des auxiliaires de police pour, espèrent-ils, acheter le calme chez les adeptes respectifs.

Après ses déplacements à la Mosquée de Paris (17 octobre 2003) et au Vatican (19 octobre 2003), le Premier ministre Raffarin poursuit sa croisade en faveur d'une collusion sournoise entre l'Etat et les sectes. À qui la suite ? Les bouddhistes ? La Scientologie ?


Source : AFP 22 novembre 2003 (Faire le jour)


10 décembre 2003