Les faïences révolutionnaires de la manufacture de Nevers




La manufacture de Nevers a eu une production très importante de faïences dites patriotiques pendant la Révolution française. En reflet des changements rapides des orientations politiques d'alors, la durée de vie de certains modèles pouvait être assez courte. Les motifs de 1789 ne convenaient pas forcément en 1793. Parmi les très nombreux motifs révolutionnaires, certaines faïences dénoncent les privilèges de l'Eglise catholique. La base Joconde, catalogue des collections de musées de France, en contient quelques exemples :

- suite à l'institution de la Constitution civile du clergé en 1791, un prêtre jure de la maintenir de tout son pouvoir (fiche descriptive);
- un religieux et un aristocrate se lamentent : "Le malheur nous réunit" (fiche descriptive);
- le Tiers Etat, numériquement plus important, l'emporte sur la balance : la crosse du prélat et l'épée de l'aristocrate se lamentent encore ("nous jouons de malheur") face à la victoire du citoyen ("le plus fort l'emporte") (fiche descriptive);
- le Tiers Etat revendique l'équité face aux deux autres ordres (fiche descriptive);
- dans une célèbre illustration du fardeau représenté par la noblesse (l'épée) et le clergé (la crosse), un homme s'épuise : "Je suis las de les porter" (fiche descriptive).


6 janvier 2007


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