Droit de réponse de Nacéra Hamouche à un article de Youssef Al Maari
Droit de réponse de Madame Nacéra Hamouche " les CFL " Citoyennes Femmes Libres
Simplement... Femmes pour le Respect des Libertés Individuelles et la Diversité d'Opinions
Au nom de" La laïcité qui garantit la liberté de conscience. Qui protège la liberté de croire ou de ne pas croire. Ce principe est une chance pour la France. C'est pourquoi il est inscrit à l'article 1er de notre Constitution " Jacques Chirac - déc.2003.
" Parce qu'elle permet d'assurer une vie commune doit concilier l'unité nationale et le respect de la diversité. La liberté de conscience, l'égalité de droit, la neutralité du pouvoir politique doivent bénéficier à tous quelles que soient leurs options spirituelles " Commission Stasi.
A l'attention de Youcef el Maari " l'Homme à la Burka et de l'obscurantisme et ses 58 Cerveaux Humains disponibles "
Cher Monsieur, parce que "Le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire; c'est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho...''Jean Jaurès. Il serait tout d'abord judicieux d'éclairer vos 58 cerveaux humains disponibles sur l'homme libre et moderne que vous incarnez, présent dans un débat ouvert au public, ne puisse apporter la contradiction à une femme " dite musulmane voilée s'exprimant librement, décrite à qui veut l'entendre comme étant des femmes soumises, manipulées, aliénées,dénuées de libre-arbitre, en danger. Est-ce par manque de courage ou par excès de faiblesse voir de lâcheté pour vous fendre en calomnies, racolage et perfidie en tous genres dans une ''pseudo recension''.
Ne souffrez-vous pas d'une grave pathologie de l'ISW/ SVI, Islamic Syndrom Weil, Syndrome du voile islamique maladie psychosomatique qui affecte l' imaginaire, provoquant irritabilité, excitabilité, nervosité sur personnes sensibles, un nouveau virus qui menace de nouveau sous forme d' urticaires, d' allergies invisibles à l'oeil nu. Les Chercheurs récemment descendus en masse dans la rue, menaçant de démissionner en bloc et de s'expatrier, réclament plus de moyens pour la Recherche.
Ne vous en déplaise, cher Monsieur, le constat est clair : la femme "dite musulmane voilée " fait peur. Son calme et sa détermination inspirent la paranoïa des démagogues de sa libération. Loin des turbulences qui s'agitent autour d'elles et de l'image de femmes soumises, fortes de leurs convictions, fidèles à leurs engagements, elles s'inscrivent dans la lignée de leurs aînées. Dans la lutte contre toutes les injustices sociales, politiques, religieuses. Contre le libéralisme contemporain qui justifie idéologiquement et commercialement l'esclavage du Corps humain. Simplement... Femmes. Sans sacrement. Ni enfermement. Féminines, solidaires, engagées sur le chemin d'une liberté ''balisée'' et de paix...
Calmes, sereines mais déterminées, elles parlent, libres, rappelant le discours prononcé lors des '' Premières Journées Internationales de la Femme'' organisées à Paris, du 1er au 3 Mars 1975 par le Premier Ministre de l'époque, Jacques Chirac qui s'élève contre : " l'intolérance furieuse avec laquelle les adeptes de l'intégrale libération de la femme entendent imposer à toutes les autres femmes leurs conceptions personnelles de la liberté".
Militantes de longue date, riches de leurs expériences sur le terrain, elles veulent le même respect, la même dignité humaine. Elles revendiquent la même harmonie à vivre en paix avec elles-mêmes pour mener à bien leurs engagements, investies dans des missions citoyennes, solidaires, des projets à concrétiser : l'Europe et les jeunes. La revalorisation de la langue française. La cohésion nationale.
Bien intégrées dans la société moderne actuelle, conscientes de leurs rôles et de leurs devoirs en tant que femmes actives et engagées. Diplômées et compétentes, elles sont pourtant en France, exclues du monde du travail, absentes de tous les débats où l'on "parle" pour elles. L'ordre de Mérite reviendrait à nombre d'entre elles qui ont porté haut les couleurs de la France. Ce dont elles sont victimes, c'est de toutes les formes d'exclusion et de discrimination: faciès, patronyme, aujourd'hui l'apparence physique. Les "Oubliées" de l'Histoire, de la République, du partage, de l'égalité des chances. Les Oubliées de la Laïcité.
Critiquées pour des choix qui sont les leurs. Accusées d'entraver leur liberté et celle des autres par le port du ("voile".. ?) des coiffes en dentelle ou en tissu précise le petit Larousse. ."La condition de la femme musulmane qui confine parfois au médiéval revêt une acuité douloureuse. Qu'est ce qui les tient unies dans cette soumission qui va de la résignation muette à la revendication véhémente du droit d'être soumises. Leur oppression dont on a un mal à intégrer la nature nous parait plus injuste lorsqu'elle frappe d'autres musulmanes" écrit-on !
