Réforme du rituel du mariage catholique :
l'annonce d'une désertion accrue des églises




Ne cachons pas notre plaisir : au prétexte de redonner plus de sincérité à la pratique du christianisme, l'Eglise catholique va se priver d'un nombre encore plus grand de mariages à l'église. L'innovation qui vient d'être faite est présentée comme une redéfinition du rituel du mariage chrétien mais la secte romaine souhaite en fait se débarrasser des mariages procédés pour le clinquant de la liturgie ou pour faire plaisir à la famille.

Désormais les époux devront attester de leur croyance en "dieu" (celui des chrétiens), communier (cette pastille insipide qui reste souvent collée en haut du palais) et les ensoutanés invoqueront plus qu'auparavant l'autorité de "dieu" et l'"esprit saint" à défaut de pouvoir interdire le divorce. Cette réforme rétrograde n'est qu'un avatar supplémentaire de la nostalgie d'un passé absolutiste dans laquelle le Vatican laisse macérer son aigreur des temps modernes.

De Jean Paul II, qui lancé ce projet il y a quinze ans, à Benoît XVI qui l'a vu éclore, c'est la même foi rigide qui ne se satisfait que de la soumission inconditionnelle des adeptes. Cette sujétion ne s'applique pas seulement à des dogmes que la raison réprouve mais aussi, et surtout, à une caste de gourous qui en sont les transmetteurs et les bénéficiaires.


23 octobre 2005


    Contact