AU SUJET DE LA SAINTE BIBLE
PAR ROBERT G. INGERSOLL
1894
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Traduction du texte en anglais par Thierry
Scandella: http://www.infidels.org/library/historical/robert_ingersoll/about_the_holy_bible.html
Quelqu'un doit dire la vérité au sujet de la
Bible. Les prêcheurs n'osent pas, parce qu'ils perdraient leur
chaire. Les professeurs de collèges n'osent pas, ils perdraient
leur salaire. Les politiciens n'osent pas. Ils seraient battus.
Les journalistes n'osent pas. Ils perdraient leurs abonnés. Les
marchants n'osent pas, parce qu'ils pourraient perdre des clients.
Les intellectuels n'osent pas, de peur de perdre leur prestige. Même
les employés n'osent pas, parce qu'ils pourraient être renvoyés.
Et donc j'ai pensé que je devais le faire moi-même.
Il y a bien des millions de personnes qui
croient la Bible les mots inspirés de Dieu des millions
qui pensent que ce livre est un repère et un guide, conseiller
et consolateur ; qu'il comble le présent de paix et le futur d'espoir
des millions qui croient que c'est la fontaine des lois,
de la justice et du pardon, et que de ses enseignements sages et
doux, le monde est redevable de ses libertés, sa force et sa
civilisation des millions qui imaginent que ce livre est
une révélation de la sagesse et de l'amour de Dieu pour l'esprit
et le cur des hommes des millions qui considèrent
ce livre comme une torche qui conquière les ténèbres de la
mort, et déverse son rayonnement sur un autre monde un
monde sans une larme.
Ils oublient son ignorance et sa sauvagerie, sa
haine de la liberté, ses persécutions religieuses ; Ils se
souviennent du paradis, mais ils oublient le donjon des
souffrances éternelles. Ils oublient que c'est l'ennemie de la
liberté intellectuelle. La liberté est ma religion. Liberté
des mains et de l'esprit de la pensée et du travail,
liberté est un mot haï par les rois détesté par les
papes. C'est un mot qui renverse les trônes et les autels
qui laisse les couronnés sans sujets, et la main tendue de la
superstition sans aumônes. La liberté c'est la semence et le
sol, l'air et la lumière, la rosée et la pluie du progrès, de
l'amour et de la joie.
I
LES ORIGINES DE LA BIBLE
Quelques familles errantes pauvres, misérables,
sans éducation, arts, ou connaissances ; descendants de ceux qui
furent mis en esclavage depuis quatre cent ans ; aussi ignorants
que les habitants de l'Afrique centrale, ont juste échappé à
leurs maîtres dans le désert du Sinaï. Leur chef était Moïse,
un homme qui avait été élevé dans la famille du pharaon et
enseigné des lois et de la mythologie de l'Egypte. Dans le but
de contrôler ceux qui l'avaient suivi, il a prétendu qu'il était
instruit et assisté par Jéhovah, le Dieu de ces nomades.
Tout ce qui arrivait était attribué à la
volonté de ce Dieu. Moïse a déclaré qu'il avait rencontré ce
Dieu face à face ; qu'au sommet de mont Sinaï des mains de ce
Dieu il avait reçu les tablettes de pierre sur lesquelles, par
le doigt de ce Dieu, les Dix Commandements avaient été écrits,
et que, en plus de ça, Jéhovah avait fait savoir quels
sacrifices et cérémonies lui étaient agréables et les lois
selon lesquelles le peuple devrait être gouverné.
De cette manière la religion Juive et le Code
Mosaïque furent établis.
Il est maintenant proclamé que cette religion
et ces lois furent et sont révélées et établies pour toute l'humanité.
A cette époque ces nomades n'avaient pas de
rapports avec les autres nations, ils n'avaient pas de langage écrit,
il ne pouvaient ni lire ni écrire. Ils n'avaient pas de moyen
par lequel ils pouvaient faire connaître cette révélation aux
autres nations, aussi est-elle restée enfouie dans le jargon de
quelques tribus ignorantes, pauvres et inconnues pendant plus de
deux milliers d'années.
Bien des siècles après que Moïse, le chef,
soit mort bien des siècles après que tous ceux qui l'avaient
suivis soient passés le Pentateuque fut écrit, le
travail de plusieurs écrivains, et pour lui donner force et
autorité il fut proclamé que Moïse en était l'auteur.
Nous savons maintenant que le Pentateuque n'a
pas été écrit par Moïse.
Des villes sont mentionnées qui n'existaient
pas quand Moïse vivait.
La monnaie, qui n'a pas été frappée
plusieurs siècles après sa mort est mentionnée.
Aussi, beaucoup ce ses lois n'étaient pas
applicables aux nomades du désert lois sur l'agriculture,
sur le sacrifice des bufs, des moutons et des colombes, sur
le port des vêtements, sur les ornements d'or et d'argent, sur
la culture des terres, sur la moisson, sur le battage du grain,
sur les maisons et les temples, les cités et les refuges, et sur
beaucoup d'autres sujets sans applications possibles pour
quelques nomades affamés des sables et des rochers.
Maintenant il n'est pas seulement admis par les
théologiens intelligents et honnêtes que Moïse n'est pas l'auteur
du Pentateuque, mais ils admettent tous que personne ne sait qui
étaient les auteurs, ou qui a écrit l'un de ses livres ou un
chapitre ou une ligne. Nous savons que ces livres n'ont pas été
écrit dans la même génération ; qu'ils n'ont pas été écrit
par une seule personne ; qu'ils sont remplis d'erreurs et de
contradictions. Il est aussi admis que Josué n'a pas écrit le
livre qui porte son nom, parce qu'il se réfère à des événements
qui sont arrivés longtemps après sa mort.
Personne ne connaît, ou ne prétend connaître,
l'auteurs des Juges ; tout ce que nous savons est qu'ils furent
écrit plusieurs siècles après que les Juges aient cessé d'exister.
Personne ne connaît l'auteur de Ruth, ni du premier et du deuxième
Samuel ; tout ce que nous savons est que Samuel n'a pas écrit
les livres qui portent son nom. Dans le 25ème
chapitre du premier Samuel il y a un récit de l'élévation de
Samuel par la Sorcière d'En-Dor.
Personne ne connaît l'auteur du premier et
deuxième Rois, ni du premier et deuxième Chroniques, tout ce
que nous savons est que ces livres n'ont pas de valeurs.
Nous savons que les Psaumes n'ont pas été écrit
par David. Dans les Psaumes on parle de la captivité, et elle a
eu lieu environ cinq cent ans après que David ait rejoint ses
ancêtres.
Nous savons que Salomon n'a pas écrit les
Proverbes ou le Cantique des Cantiques ; qu'Esaïe n'est pas l'auteur
du livre qui porte son nom, que personne ne connaît les auteurs
de Job, de l'Ecclésiaste, ou d'Esther, ou de n'importe quel
livre de l'Ancien Testament à l'exception d'Esdras.
Nous savons que Dieu n'est pas mentionné et qu'on
ne s'y réfère d'aucune façon dans le livre d'Esther. Nous
savons, aussi, que ce livre est cruel, absurde et impossible.
Dieu n'est pas mentionné dans le Cantique des
Cantiques, le meilleur livre de l'Ancien Testament.
Et nous savons que l'Ecclésiaste a été écrit
par un incroyant.
Nous savons, aussi, que les Juifs eux-mêmes n'ont
pas décidé quels livres étaient inspirés étaient
authentiques avant le deuxième siècle après Christ.
Nous savons que l'idée d'inspiration fut
longue à se former, et que l'inspiration a été déterminée
par ceux qui avaient certaines fins à accomplir.
II
L'ANCIEN TESTAMENT EST IL INSPIRE ?
