L'alliance du catholicisme et du fascisme

Primo de Rivera, père et fils, toujours célébrés en Espagne

Monument aux morts à l'église de Polan à la mémoire de José Antonio Primo de Rivera, fondateur de la Phalange : "morts pour Dieu et l'Espagne" ("caidos por Dios y por España")

Monument aux morts à la mémoire de José Antonio Primo de Rivera à l'église de Polan

Miguel Primo de Rivera a soumis l'Espagne à sa dictature de 1923 à 1930 et son fils José Antonio fonde la Phalange en 1933. Dans la commune de Polan, au sud ouest de Tolède, accolé à l'église, un monument aux morts cultive la mémoire de José Antonio Primo de Rivera et de morts "tombés pour Dieu et l'Espagne" ("caidos por Dios y España"). Ici, les martyrs sont les fascistes... Ce petit monument n'est pas une exception : un autre est visible dans la même région de la Manche au bord de la route de Sonseca à Orgaz, peu avant Orgaz, avec le symbole de la phalange. Et une rue Général Primo de Rivera (le père) existe à Cuerva, en plein centre.

A n'en pas douter, une recherche systématique exhiberait quantité de marques similaires, d'où la nécessité de la loi votée le 31 octobre 2007 sur la mémoire historique en Espagne. La loi prévoit, entre autres dispositions, de débarrasser l'Espagne de toutes les rues et statues en honneur au franquisme. Cependant, un amendement prévoit que l'Eglise catholique pourra conserver les symboles franquistes qui figurent sur les mémoriaux faisant partie de son patrimoine...

Rue Général Primo de Rivera à Cuerva

Photo du mausolée à Franco dans la Valle de los Caidos, placé sous l'autorité de la croix chrétienne.


27 novembre 2007