Le pape s'alarme de la montée de l'athéisme




Tout n'est pas mauvais dans Jean Paul II, ses observations sur l'évolution des mentalités sont parfois fondées et encourageantes. Dans une déclaration du 27 juillet 2003, le vieux dictateur a fait le douloureux constat de la progression de l'athéisme et de l'agnosticisme, appelant la masse des croyants, de plus en plus réduite, à combattre ces maux. C'est avant la prière de l'Angelus que Jean Paul II a joué les prophètes (une distraction qui fut, autrefois, gage d'un certain succès) : "Un sentiment religieux vague et sans contraintes est en train de se propager en Europe et il peut faire le lit de l'agnosticisme et de l'athéisme". Noter l'astuce qui consiste à qualifier de "sentiment religieux" ce qui n'est que l'expression du refus des superstitions... Récupérer les convictions d'autrui pour les assimiler dans le moule chrétien, telle est la pitoyable parade de la secte catholique à la progression inéluctable du scepticisme.

On imagine sans peine l'affliction des 3000 pèlerins venus écouter le gourou romain à Castelgandolfo, accablés devant une société qui se déplace sans cesse plus avant dans l'irréligion. Et ce ne sont pas ses lamentations sur l'absence de référence à Dieu dans la constitution européenne qui auront revigoré l'assistance. Les fidèles benêts du pape, Italie, Espagne, Irlande et Pologne, ne sont qu'une maigre consolation.


Source : Le Devoir 28 juillet 2003


6 août 2003


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