La Mosquée de Paris



La France ne s’est préoccupée de la présence musulmane sur son territoire que dans les années 20 lors de la construction, en grande partie aux frais de l’Etat, de la mosquée de Paris. Il s’agissait à l’époque de montrer un signe de reconnaissance paternaliste envers les colonies, sachant que le sang africain avait grandement payé sa dîme lors de la première boucherie mondiale. Mais il n’était nullement question de placer l’islam au même rang que le christianisme et le judaïsme, le maréchal Lyautey avait rappelé que le minaret ainsi érigé ne pourra jamais concurrencer les tours de Notre Dame. La Mosquée de Paris est actuellement financée par l'Algérie qui trouve là un moyen d'influence sur l'islam français. Mais la mairie de Paris n'est pas en reste: une subvention de 600000 francs a été accordée en 1997 pour sa mise en conformité et une dotation de 15 millions de francs a été attribuée par J. Chirac en 1987.

La visite de la Mosquée de Paris (15 francs) permet de bien résumer le "progressisme" de l'islam et balayer les prétendues possibles adaptations de l'islam français au modèle de laïcité. Hommes et femmes ne sont pas disposés au hasard dans la mosquée mais bien séparés. Les femmes sont parquées dans un enclos matérialisé par un rideau qui les isole derrière les hommes. La raison (car il y en a une)? Très simple: au cours de la cérémonie les croyants sont appelés à se prosterner or une femme se prosternant devant un homme pourrait être une distraction pour les hommes peu conforme à l'islam. D'où l'idée lumineuse de reléguer les femmes dans un espace à part. Une autre solution aurait pu être de déplacer les hommes, une idée sans doute irraisonnée pour les docteurs de la foi. Noter d'ailleurs que dans la situation actuelle les hommes se prosternent devant les femmes, mais personne n'a imaginé que les femmes pouvaient en être distraites...

La Mosquée propose aussi des cours sur l'islam pour les musulmans. Là encore, hommes et femmes sont séparés et les enseignants doivent être du même sexe que les participants au cours. Mais la pédagogie n'est pas la préoccupation première: enseigner signifie ici réciter le Coran par cœur et sacrifier à des rituels qui, en réalité, protègent le croyant de réflexes pernicieux qui pourraient l'éloigner de la soumission aveugle aux dogmes.

La modernisation de l'islam n'est qu'une illusion, imams et mollah ont bien compris qu'elle ne peut qu'entraîner sa disparition d'où l'immobilisme inhérent à tout mythe.


22 octobre 2000


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