Contre l'exclusion des femmes aux Jeux Olympiques
Le Comité Atlanta-Sydney-Athènes+ et la Ligue du Droit International des Femmes militent très activement depuis 1996 pour que n'existent plus, aux Jeux Olympiques, de délégations composées uniquement d'hommes. De 35 aux Jeux de Barcelone (1992) à 26 à Atlanta (1996), ils étaient encore 9 pays à Sydney en 2000 à ne pas envoyer de femmes aux JO. Les Jeux d'Athènes ont vu cette proportion demeurer identique à cause principalement de pays musulmans : Arabie Saoudite, Brunei Darussalem, Emirats Arabes Unis, Oman, Qatar, Yémen ; les autres étant les Antilles Néerlandaises, les Îles Vierges et le Lichtenstein.
Face à cette stagnation et à plusieurs signes contraires à la dignité des femmes vus pendant les Jeux d'Athènes de 2004, le Comité Atlanta-Sydney-Athènes+ a adressé le 9 septembre une lettre de protestation au Président du Comité International Olympique Jacques Rogge (format pdf). Outre les neuf pays qui persistent à refuser de voir concourir des femmes, le Comité Atlanta-Sydney-Athènes+ dénonce l'imposition du voile aux athlètes femmes par certains pays musulmans, ce qui disqualifie les sportives dans certaines disciplines. L'insulte la plus criante aux principes olympiques fut la présence, aux côtés du président du CIO, d'une athlète égyptienne voilée de la tête aux pieds lors de la cérémonie de clôture : "lors de la cérémonie de clôture, alors que les quelques personnes qui vous entouraient avait sans doute fait l'objet d'une sélection rigoureuse car c'était l'un des moments les plus forts de cette cérémonie, vous êtes apparu, sous le magnifique drapeau olympique qui claquait au vent avec à vos côtés une femme voilée de la tête aux pied ! Quelle injure aux valeurs olympiques !" La lettre du Comité d'insurge donc fort justement qu'une telle tribune ait été donnée au fondamentalisme oppresseur des femmes car "le voile, symbole de la ségrégation entre les sexes, est devenu le porte-drapeau de l'intégrisme islamiste".
17 septembre 2004
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