S'il l'est, il devrait être un livre qu'aucun
homme aucun nombre d'hommes puisse produire.
Il devrait contenir la perfection de la
philosophie.
Il devrait s'accorder parfaitement avec chaque
fait de la nature.
Il devrait n'y avoir aucune erreur en
astronomie, géologie, ou sur n'importe quel sujet ou science.
Sa moralité devrait être la plus haute, la
plus pure.
Ses lois et règles de conduite devraient être
justes, sages, parfaites, et parfaitement adaptées à l'accomplissement
des fins désirées.
Il ne devrait contenir rien de calculé pour
rendre l'homme cruel, vindicatif ou infâme.
Il devrait être rempli d'intelligence, de
justice, de pureté, d'honnêteté, de pardon et d'esprit de
liberté.
Il devrait être opposé aux bassesses et à la
guerre, à l'esclavage et à la luxure, à l'ignorance, à la crédulité
et à la superstition.
Il devrait développer l'esprit et civiliser le
cur.
Il devrait satisfaire le cur et l'esprit
des meilleurs et des plus sages.
Il devrait être vrai.
Est-ce que l'Ancien Testament remplit ces
conditions ?
Y a-t-il quelque chose dans l'Ancien Testament
en histoire, en théorie, en lois, en gouvernement, en
moralité, en science au dessus et au delà des idées,
des comportements, des coutumes et préjugés de ses auteurs et
du peuple parmi lequel ils vivaient ?
Y a-t-il un rayon de lumière venant d'une
source surnaturelle ?
Les anciens Hébreux croyaient que cette Terre
était le centre de l'univers, et que le soleil, la lune et les
étoiles était des taches sur le ciel.
Avec ceci la Bible est d'accord.
Il pensait que la Terre était plate ; que le
ciel, le firmament, était solide le sol de la maison de Jéhovah.
La Bible enseigne la même chose.
Ils imaginaient que le soleil voyageait autours
de la Terre, et qu'en arrêtant le soleil le jour pourrait être
allongé.
La Bible est d'accord sur ce point.
Ils croyaient qu'Adam et Eve étaient les
premiers homme et femme ; qu'ils avaient été crées seulement
quelques années avant, et qu'eux, les Hébreux, étaient leurs
descendants directs.
C'est ce que la Bible enseigne.
Si quelque chose est, ou peut être, certain, c'est
que les auteurs de la Bible se sont trompés au sujet de la création,
de l'astronomie, de la géologie ; au sujet des causes des phénomènes,
de l'origine de la méchanceté et la cause de la mort.
Maintenant, il doit être admis que si un être
infini est l'auteur de la Bible, il connaissait toutes les
sciences, les faits, et ne pouvait pas avoir fait d'erreurs.
Si, alors, il y a des erreurs, idées fausses,
théories erronées, mythes ignorants et bévues dans la Bible,
elle doit avoir été écrite par des êtres finis ; c'est à
dire, par des hommes ignorants qui se sont trompé.
Rien ne peut être plus clair que cela.
Pendant des siècles les églises ont soutenu
que la Bible était absolument vraie ; qu'elle ne contenait pas d'erreurs
; que l'histoire de la création était vraie ; que son
astronomie et sa géologie étaient en accord avec les faits ;
que les scientifiques qui différaient de l'Ancien Testament étaient
infidèles et athées.
Maintenant ceci a changé. Les chrétiens
instruits admettent que les écrivains de la Bible n'étaient
inspirés pour aucune science. Il disent maintenant que Dieu, ou
Jéhovah, n'a pas inspiré les écrivains de ce livre dans le but
d'instruire le monde au sujet de l'astronomie, de la géologie,
ou de n'importe quelle science. Ils admettent maintenant que les
hommes inspirés qui ont écris l'Ancien Testament ne savait rien
d'aucune science, et qu'ils ont écris au sujet de la Terre et
des étoiles, du soleil et de la lune, en accord avec l'ignorance
générale de cette époque.
Il a fallu bien des siècles pour forcer les théologiens
à cette admission. De mauvaise grâce, plein de malice et de
haine, les prêtres se sont retiré du champ, laissant la
victoire à la science. Ils prirent une autre position ;
Ils déclarèrent que les auteurs, ou plutôt
les écrivains, de la Bible étaient inspirés des choses morales
et spirituelles ; que Jéhovah voulait faire savoir à ses
enfants sa volonté et son amour infini pour ses enfants ; que Jéhovah,
voyant son peuple méchant, ignorant et dépravé, a voulu les
rendre miséricordieux et justes, sages et spirituels, et que la
Bible est inspirée dans ses lois, dans la religion qu'elle
enseigne et dans ses idées de gouvernement.
C'est la question maintenant. Est ce que la
Bible est plus près de la vérité dans ses idées de justices,
de miséricorde, de moralité ou de religion que dans sa
conception des sciences ? Est-elle morale ?
Elle soutient l'esclavage elle autorise
la polygamie.
Est-ce qu'un démon aurait fait pire ?
Est-elle miséricordieuse ?
A la guerre elle hisse le pavillon noir ; elle
commande la destruction, le massacre, de tous des
vieillards, infirmes et sans défense des femmes et des bébés.
Est-ce que ses lois sont inspirées ?
Des centaines d'offenses étaient punies de
mort. Planter des piquets le dimanche, tuer votre père le lundi,
étaient des crimes égaux. Il n'y a pas dans la littérature du
monde de code plus sanglant. La loi de la vengeance du
talion était la loi de Jéhovah. Un il pour un
il, une dent pour une dent, un membre pour un membre.
C'est de la sauvagerie pas de la
philosophie.
Est-elle juste et raisonnable ?
La Bible est opposée à la tolérance
religieuse à la liberté religieuse. Celui qui différait
de la majorité était lapidé à mort. La recherche était un
crime. Les maris avaient l'ordre de dénoncer et d'aider à tuer
leurs épouses incroyantes.
Elle est l'ennemie de l'Art. « Tu ne
devra pas faire d'image sculptée. » C'était la mort de l'Art.
La Palestine n'a jamais produit un peintre ou
un sculpteur.
La Bible est-elle civilisée ?
Elle soutient le mensonge, le vol, le meurtre,
la vente de viande malade aux étrangers, et même le sacrifice d'êtres
humains à Jéhovah.
Est-elle philosophique ?
Elle enseigne que les péchés d'un peuple
peuvent être transférés sur un animal sur un bouc. Elle
fait de la maternité une offense pour laquelle une offrande de péché
doit être faite.
C'était mauvais de donner le jour à un garçon,
et deux fois plus mauvais de faire naître une fille.
Faire une lotion capillaire comme celle des prêtres
était une offense punie de mort.
Le sang d'un oiseau tué au-dessus de l'eau
courante était considéré comme un médicament.
Est-ce qu'un Dieu civilisé arroserait ses
autels du sang des bufs, agneaux et colombes ? Ferait-il de
tous ses prêtres des bouchers ? Se délecterait-il de l'odeur de
la chair qui brûle ?
III
LES DIX COMMANDEMENTS
Quelques juristes chrétiens quelques
juges éminents et stupides ont dit et disent encore, que
les Dix Commandements sont la fondation de toutes les lois.
Rien ne pourrait être plus absurde. Longtemps
avant que ces commandements furent donnés il y avait des codes
des lois en Inde et en Egypte des lois contre le meurtre,
le parjure, le vol, l'adultère et la fraude. De telles lois sont
aussi vieilles que la société humaine ; aussi vieilles que l'amour
de la vie ; aussi vieilles que l'industrie ; que l'idée de prospérité
; aussi vieilles que l'amour humain.
