Tartuffe fait ramadan
Jack-Alain Léger
Denoël 2003
Les pamphlets anti-islam se multiplient, signe tant de la nocivité de la religion musulmane que de la cécité des bien-pensants qui polluent les débats à longueur d'éditoriaux ou d'émissions télévisées. Après Jean-Pierre Péroncel-Hugoz (en 1984 !), Ibn Warraq (1999), Jeanne-Hélène Kaltenbach et Michèle Tribalat (2002) ainsi que Chahdortt Djavann (2003), à son tour Jack-Alain Léger s'écrie : assez !
Les cibles : l'UOIF, Fouad Alaoui, Tariq Ramadan, Nicolas Sarkozy, Jean-Pierre Chevènement, Jean-Pierre Raffarin, Dounia Bouzar, Siam Andalouci, Xavier Ternisien (le propagandiste islamophile du journal Le Monde), Vincent Geisser (auteur de l'abject La nouvelle islamophobie où est inventé le concept de musulmans islamophobes !), le MRAP et tous "les idiots utiles" (Jean-Pierre Péroncel-Hugoz les appelait les "turcs de profession") qui, des verts à l'extrême gauche, sont devenus les complices de l'islam, la "religion du pauvre".
L'arme : une plume acérée, dynamique, un coup de gueule vivifiant, irrespectueux et sainement impoli qui, sans pitié, descend les collaborateurs du fascisme vert, le fascisme au croissant.
La stratégie : rentre-dedans, choc frontal.
L'objectif : en finir avec l'hypocrisie, le mensonge, la négation de l'histoire qui consiste à distinguer l'islam de l'islamisme.
Jack-Alain Léger écrit moins pour complaire à la masse que pour déplaire à ses ennemis et annonce promptement la teneur du propos : "Je suis islamophobe". Bien lui en prend puisqu'il signe dans Tartuffe fait ramadan un vigoureux réquisitoire contre l'islam fasciste et ses artificiers (Alaoui, Ramadan et autres fanatiques de service). Les "français non musulmans", collaborateurs des barbus et des femmes voilées, ne sont pas épargnés et chacun reçoit la part due aux traîtres. Sarkozy, l'ami de l'UOIF, est le "déshonneur" de la République ; "on serait en droit de lui crier : «Démission» !", "sa connivence avec cette pègre barbue ou voilée" est une complaisance "munichoise". Et le ministre de justifier son rejet d'une loi contre les signes religieux à l'école puisque "les autorités algériennes sont «hostiles à une loi sur le voile en France»." On en est là ? On en est là, déplore inlassablement l'auteur comme une complainte sans fin.
Autre "idiot utile", Xavier Ternisien est qualifié d'emblée, non pas de "pro-islamique" ou "pro-islamiste", trop convenu, mais d'"islamien", "islameux" ou "islamard", c'est au choix. Lors de sa première rencontre avec le gourou du Monde, au cours d'une émission télévisée, l'auteur reconnaît en lui "le diffamateur-né. Celui chez qui la calomnie est compulsive comme l'est le juron pour les malades atteints du syndrome de Tourette. Il ne peut se retenir de proférer : «Raciste !»" Et les autres cibles de Jack-Alain Léger sont à l'avenant...
Abhorrant le conformisme et la servilité de ses contemporains, l'auteur jette à l'islam, cette horreur, son portrait le plus cru et néanmoins perspicace : "L'islam, alors [en 1571, après la bataille de Lepante], a commencé à se décomposer. Processus irréversible ? Je le crois. Le cadavre bouge encore ? Il pue, surtout." Et le fameux concept d'"islam laïque", qui fait tant rêver les pédants, est exécuté en un mot : il s'agit d'un oxymoron, une expression faite de mots contradictoires.
Ecrit avec fougue (qui pourrait demeurer timoré devant l'arrogance de la barbarie à visage si peu humain ?), l'ouvrage est lu avec la même avidité. À quand une fatwa contre l'auteur, contresignée par Tariq Ramadan ou la Mosquée de Paris ? Mais un succès d'édition serait un préalable rassurant sur la nécessaire, et urgente, désislamisation des mentalités...
10 décembre 2003
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