Financement d'une mosquée par la mairie de Montpellier
La décision a été prise le 28 janvier 2002 par le conseil municipal de Montpellier: la mairie va construire une "salle polyvalente à caractère associatif" pour un montant d'un million d'euros. Une description plus proche de la réalité montre qu'il s'agira d'une mosquée pouvant accueillir un millier de personnes. La timidité dans l'intitulé de la décision municipale tient autant de l'hypocrisie que de la trahison de la laïcité: il n'entre pas dans le rôle des collectivités publiques de construire des lieux de cultes, c'est même contraire à la loi de séparation de l'Eglise et de l'état de 1905. Mais le maire Georges Frêche se moque de la laïcité.
Le bâtiment sera loué à l'Association des Franco-Marocains et sera un exemple édifiant des encouragements de l'ancien ministre de l'Intérieur Jean Pierre Chevènement à proposer la location de bâtiments religieux selon l'astuce antilaïque du bail emphytéotique: un lieu est confié à une association cultuelle en échange d'un loyer symbolique (c'est à dire quasiment gratuit) pour une durée déterminée. La mosquée sera érigée dans le quartier de la Paillade. Les responsables présentent le financement public comme un recours pour éviter l'afflux de capitaux en provenance des dictatures musulmanes du Golfe Persique, l'Arabie Saoudite essentiellement.
Sources : Libération 31 janvier 2002
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