Tous ceux des Dix Commandements qui sont bons
était vieux ; tous ceux qui était nouveaux sont fous. Si Jéhovah
était civilisé il aurait laissé de côté le commandement au
sujet du Sabbat, et à sa place il aurait dit : « Tu ne
mettra pas en esclavage ton prochain. » Il aurait omit
celui au sujet du serment, et dit : « L'homme ne devra
avoir qu'une seule femme, et la femme un seul mari. » Il
aurait abandonné celui interdisant les images gravées, et à sa
place il aurait dit : « Tu ne mènera pas de guerres d'extermination,
et tu ne dégainera pas l'épée sauf pour ta défense. »
Si Jéhovah avait été civilisé, combien plus
grands auraient été les Dix Commandements.
Tout ce que nous appelons progrès l'affranchissement
de l'homme, du travail, la substitution de l'emprisonnement pour
la peine de mort, et des amendes pour l'emprisonnement, la
destruction de la polygamie, l'établissement de la liberté de
parole, l'objection de conscience ; en bref tout ce qui tend au développement
et à la civilisation de l'homme ; tous les résultats des
recherches, observations, expériences, et la liberté d'esprit ;
tout ce qui fut bénéfique à l'homme depuis la fin des Ages
Sombres a été fait à l'encontre de l'Ancien Testament.
Laissez- moi encore illustrer la moralité, la
miséricorde, la philosophie et la bonté de l'Ancien Testament :
L'HISTOIRE D'ACAN
Josué prit la cité de Jéricho. Avant la
chute de la ville il déclara que tout le butin prit serait donné
au Seigneur.
Malgré cet ordre Acan cacha un vêtement, de l'argent
et de l'or.
Après cela Josué essaya de prendre la ville
de Aï. Il échoua et beaucoup de ses soldats furent tués. Josué
rechercha la cause de cet échec et découvrit qu'Acan avait caché
un vêtement, deux cent sicles d'argent et un morceau d'or. Acan
se confessa de ceci.
Ensuite Josué prit Acan, ses fils et ses
filles, ses bufs et ses moutons les lapida à mort
et brûla leur corps.
Il n'y a rien qui montre que les fils et filles
aient commis un crime. Certainement, les moutons et les bufs
ne devraient pas être lapidés pour le crime de leur propriétaire.
C'était la justice, la miséricorde, de Jéhovah !
Après que Josué ait commit ce crime, avec l'aide
de Jéhovah il captura la ville d'Aï.
L'HISTOIRE D'ELISEE.
« Et de là il monta jusqu'à Béthel, et
comme il était en route vinrent à sa rencontre des petits
enfants qui venaient de la ville et qui se moquèrent de lui,
disant "va-t'en, toi la tête chauve. »
« Et il se tourna vers eux et les regarda,
et les maudit au nom du Seigneur. Alors vinrent en avant deux
ours sortant du bois et ils mirent en pièces quarante deux de
ces enfants. »
C'était le travail du bon Dieu le miséricordieux
Jéhovah !
L'HISTOIRE DE DANIEL
Le roi Darius avait honoré et élevé Daniel,
et les princes du sang étaient jaloux. Alors ils incitèrent le
roi à signer un décret comme quoi quiconque ferait une
supplique à n'importe quel dieu ou homme excepté au roi Darius,
pendant trente jours, serait jeté dans la fosse aux lions.
Après cela ces hommes montrèrent que Daniel,
face tournée vers Jérusalem, priait Jéhovah trois fois par
jour.
Sur quoi Daniel fut jeté dans la fosse aux
lions ; un rocher fut placé sur l'ouverture de la fosse et scellé
avec le sceaux royal.
Le roi passa une mauvaise nuit. Le matin
suivant il vint à la fosse et appela Daniel. Daniel répondit et
dit au roi que Dieu avait envoyé un ange pour fermer la gueule
des lions.
Daniel fut sortit sain et sauf, et le roi se
convertit et cru au Dieu de Daniel.
Darius, étant maintenant un croyant du vrai
Dieu, envoya chercher les hommes qui avaient accusé Daniel, et
leurs femmes et leurs enfants, et les fit tous jeter dans la
fosse aux lions.
« Et les lions les maîtrisèrent, et
brisèrent tous leurs os en pièces, avant même qu'ils n'atteignent
le fond de la fosse. »
Qu'est ce que les femmes et les petits enfants
avaient fait ? De quelle façon avaient-ils offensé le roi
Darius, le croyant en Jéhovah ? Qui a protégé Daniel ? Jéhovah
! Qui n'a pas protégé les innocents, femmes et enfants ? Jéhovah
!
L'HISTOIRE DE JOSEPH
Le Pharaon fit un rêve, et ce rêve fut
interprété par Joseph.
Selon cette interprétation il devrait y avoir
en Egypte sept années d'abondance, suivies de sept années de
famine. Joseph conseilla au Pharaon d'acheter tout le surplus des
années d'abondance et de le stocker en prévision des années de
famine.
Le Pharaon nomma Joseph son ministre, et lui
ordonna d'acheter le grain des années d'abondance.
Alors vint la famine. Le peuple vint demander
de l'aide au roi. Il leur répondit d'aller voir Joseph et de
faire ce qu'il dit.
Joseph vendit le grain aux égyptiens jusqu'à
ce que tout leur argent soit dépensé jusqu'à ce qu'il l'ait
en totalité.
Quand tout l'argent fut dépensé le peuple dit
: « Donne nous du grain et nous te donnerons notre bétail. »
Joseph les laissa avoir du grain jusqu'à ce
que tout leur bétail, leurs chevaux et leurs troupeaux lui ait
été donné.
Alors le peuple dit : « Donne nous du
grain et nous te donnerons nos terres. »
Et Joseph les laissa avoir du grain jusqu'à
que toutes leurs terres furent parties.
Mais la famine continua, alors les malheureux
appauvris se vendirent eux-mêmes, et il devinrent les serviteurs
du Pharaon.
Alors Joseph leur donna des semences, et conclu
un accord avec eux comme quoi il donneraient pour toujours un
cinquième de toutes leurs récoltes au Pharaon.
Qui a permit à Joseph d'interpréter le rêve
du Pharaon ? Jéhovah ! Savait-il à ce moment que Joseph allait
utiliser ces informations pour voler et réduire en esclavage le
peuple d'Egypte ? Oui. Qui a fait venir la famine ? Jéhovah !
Il est parfaitement clair que les Juifs ne
considéraient pas Jéhovah comme le Dieu de l'Egypte le
Dieu du monde entier. Il était leur Dieu, et seulement le leur.
Les autres nations avaient d'autres dieux, mais Jéhovah était
le plus grand de tous. Haïssez les autres nations et les autres
dieux, et abhorrez toutes les religions excepté le service de
lui-même.
IV
QU'EST-CE QUE CA VAUT ?
Des étudiants en théologie nous diront-ils la
valeur de la Genèse ?
Nous savons qu'elle n'est pas vraie qu'elle
se contredit elle-même. Il y a deux récits de la création dans
le premier et deuxième chapitre. Dans le premier récit les
oiseaux et les bêtes sont crées avant l'homme.
Dans le second, l'homme est crée avant les
oiseaux et les bêtes.
Dans le premier, Adam et Eve sont crées
ensemble.
Dans le second, Adam est fait ; puis les bêtes
et les oiseaux, et ensuite Eve est créée à partir d'une côte
d'Adam.
Ces histoires sont bien plus vieilles que le
Pentateuque.
Perses : Dieu créa le monde en six jours, un
homme appelé Adama, une femme appelée Evah, et puis se reposa.
les récits des Etrusques, Babyloniens, Phéniciens,
Chaldéens, et Egyptiens sont à peu près les mêmes.
