Mariage forcé d'une adolescente par son père, imam en région parisienne
Dans son absolutisme, l'islam ne laisse aucune parcelle de vie privée à ses adorateurs. De la naissance au décès, l'individu est soumis à une foi archaïque et oppressante. Les femmes, dès leur plus jeune âge, subissent une loi patriarcale qui a tôt fait de leur intimer l'obéissance au père, au frère, au mari. Mais ne s'agirait-il pas que des vestiges d'une époque ancienne qu'on ne saurait rencontrer dans une démocratie laïque ? A Grigny (Essonne), la jeune Leïla(*) témoigne que le passé barbare de l'islam perdure dans le quotidien des jeunes françaises dont les parents sont issus de l'immigration maghrébine.
En 1999, Leïla, qui a reçu chez sa mère une éducation ouverte, passe un mois de vacances chez son père, l'imam de la mosquée de Grigny. Cette lumière de l'islam lui impose le port du tchador pour en faire une bonne musulmane et Leïla commence à n'être plus qu'une ombre. L'été suivant, le père la marie avec un marocain de passage âgé de 24 ans, en situation irrégulière. L'adolescente n'a que 14 ans mais cède aux pressions de l'entourage du père. De quelle capacité à choisir, et à décider de sa vie, dispose une jeune fille quand le poids familial élève le mariage et la procréation avec un musulman au rang de passage obligé, quand le devoir de constituer une famille prime sur l'épanouissement, l'émancipation et les envies personnelles ?
Inutile de décrire la "nuit de noces" et les jours suivants, Leïla s'enfuit et se réfugie chez sa mère. Quant au "mari", ce courageux est en fuite, lui qui avait cru obtenir aisément la nationalité française par le viol. Détruite, humiliée, déstructurée, il lui faudra plusieurs mois pour intenter une action en justice contre les deux salauds. La plainte sera déposée en mars 2001 et l'imam arrêté pour complicité de viol. Le 31 juillet 2003 la justice a confirmé le maintien en détention du père.
*Le prénom de la jeune fille a été modifié
Source : Le Parisien 2 août 2003
16 août 2003
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