La gêne de Pierre Marcelle dans Libération sur la dangerosité du fanatisme musulman
Dans une chronique consternante, mais conforme à ses exploits passés, le journaliste Pierre Marcelle s'abandonne à des sarcasmes abjects après la tuerie de Bruxelles (quatre personnes assassinées au Musée juif par un musulman fanatique le 24 mai 2014). Publié dans Libération le 5 juin 2014, son texte donne le ton dès le titre en ironisant sur l'appellation "loup solitaire" donnée aux tueurs quand ils agissent seul. La chronique confirme l'impression première en reprenant la fable que l'essence du djihad ne serait pas guerrière mais un combat spirituel, ignorant que l'islam eut recours à la violence dès ses débuts et ne s'en est jamais éloigné. Ignorant toute mesure, et au mépris de la connaissance de l'islam politique, Marcelle qualifie ensuite la charia de "fantasmatique" alors que d'innombables mouvements politico-religieux s'en réclament. Et dans son style si caractéristique, il cède à une ironie glauque en encadrant par des guillemets " «la tuerie du Musée juif de Bruxelles» " et en faisant suivre ces mots par un méprisant "comme on dit".
L'ensemble du papier est en fait un évitement de la problématique principale : l'existence d'un fascisme musulman en France et en Belgique, une expression qui ne reçoit chez lui qu'une moue dubitative. Si les assassinats de Bruxelles avaient été perpétrés par des crânes rasés, Marcelle nous aurait évidemment, et heureusement, gratifié d'un vibrant No pasaran. Au lieu de traiter le sujet du fascisme inspiré par l'islam, Marcelle préfère biaiser et observer du haut de sa suffisance le traitement médiatique et politique qui en est fait. Ce point n'est certes pas sans validité mais demeure très secondaire par rapport au fait que d'innombrables fascistes partent guerroyer en Syrie, dans les unités extrêmement violentes et sanguinaires de l'État Islamique en Irak et au Levant.
Toujours mal à l'aise sur les problèmes posés par l'islam, Pierre Marcelle détourne son regard et inverse les responsabilités : en filigrane dans ses articles parus depuis des années dans Libération, serait raciste quiconque dénonce la violence originelle, historique et actuelle de l'islam. Un modèle d'islamogauchisme. Et pendant que Marcelle se gausse, l'EIIL accumule les conquêtes territoriales en Irak et en Syrie. Qu'il aille donc leur expliquer, poliment, qu'ils se fourvoient sur leur compréhension de l'islam et que lui en est spécialiste plus avisé.
Source : Portrait de chien perdu en «loup solitaire», Pierre Marcelle, Libération, 5 juin 2014
4 juillet 2014
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