Les Perses, les Grecs, les Egyptiens, les
Chinois et les Hindous ont leur Jardin d'Eden et l'arbre de vie.
Aussi, les Perses, les Babyloniens, les Nubiens,
le peuple du sud de l'Inde, ont tous le récit de la chute de l'homme
et le subtil serpent.
Les Chinois disent que le péché est venu dans
le monde par la désobéissance d'une femme. Et même les
Tahitiens nous disent que l'homme fut crée avec de la terre, et
la première femme d'un de ses os.
Toutes ces histoires ont la même authenticité
et sont d'une égale valeur pour le monde, et leurs auteurs ne
sont pas plus inspirés les uns que les autres.
Nous savons aussi que l'histoire du déluge est
bien plus vieille que le livre de la Genèse, et nous savons
surtout qu'elle n'est pas vraie.
Nous savons que cette histoire dans la Genèse
a été copiée des Chaldéens. Là vous trouvez tout au sujet de
la pluie, l'arche, les animaux, la colombe envoyée dehors trois
fois, et la montagne où l'arche s'est échouée.
Aussi, les Hindous, les Chinois, les Parsis,
les Perses, les Grecs, les Mexicains et les Scandinaves ont en
substance la même histoire.
Nous savons aussi que le récit de la Tour de
Babel est une fable ignorante et infantile.
Alors qu'est-ce qu'il reste dans ce livre
inspiré de la Genèse ? Y a-t-il un mot calculé pour développer
le cur ou l'esprit ? Y a-t-il une pensée élevée n'importe
quel grand principe n'importe quoi de poétique n'importe
quels mots réjouissants de beauté ?
Y a-t-il quelque chose excepté un exposé
ennuyeux et détaillé de choses qui ne sont jamais arrivées ?
Y a-t-il quelque chose dans Exode calculé pour
rendre l'homme généreux, aimant et noble ?
Est-ce bien d'apprendre aux enfants que Dieu a
torturé l'innocent bétail des Egyptiens l'a meurtri
jusqu'à la mort avec de la grêle en réponse aux péchés
du Pharaon ?
Est-ce que cela nous rend miséricordieux de
croire que Dieu a tué le premier-né de tous les Egyptiens
le premier-né du peuple pauvre et souffrant de la
pauvre fille qui travaille au moulin à cause de la méchanceté
du roi ?
Pouvons-nous croire que les dieux de l'Egypte
ont fait des miracles ? Ont-ils changé l'eau en sang, et des bâtons
en serpents ?
Dans Exode il n'y a pas une pensée originale
ni une ligne de valeur.
Nous savons, si nous savons une seule chose,
que ce livre a été écrit par des sauvages des sauvages
qui croyaient en l'esclavage, la polygamie et les guerres d'extermination.
Nous savons que les histoires racontées sont impossibles, et que
les miracles n'ont jamais eu lieu. Ce livre admet qu'il y a d'autres
dieux à part Jéhovah. Dans le 18ème chapitre il y a
ce verset : « Maintenant je sais que le Seigneur est plus
grand que tous les dieux, parce que, dans les domaines où ils étaient
les plus fiers, il fut meilleur qu'eux. »
Aussi, dans ce livre sacré on enseigne le
devoir de sacrifice humain le sacrifice des bébés.
Dans le 22ème chapitre il y a ce
commandement : « tu devra sans délai m'offrir le premier
de tes fruits mûrs et de tes liqueurs ; le premier-né de tes
fils tu devra me le donner. »
Est-ce que Exode a été une aide ou un
obstacle pour la race humaine ?
Enlevez d'Exode les lois communes à toutes les
nations, reste-t-il quelque chose de valeur ?
Y a-t-il quoi que ce soit d'important dans Lévitique
? Y a-t-il un chapitre qui vaut la peine d'être lu ? Quel intérêt
avons-nous pour les vêtements des prêtres, les rideaux et
chandelles du tabernacle, les pinces et les pelles des autels ou
pour les lotions capillaires utilisées par les lévites ?
Quelle utilité ont le code cruel, les
punitions effrayantes, les malédictions, les mensonges et les
miracles de ce livre ignorant et infâme ?
Et qu'y a-t-il dans le livre des Nombres
avec ses sacrifices, avec ses présentoirs et ses cuillères, ses
huiles et chandeliers, ses concombres, ses oignons et sa manne
pour assister et instruire l'humanité ? Quel intérêt
avons-nous à la rébellion de Coré, les cendres d'une génisse
rousse, le serpent brûlant, l'eau qui a suivi le peuple par
monts et par vaux pendant quarante ans, et l'âne inspiré du
prophète Balaam ? Ces absurdités et cruautés ces
superstitions sauvages et infantiles ont-elles aidé à
civiliser le monde ?
Y a-t-il quelque chose dans Josué avec
ses guerres, ses meurtres et massacres, ses épées trempées
dans le sang des mères et des bébés, ses tortures et
mutilations, ses tromperies et furies, ses haines et vengeances
de calculé pour améliorer le monde ?
Est-ce que chaque chapitre ne choque pas le cur
d'un homme bon ? Est-ce un livre à faire lire aux enfants ?
Lisez donc ce livre de Josué lisez la
tuerie des femmes, des épouses, des mères et des bébés
lisez ces miracles impossibles, ces crimes impitoyables, tous
fait en accord avec les commandements de Jéhovah, et dites-moi
en quoi ce livre est calculé pour nous rendre miséricordieux, généreux
et affectueux.
Le livre de Josué est aussi sans-cur que
la misère, aussi féroce que le cur d'une bête sauvage. C'est
une histoire une justification une sanctification
de presque tous les crimes.
Le livre des Juges est à peu près le même,
rien d'autre que des guerres et des bains de sang ; l'horrible
histoire de Jaël et Siséra ; de Gédéon et ses trompettes ; de
Jephté et de sa fille, qu'il a assassinée pour plaire à Jéhovah.
J'admet que l'histoire de Ruth est par certains
aspects une histoire belle et touchante ; qu'elle est
naturellement racontée, et que son amour pour Naomi est profond
et pur. Mais d'un autre côté nous conseillerions difficilement
à nos filles de suivre l'exemple de Ruth. Et puis, il faut se
souvenir que Ruth était veuve.
Y a-t-il un mot qui vaille la peine d'être lu
dans le premier et le deuxième livre de Samuel ? Est-ce qu'un
prophète de Dieu devrait tailler en pièce un roi prisonnier ?
Est-ce que l'histoire de l'arche, sa capture et son retour, est
importante pour nous ? Est-il possible qu'il était juste, sage
et miséricordieux de tuer cinquante mille hommes parce qu'ils
avaient regardé dans une boîte ? De quel usage nous sont les
guerres de Saül et David, les histoires de Goliath et la Sorcière
d'En-Dor ? Pourquoi Jéhovah devrait-il avoir tué Uzzah pour
avoir mis sa main pour stabiliser l'arche, et pardonné à David
pour le meurtre d'Urie et pour lui avoir volé sa femme ?
Selon "Samuel", David décida un
recensement du peuple. Ceci provoqua la colère de Jéhovah, et
comme punition il permit à David de choisir entre sept ans de
famine, trois mois de défaites face à ses ennemis, ou trois
jours de pestilence. David, ayant confiance en Dieu, choisit les
trois jours de pestilence ; et, ensuite, Dieu, le compatissant,
en réplique au péché de David, tua soixante dix mille hommes
innocents.
Dans les même circonstances, qu'est-ce qu'un démon
aurait fait ?
Y a-t-il quelque chose dans le premier et le
second Rois qui suggère l'idée d'inspiration ?
