L'ossuaire du frère de Jésus : un faux évidemment
Le véritable drame du christianisme est que, deux mille ans après, les chrétiens attendent encore fébrilement des preuves de l'existence de l'imaginaire JC. Et ils attendront encore car l'alerte récente qui avait donné du baume au cœur de certains s'est révélée être une supercherie supplémentaire qui s'inscrira dans la longue liste des mensonges et affabulations de l'Eglise.
En octobre 2002, André Lemaire, directeur d'études à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes, avait annoncé comme un évènement sensationnel la découverte d'inscriptions sur un ossuaire de Jérusalem. La boîte à os portait, apparemment, une preuve de l'existence de JC par la mention, en araméen, de "Jacques, fils de Joseph, frère de Jésus". L'ossuaire aurait donc contenu les restes du frère de Jésus. Si cette nouvelle en a transporté plus d'un au ciel, d'autres, du côté de la hiérarchie catholique, l'acceptaient plutôt mal car l'existence d'un frère à Jésus détruisait le dogme idiot de la virginité de Marie...
La solution est venue le 18 juin 2003 d'analyses effectuées par le département des antiquités israélien : l'urne est authentique mais les inscriptions sont récentes, elles y ont été apposées dans le but de donner un sens religieux à l'objet. Tout simplement. Il s'agit donc d'une supercherie et le propriétaire de l'ossuaire est soupçonné d'être lié à l'arnaque. Il faut remarquer que cette nouvelle information a fortement dévalorisé l'objet...
Enfin, le 21 juillet 2003, le propriétaire de l'objet, qui est aussi marchand d'antiquités, a été arrêté par la police israélienne. Odad Golan est accusé d'être le responsable de la tromperie. Des instruments utilisés pour la réalisation de ce genre de faux, ainsi que des faux partiellement réalisés, ont été trouvés à son domicile à Tel Aviv. La valeur de l'ossuaire est passée de plus d'un million de dollar à rien du tout. Et comble de la déchéance de l'objet, il a été retrouvé, dans l'appartement, juché sur un piédestal peu glorieux : le siège de la cuvette des toilettes (voir photo).
L'article paru dans Archaelogy le 18 juin 2003
25 juin 2003, mis à jour le 27 juillet 2003 et le 16 août 2003
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