Faut-il rappeler, ne vous en déplaise, Cher Monsieur, non sans insistance que le " foulard " n'est pas islamique, encore moins l'emblème de la femmes dite musulmane, loin d'être un signe religieux ostentatoire voir ostensible, assimilé aux crucifix, images pour lesquels la loi de séparation de 1905 a tranché dans son article 28 : " il serait interdit à l'avenir, d'élever ou d'apposer tout signe ou emblème religieux sur les monuments ou emplacements publics ".
Ne vous en déplaise, cher Monsieur, femmes par de-là leurs diversités, se révélant des valeurs communes de solidarité et de partage, sur le chemin d'une liberté balisée et de paix, sans sacrement, ni enfermement, simplement... Femmes. A la Une des journaux, auréolées de leurs voiles on a étalé leurs photos, sans dire mot. On s'est fait des échos, des hebdos. Que de maux, de promos sur leur dos. "Telles des abeilles qui butinent, actuelles et modernes, elles voguent entre modernité et traditions, à la pointe de la technologie nouvelle''. Badawiyat bel galabiyat, Aala akher mouda, aasriyat. Femmes d'action et de terrain, plurielles au singulier, riches de leurs expériences, leur mission est de : Défendre les "Libertés Individuelles"dans le respect des croyances religieuses et des spécificités culturelles de chacun. Promouvoir une citoyenneté et contribuer à la promotion sociale des"minorités sociales".Participer de façon positive à la diversité d'opinions.
Ne vous en déplaise, Cher Monsieur, La Laïcité demeurent pour elles un droit avec comme valeurs concrètes, le respect de l'autre, l'écoute, le dialogue, la concertation, dans des débats ouverts, pluralistes conformes aux règles de déontologie, de neutralité, d'impartialité, de dignité et d'honneur professionnels qui incombent à tout journaliste respectueux des devoirs de la charte du journaliste de juillet 1918 révisée en 1939.
Elles réaffirment que le particularisme activé à l'égard de certaines est discriminatoire, nuisible à l'égard d'autres, les privant de ce fait de " visibilité médiatique". Elles rejettent la compassion malsaine qui récuse leurs libres-arbitres. Elles rappellent : "Il n'appartient à quiconque d'interférer dans les décisions de celles qui ont fait un choix de vie libre et consenti, en activant leur foi et à la tenue à adopter. Femmes libres, responsables de leurs actes, il conviendrait qu' elles seules, s'expriment" Elles refusent avec force toutes les formes de marchandisation de la femme, de l'instrumentalisation de son corps, de sa chosification, de son infantilisation .Elles dénoncent les discriminations dont sont victimes les femmes en France et dans le monde, qu'il s'agisse du sexisme, du machiste, du racisme. Elles luttent contre le carcan de l'ignorance et de la pauvreté où l'on tente de les retenir souvent malgré elles, mais n'acceptent pas pour autant le déni de leurs libertés et les amalgames opérés à leurs endroits. Elles refusent de croire à la suspicion que susciterait l'altérité.
Ostracisées, interdites de paroles dans le tumulte médiatico-politique qui a secoué l'hexagone générant plus de passions que de réflexions, au cœur de débats dénués de toute déontologie, de tout pragmatisme. Frisant parfois le ridicule, l'absurde, où la tolérance, le respect de l'autre, l'écoute, l'esprit de libre examen ont été balayés et où l'arbitraire, le déni, la suspicion, les amalgames, le ciblage orienté n'ont jamais été autant activés à leurs égards.
Ne vous en déplaise,Cher Monsieur, plurielles dans leurs compétences, diverses dans leurs trajectoires de vies respectives, différentes dans leurs idées, elles partagent la même foi, le même désir de concrétiser une pleine citoyenneté, au nom des valeurs républicaines inscrites dans la Constitution française de 1958. Elles savent que seule "l'ignorance" appelle à la haine et que seule la haine entraine à la négation dans la différence. Elles appellent au respect des différences, à la richesse dans la diversité.
Ne vous en déplaise, Cher Monsieur, au nom des"Libertés Individuelles"chacun chacune, durant sa vie ici-bas doit pouvoir rester libre de son choix ou de ses choix... qu'ils soient politiques, philosophiques, culturels, religieux. Divers, diversifiés, enrichissants, ils ne sont pas immuables ou inertes fort heureusement, ils évoluent, changent, dérangent parfois...
Forcément, nous n'avons pas les mêmes valeurs, Cher Monsieur !
15 novembre 2004
|