Quand David est mourant il dit à son fils
Salomon de tuer Joab de ne pas laisser sa tête blanchie
descendre dans la tombe en paix. Avec son dernier souffle il
commande à son fils d'amener dans le sang la tête aux cheveux
blancs de Shimeï au cimetière. Ayant prononcé ces mots miséricordieux,
le bon David, l'homme cherchant le cur de Dieu, rejoignit
ses ancêtres.
Etait-il nécessaire d'inspirer l'homme qui a
écrit l'histoire de la construction du temple, l'histoire de la
visite de la reine de Shéba, ou pour nous dire le nombre des
femmes de Salomon ?
Quel intérêt avons nous au dessèchement de
la main de Jéroboam, à la prophétie de Jéhu, ou à Elie et au
corbeau ?
Pouvons-nous croire qu'Elie a ramené des
flammes du ciel, ou qu'à la fin il est partit au paradis dans un
chariot de feu ?
Pouvons-nous croire à la multiplication de l'huile
de la veuve par Elisée, ou qu'une armée fut frappée de cécité,
ou qu'une hache flotta sur l'eau ?
Est-ce que ça nous civilise de lire la décapitation
des soixante-dix fils d'Achab, l'arrachage des yeux de Sédécias
et le meurtre de ses fils ? Y a-t-il un mot dans premier et
second Rois de calculé pour rendre les hommes meilleurs ?
Premier et second Chroniques n'est qu'une répétition
de ce qui est dit dans premier et second Rois. Les mêmes
vieilles histoires un peu plus ici, un peu moins là, mais
en aucune façon pires ou meilleures.
Le livre d'Esdras n'a pas d'importance. Il nous
dit que Cyrus, roi de perse, fit une proclamation annonçant la
construction d'un temple à Jérusalem, et qu'il a déclaré que
Jéhovah était le seul et unique Dieu.
Rien ne pourrait être plus absurde. Esdras
raconte le retours de captivité, la construction du temple, sa
consécration, quelques prières, et c'est tout. Ce livre n'a pas
d'importance, pas d'utilité.
Néhémie est presque le même, sauf qu'il nous
raconte la construction du mur, les plaintes du peuple au sujet
des impôts, une liste de ceux qui revinrent de Babylone, un
catalogue de ceux qui restèrent à Jérusalem et la consécration
du mur.
Alors vient le livre d'Ester. Dans celui-ci on
nous dit que le Roi Assuérus était ivre ; qu'il envoya chercher
se reine, Vaschti, pour se montrer à lui et à ses invités.
Vaschti refusa de venir.
Ceci exaspéra le roi, et il ordonna que de
toutes les provinces les plus belles filles soient envoyées
devant lui pour qu'il en choisisse une pour remplacer Vaschti.
Parmi d'autres fut amenée Esther, une Juive.
Elle fut choisie et devint la femme du roi. Alors un gentleman du
nom d'Haman voulu voir tous les Juifs tués, et le roi, qui ne
savait pas qu'Esther était de cette race, signa un décret comme
quoi tous les Juifs devraient être tués.
Grâce aux efforts de Mardochée et d'Esther le
décret fut annulé et les Juifs furent sauvés.
Haman avait préparé une potence pour pendre
Mardochée, mais la bonne Esther s'arrangea pour que ce soit
Haman et ses dix fils qui soient pendus à la potence qu'Haman
avait construite, et les Juifs furent autorisés à tuer plus de
soixante quinze mille sujets du roi.
Voilà l'histoire inspirée d'Esther.
Dans le livre de Job nous trouvons des
sentiments élevés, quelques pensées sublimes et folles,
quelque chose du merveilleux et du magnifique de la nature, les
joies et les peines de la vie ; mais l'histoire est infâme.
Quelques Psaumes sont bons, beaucoup sont médiocres,
quelques-uns sont infâmes. En eux sont mélangés les vices et
les vertus. Il y a des versets qui élèvent, des versets qui dégradent.
Ils y a des prières pour le pardon et pour la vengeance. Dans la
littérature du monde il n'y a rien de plus sans-cur, de
plus infâme, que le 109ème Psaume.
Dans les Proverbes il y a beaucoup de sagacité,
de nombreuses maximes précises et prudentes, beaucoup de sages déclarations.
Les mêmes idées sont exprimées de différentes façons
la sagesse de l'économie et du silence, les dangers de la vanité
et de l'oisiveté. Quelques-uns sont superficiels, d'autres sont
fous, beaucoup sont sages. Ces Proverbes ne sont pas généreux
pas altruistes. Des dires de même nature sont trouvés
parmi toutes les nations.
L'Ecclésiaste est le livre le plus profond de
la Bible. Il a été écrit par un incroyant un philosophe
un agnostique. Enlevez les interpolations, et il est en
accord avec la pensée du dix-neuvième siècle. Dans ce livre on
trouve les passages les plus philosophiques et les plus poétiques
de la Bible.
Après avoir traversé le désert de la mort et
du crime, après avoir lu le Pentateuque, Josué, Juges, Samuel,
Rois et Chroniques il est délicieux de rejoindre cette
oasis de palmiers, appelé le Cantique des Cantiques. Un drame de
l'amour de l'amour humain ; un poème sans Jéhovah
un poème né du cur et des divins instincts de l'âme.
« Je dors, mais mon cur s'est éveillé. »
Esaïe est le travail de plusieurs. Ses mots
ronflants, ses vagues images, ses prophéties et malédictions,
ses divagations contre les rois et les nations, sa moquerie de la
sagesse de l'homme, sa haine du bonheur, n'ont pas la plus mince
tendance à accroître le bien-être de l'homme.
Dans ce livre est raconté le plus absurde de
tous les miracles. L'ombre d'un cadran solaire recule de dix degrés,
dans le but de convaincre Eséchias que Jéhovah ajoutera quinze
années à sa vie.
Avec ce miracle le monde, qui tourne d'ouest en
est à la vitesse d'environ deux mille kilomètres par heure, est
non seulement stoppé, mais tourne dans l'autre sens jusqu'à ce
que l'ombre du cadran ait reculé de dix degrés ! Y a-t-il dans
le monde entier un homme ou une femme intelligent qui croit en
cet impossible mensonge ?
Jérémie ne contient rien d'important
aucun fait de valeur ; rien sauf des aveux, lamentations, des
croassements, plaintes, malédictions et promesses ; rien sauf
famine et prières, la prospérité des méchants, la ruine des
Juifs, la captivité et le retour, et à la fin Jérémie, le traître,
au pilori et en prison.
Et Lamentations est une simple continuation des
délires du même pessimisme malsain. Rien sauf poussières, le
sac et la cendre, larmes et braillements, invectives et injures.
Et Ezéchiel mangeant des manuscrit,
prophétisant siège et désolation, avec ses visions de charbon
ardent, et chérubin, et roues avec des yeux, le type et les
mesures de la bouilloire, et la résurrection des os secs
est sans utilité, sans valeur possible.
Comme Voltaire, je dirais que celui qui admire
Ezéchiel devrait être invité a dîner avec lui.
Daniel est un rêve déformé un
cauchemar.
Que pouvons-nous faire de ce livre avec son
image d'une tête en or, bras et poitrine en argent, ventre et
bassin en cuivre, jambes en fer, et pieds en fer et argile mêlés
; avec ses écrit sur le mur, sa fosse aux lions, et sa vision du
bélier et du bouc ?
Y a-t-il quelque chose à apprendre d'Osée et
de sa femme ? Y a-t-il quelque chose d'utile dans Joël, dans
Amos, dans Obadiah ? Pouvons nous retirer quoi que ce soit de
Jonas et son poisson ? Est-il possible que Dieu soit le vrai
auteur de Michée et Nahum, d'Habacuc et Sophonie, d'Aggée et
Malachie et Zacharie, avec les chevaux rouges, les quatre cornes,
les quatre charpentiers, le rouleau volant, les montagnes de
cuivre et le rocher aux quatre yeux ?
Y a-t-il quelque chose dans ces livres "inspirés"
qui a été bénéfique à l'homme ?
Nous ont-ils apprit comment cultiver la terre,
à construire des maisons, à tisser des vêtements, à préparer
de la nourriture ?
Nous ont-il enseigné comment peindre des
tableaux, ciseler des statues, construire des ponts, ou des
bateaux, ou n'importe quoi de beau ou d'utile ? Avons-nous trouvé
nos idées de gouvernement, de liberté religieuse, de liberté
de pensée dans l'Ancien Testament ? Avons-nous eu de n'importe
quel de ces livres un conseil sur une science quelconque ? Y a-t-il
dans ce "volume sacré" un mot, une ligne, qui a ajouté
à la santé, à l'intelligence ou au bonheur de l'humanité ? L'un
des livre de l'Ancien Testament est-il aussi divertissant que
"Robinson Crusoé", ou "Les voyages de Gulliver"
? Est ce que l'auteur de la Genèse en savait autant sur la
nature que Humboldt, ou Darwin, ou Haeckel ? Est ce que ce que
nous appelons le Code Mosaïque est aussi sage ou aussi miséricordieux
que celui de n'importe quelle nation civilisée ? Les écrivains
de Rois ou Chroniques étaient-ils d'aussi grands écrivains, d'aussi
grands historiens que Gibbon et Draper ? Jérémie et Habacuc
sont-ils les égaux de Dickens ou Thackeray ? Les auteurs de Job
et des Psaumes peuvent-ils être comparés à Shakespeare ?
Pourquoi devrions-nous imputer le meilleur à l'homme et le pire
à Dieu ?
V
JEHOVAH ETAIT-IL UN DIEU D'AMOUR ?
Est-ce que ces mots viennent du cur de l'amour
? « Quand le Seigneur ton Dieu les conduira devant
toi, tu devra les frapper et les détruire complètement ; tu ne
devra accepter aucun accord avec eux, ni leur montrer aucune pitié. »
« Je les accablerai de mal. J'enverrai
mes flèches sur eux ; ils seront brûlés de colère et dévorés
par une chaleur brûlante jusqu'à la destruction totale. »
« J'enverrai le croc des bêtes sauvages
contre eux, et le poison des serpents de la poussière. »
« L'épée au dehors, et la terreur au
dedans, détruiront aussi bien le jeune homme que la vierge ; le
nourrisson aussi, avec l'homme aux cheveux gris. »
« Que ses enfants soient orphelins de père
et sa femme une veuve ; que ses enfants soient continuellement
vagabonds et mendiants ; qu'ils doivent chercher leur pain dans
des lieux désolés ; que l'usurier vole tout ce qui est à lui ;
que l'étranger profite de son travail ; qu'il n'y ai personne
qui lui témoigne de la pitié, ni personne qui fasse une faveur
à ses orphelins de père. »
« Et tu devra manger le fruit de ton
propre corps la chair de tes fils et de tes filles. »
« Et que le ciel qui est au dessus de toi
soit de cuivre, que la terre qui est sous toi soit de fer. »
« Maudit sois tu dans la ville, et maudit
sois tu dans les champs. »
« Je rendrai mes flèches ivres de sang. »
« Je rirai de leurs calamités. »
Est-ce que ces malédictions, ces menaces,
viennent de la source de l'amour ou de la bouche des sauvages ?
Jéhovah était-il bon ou mauvais ?
Pourquoi devrions-nous placer Jéhovah au-dessus
de tous les dieux ?
L'homme dans sa peur et son ignorance a-t-il
jamais imaginé un plus grand monstre ?
Les barbares de n'importe quel pays et de n'importe
quelle époque ont-ils façonné un dieu plus impitoyable ?
Brahma était mille fois plus noble, de même
qu'Osiris et Zeus et Jupiter. De même le dieu suprême des Aztèques,
à qui ils offraient seulement le parfum des fleurs. Le pire dieu
des Hindous, avec son collier de crânes et son bracelet de
serpents vivants, était gentil et compatissant comparé à Jéhovah.
Comparé avec Marcus Aurélius, combien petit
semble Jéhovah. Comparé avec Abraham Lincoln, combien cruel,
combien méprisable est ce dieu.
VI
L'ADMINISTRATION DE JEHOVAH
Il a crée le monde, l'hôte des cieux, un
homme et une femme placés dans un jardin. Alors le
Serpent les trompa, et ils furent jetés dehors et obligés de
gagner leur pain.
Jéhovah s'était fait rouler.
Alors il essaya encore. Il vint pendant environ
six cent ans pour essayer de civiliser les gens.
Pas d'écoles, pas d'églises, pas de Bible,
pas d'écrits personne n'apprit à lire ou écrire. Pas de
Dix Commandements. Le peuple devint pire et pire, jusqu'à ce que
le miséricordieux Jéhovah envoie le déluge et noie tout le
monde excepté Noé et sa famille, huit en tout.
Alors il recommença, et changea leur régime.
Au début Adam et Eve étaient végétariens. Après le déluge Jéhovah
dit : « Toute chose vivante qui se meut sera nourriture
pour vous » serpents et vautours.
Ensuite il échoua encore, et à la Tour de
Babel il dispersa et divisa le peuple.
Trouvant qu'il ne pourrait pas réussir avec
tout le monde, il pensa qu'il devrait essayer avec quelques-uns,
aussi il sélectionna Abraham et ses descendants. Encore il échoua,
et son peuple choisi fut capturé par les Egyptiens et mis en
esclavage pendant quatre cent ans.
Alors il essaya encore les sauva du
Pharaon et en route pour la Palestine.
Alors il changea leur régime, les autorisant
à manger la viande seulement des bêtes qui ont le sabot fendu
et qui ruminent leur nourriture. Encore il échoua. Le peuple le
détesta, et préféra l'esclavage de l'Egypte à la liberté de
Jéhovah. Donc il les garda errants dans le désert jusqu'à ce
que tous ceux qu'il avait sorti d'Egypte soient morts. Puis il
essaya encore Leur donna la Palestine et les fis gouverner
par des Juges.
Ceci, aussi, fut un échec pas d'écoles,
pas de Bible. Alors il essaya les Rois, et les rois furent pour
la plupart idolâtres.
Alors le peuple élu fut conquis et emmené en
captivité par les Babyloniens.
Un autre échec.
Ensuite ils revinrent, et Jéhovah essaya les
prophètes braillants et gémissants mais le peuple
devenait pire et pire. Pas d'écoles, pas de sciences, pas d'arts,
pas de commerce. Alors Jéhovah pris lui-même chair, fut né d'une
femme, et vécu parmi le peuple qu'il avait essayé de civiliser
depuis plusieurs milliers d'années. Alors ce peuple, obéissant
aux lois qu'il leur avait donné dans les temps sauvages, accusèrent
cet homme-Jéhovah ce Christ de blasphème ; le jugèrent,
le condamnèrent et le tuèrent.
Jéhovah avait échoué une fois de plus.
Alors il quitta les Juifs et tourna son
attention vers le reste du monde.
Et maintenant les Juifs, abandonnés par Jéhovah,
persécutés par les Chrétiens, sont le peuple le plus prospère
de la terre. Encore avait échoué Jéhovah.
Quelle administration !
VII
LE NOUVEAU TESTAMENT
Qui a écrit le nouveau testament ?
Les étudiants en théologie admettent qu'ils
ne savent pas. Ils admettent que si les quatre évangiles avaient
été écrit par Matthieu, Marc, Luc et Jean, alors ils devraient
avoir été écrit en hébreux. Et jusqu'à présent aucun
manuscrit hébreux d'un de ces évangiles n'a été trouvé. Ils
étaient et sont tous en grec. Aussi, les théologiens instruits
admettent que les épîtres, Jaques et Jude, furent écrit par
des personnes qui n'avaient jamais vu l'un des évangiles. Dans
ces épîtres dans Jaques et Jude aucune référence
n'est faite à aucun des évangiles, ni à aucun miracle y étant
raconté.
La première mention faite de l'un de ces évangiles
fut faite environ cent huit ans après la mort de Christ, et les
quatre évangiles furent nommés et cités pour la première fois
au début du troisième siècle, environ cent soixante dix ans
après la mort de Christ.
Nous savons maintenant qu'il y avait beaucoup d'autres
évangiles en plus de nos quatre, et certain d'entre eux ont été
perdus. Il y avait les évangiles de Paul, des Egyptiens, des Hébreux,
de la Perfection, de Judas, de Thomas, de Marie, d'André, de
Nicodème, et plusieurs autres.
Il y avait aussi les Actes de Pilate, d'André,
de Marie, de Paul et beaucoup d'autres ; aussi la Révélation de
Pierre
Au début aucun de ces livres n'était considéré
comme inspiré. L'Ancien Testament était regardé comme divin ;
mais les livres qui constituent maintenant le Nouveau Testament
étaient considérés comme une production humaine. Nous savons
maintenant que nous ne savons pas qui a écrit les quatre évangiles.
La question est, les auteurs de ces quatre évangiles
étaient-ils inspirés ?
Si ils sont inspirés, alors les quatre évangiles
doivent être vrais. Si ils sont vrais, il doivent s'accorder.
Les quatre évangiles ne sont pas d'accord.
Matthieu, Marc et Luc ne connaissent rien du
rachat, rien du salut par la foi. Ils ne connaissent que l'évangile
des bonnes uvres de la charité. Ils enseignent que
si nous pardonnons aux autres Dieu nous pardonnera.
Avec ceci l'évangile de Jean n'est pas d'accord.
Dans cet évangile on nous apprend que nous
devons croire au Seigneur Jésus Christ ; que nous devons naître
de nouveau ; que nous devons boire le sang et manger la chair de
Christ. Dans cet évangile on trouve la doctrine du rachat, que
Christ est mort pour nous et a souffert à notre place.
Cet évangile est complètement en désaccord
avec les trois autres. Si les trois autres sont vrais, l'évangile
de Jean est faux. Si l'évangile de Jean a été écrit par un
homme inspiré, les auteurs des trois autres n'étaient pas
inspirés. De ceci il n'y a pas d'échappatoire possible. Les
quatre ne peuvent pas être vrais.
Il est évident quil y a de nombreuses
interpolations dans les quatre évangiles.
Par exemple, dans le 28ème chapitre
de Matthieu il y a un récit disant que les soldats qui gardaient
la tombe de Christ furent payés pour dire que les disciples de Jésus
avaient volé son corps pendant queux, les soldats,
dormaient.
Ceci est clairement une interpolation. Cest
une cassure dans la narration.
Le 10ème verset devrait être suivi
par le 16ème. Le 10ème verset est le
suivant :
« Alors Jésus leur dit Ne craignez
pas, allez dire à mes frères de se rendre en Galilée ; cest
là quils me verront. »
Le 16ème verset :
« Les onze disciples allèrent en Galilée,
sur la montagne que Jésus leur avait désignée. »
Lhistoire des soldats contenue dans le 11ème,
12ème, 13ème, 14ème et 15ème
verset est un ajout un après-coup effectué
longtemps après. Le 15ème verset le démontre.
Quinzième verset : « Les soldats
prirent largent, et suivirent les instructions qui leur
avaient été données. Et ce bruit sest répandu parmi les
Juifs, jusquà ce jour. »
Certainement ce récit nétait pas dans lévangile
original, et certainement le 15ème verset na
pas été écrit par un Juif. Aucun Juif naurait pu écrire :
« Et ce bruit cest répandu parmi les Juifs jusquà
ce jour. »
Marc, Jean et Luc nont jamais entendu
dire que les soldats avaient été corrompus par les prêtres ;
ou si oui, ils nont pas pensé que ça valait la peine dêtre
noté. De la même façon, les récits de lAscension de Jésus
Christ dans Marc et Luc sont des ajouts. Matthieu ne dit rien de
lAscension.
Certainement il ny avait jamais eu de
plus grand miracle, et pourtant Matthieu, qui était présent
qui a vu le Seigneur sélever, monter et disparaître
na pas jugé que cétait digne dêtre
mentionné.
Dailleurs, les derniers mots de Christ,
selon Matthieu, contredisent lAscension : « Et
voici, je suis avec vous tous les jours, jusquà la fin du
monde. »
Jean, qui était présent, si Christ sest
vraiment élevé, ne dit pas un mot à ce sujet.
Et pour lAscension, les évangiles ne
sont pas daccord.
Marc rapporte la dernière conversation que
Christ a eu avec ses disciples, comme il suit :
« Allez par tout le monde, et prêchez
la bonne nouvelle à toute la création. Celui qui croira et sera
baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné.
Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru :
en mon nom, ils chasseront les démons ; ils parleront de
nouvelles langues ; ils saisiront des serpents ; sils
boivent quelque breuvage mortel, il ne leur fera point de mal ;
ils imposeront les mains aux malades, et les malades seront guéri.
Le seigneur, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel, et il
sassit à la droite de Dieu. »
Est-il possible que cette description ai été
écrite par celui qui fut témoin du ce miracle ?
Ce miracle est décrit par Luc comme il suit.
« Pendant quil les bénissait, il
se sépara deux, et fut enlevé au ciel. »
(la brièveté est l'âme de l'intelligence.)
Dans les Actes on nous dit que : « Après
avoir dit cela, il fut élevé pendant quils le regardaient,
et une nuée le déroba à leurs yeux. »
Ni Luc, ni Matthieu, ni Jean, ni lécrivain
des Actes, nont entendu un mot de la conversation attribuée
à Christ par Marc. Le fait est que lascension de Christ nétait
pas proclamée par ses disciples.
Au début Christ était un homme rien de
plus. Marie était sa mère, Joseph son père. La généalogie de
son père, Joseph, fut donnée pour montrer quil était du
sang de David.
Ensuite lannonce fut faite quil était
le fils de Dieu, et que sa mère était vierge, et quelle
est restée vierge jusquà sa mort.
Puis lannonce fut faite que Christ sétait
relevé dentre les morts et élevé au ciel avec son corps.
Il fallu de nombreuses années pour que ces
absurdités prennent possession de lesprit des hommes.
Si Christ sest relevé dentre les
morts, pourquoi nest il pas apparu à ses ennemis ?
Pourquoi na-t-il pas fait appeler Caïphe, le grand prêtre ?
Pourquoi na-t-il pas fait une autre entrée triomphale à Jérusalem ?
Sil fut vraiment enlevé au ciel,
pourquoi ne la-t-il pas fait en public, en présence de ses
accusateurs ? Pourquoi ceci, le plus grand des miracles,
aurait-il du être fait en secret, dans un coin ?
Cétait un miracle qui aurait pu être vu
par une vaste multitude un miracle qui ne pouvait pas être
simulé un miracle qui aurait convaincu des dizaines de
milliers.
Après lhistoire de la résurrection, lAscension
devint une nécessité. Il leur fallait se débarrasser du corps.
Ainsi il y a de nombreuses interpolations dans
les évangiles et les épîtres.
Je demande à nouveau : le Nouveau
Testament est-il vrai ? Y a-t-il maintenant quelquun
qui croit que la naissance de Christ fut un salut céleste ;
quune étoile a guidé les rois mages ; quHérode
a tué tous les bébés de Béthléhem de deux ans et moins ?
Les évangiles sont rempli de miracles. Ont-ils
eu lieu ?
Matthieu donne les détails denviron
vingt-deux miracles, Marc dix-neuf, Luc dix-huit et Jean sept.
Selon les évangiles, Christ a soigné des
malades, expulsé des démons, calmé la mer, guéri laveugle,
nourri des multitudes avec cinq pains et deux poissons, marché
sur la mer, maudit un figuier, changé leau en vin et relevé
des morts.
Matthieu est le seul qui nous parle de létoile
et des rois mages le seul qui parle du meurtre des bébés.
Jean est le seul qui dit quelque chose de la résurrection
de Lazare, et Luc est le seul qui donne le récit du relèvement
dentre les morts du fils de la veuve de Naïn.
Comment est-il possible de prouver ces miracles ?
Les Juifs, parmi qui on dit quils ont eu
lieu, ny ont pas cru. Les malades, les paralytiques, les lépreux,
laveugle guéri, nont pas suivi Christ. On na
plus jamais entendu parler de ceux qui furent relevé dentre
les morts.
Est-ce quun homme intelligent croit en lexistence
des démons ? Les écrivains de trois des évangiles
certainement y croyaient. Jean ne dit rien de Christ expulsant
des démons, mais Matthieu, Marc et Luc donnent de nombreux
exemples.
Est-ce quun homme normal croit maintenant
que Christ a expulsé des démons ? Si ses disciples disent
quils la fait, ils se sont trompé. Si Christ a dit
quil la fait, il était fou ou imposteur.
Si les récits des miracles sont faux, alors
les écrivains était ignorants ou malhonnêtes. Sils ont
écrit dans leur ignorance, alors ils nétaient pas inspirés.
Sils ont écrit ce quils savaient être faux, ils nétaient
pas inspirés. Si ce quils ont écrit est faux, quils
le sachent ou pas, ils nétaient pas inspirés.
A cette époque il était cru que les
paralysies, les épilepsies, surdités, maladies mentales et
beaucoup dautres affections étaient causées par des démons ;
que les démons prenaient possession de et vivaient dans les
corps des hommes et des femmes. Christ le croyait, a enseigné
cette croyance aux autres, et a prétendu soigner les maladies en
chassant les démons hors des fous et des malades. Nous savons
maintenant, si nous savons quelque chose, que les affections ne
sont pas causées par la présence des démons. Nous savons
maintenant, si nous savons une seule chose, que les démons nhabitent
pas dans les corps des hommes.
Les gens intelligents ne croient plus aux sorcières,
magiciens, revenants et démons, et sont parfaitement convaincu
que chaque mot du Nouveau Testament au sujet de lexpulsion
de démons est complètement faux.
Si Christ a dit et fait ce que les écrivains
des trois évangiles disent quil a dit et fait, alors
Christ sest trompé. Sil sest trompé,
certainement il nétait pas Dieu. Et sil sest
trompé, certainement il nétait pas inspiré.
Est-ce un fait que le Diable a tenté Christ ?
Est-ce un fait que le Diable a emmené Christ
au sommet du temple et essayé de le convaincre de sauter au sol ?
Comment ces miracles peuvent-ils être établis ?
Les principaux nont rien écrit, Christ na
rien écrit, et le Diable est resté silencieux.
Comment pouvons nous savoir que le Diable a
essayé de corrompre Christ ? Qui a écrit le récit ?
Nous ne savons pas. Comment le narrateur a-t-il eu son
information ? Nous ne savons pas.
Quelquun, quelques mille sept cent ans
plus tôt, a dit que le Diable avait tenté Christ ; que le
Diable avait emmené Christ au sommet du temple et essayé de le
convaincre de sauter mais que Christ fut intellectuellement trop
fort pour le Diable.
Cest toute la preuve que nous avons.
Y a-t-il, dans la littérature du monde entier,
quelque chose de plus parfaitement idiot ?
Pouvons-nous croire que Christ a ressuscité
les morts ?
Une veuve vivant à Naïn suit le corps de son
fils vers la tombe. Christ stoppe la procession funéraire et relève
le jeune homme dentre les morts et le rend aux bras de sa mère.
Le jeune homme disparut. On nen a jamais
plus entendu parler. Personne na manifesté le moindre intérêt
pour lhomme qui était revenu de la mort. Luc est le seul
qui raconte lhistoire. Peut-être Matthieu, Marc et Jean nen
ont pas entendu parler, ou il ny ont pas cru et donc ne lon
pas noté.
Jean dit que Lazare fut ressuscité ;
Matthieu, Marc et Luc nen disent rien.
Cétait plus merveilleux que relever le
fils de la veuve de Naïn. Ce fils nétait pas dans la
tombe depuis plusieurs jours. Il était seulement sur le chemin
du cimetière, mais Lazare était actuellement mort. Il avait
commencé à se décomposer.
Lazare na pas suscité le plus petit intérêt.
Personne ne lui a rien demandé au sujet de lautre monde.
Personne ne sest inquiété après de lui dun ami
mort. Quand il est mort une seconde fois personne na dit :
« Il navait pas peur. Il avait fait la route deux
fois et il savait exactement ou il allait. »
Nous ne croyons pas aux miracles de Mahomet, et
pourtant ils sont aussi bien prouvés que ça. Nous navons
pas foi en les miracles de Joseph Smith, et pourtant les preuves
sont bien plus grandes, bien meilleures.
Si un homme venait aujourdhui prétendant
ressusciter les morts, prétendant chasser les démons, nous le
considérerions comme fou. Alors, que dire de Christ ? Si
nous voulons sauver sa réputation nous sommes forcés de dire quil
na jamais prétendu ressusciter les morts ; quil
na jamais annoncé avoir chassé des démons.
Nous devons réaliser que ces choses ignorantes
et impossibles ont été inventées par des disciples zélés,
qui souhaitaient déifier leur dirigeant.
Dans ces jours dignorance ces mensonges
ajoutaient à la réputation de Christ. Mais maintenant ils
mettent le personnage en péril et discréditent les auteurs des
évangiles.
Pouvons-nous dire aujourdhui que leau
fut changée en vin ? Jean parle de ce miracle infantile, et
dit que les autres disciples étaient présents, pourtant
Matthieu, Marc et Luc nen disent rien.
Prenez le miracle de lhomme soigné par
le bassin de Béthesda. Jean dit quun ange troublait de
temps en temps leau du bassin de Béthesda, et que
quiconque rentrait dans le bassin après que leau fut
troublée était guéri.
Est-ce que quiconque croit maintenant quun
ange venait dans le bassin et troublait leau ? Est ce
que quelquun pense que le pauvre infirme qui entrait dans leau
le premier était guéri ? Pourtant lauteur de lévangile
selon Jean croyait et racontait ces absurdités. Sil sest
trompé pour cela il peut lavoir été pour tous les
miracles racontés.
Jean est le seul qui nous parle du bassin de Béthesda.
Probablement les autres disciples nont pas cru à lhistoire.
Comment pouvons-nous souscrire à ces prétendus
miracles ?
A l'époque des disciples, et après pendant
plusieurs siècles, le monde était rempli de surnaturel. Presque
tout ce qui arrivait était regardé comme miraculeux. Dieu était
le gouverneur direct du monde. Si les gens étaient bons, Dieu
leur envoyait un climat propice et de bonnes moissons ; mais s'ils
étaient mauvais il leur envoyait déluge et grêle, gel et
famine. Si quelque chose de merveilleux arrivait c'était exagéré
jusqu'à ce que ça devienne un miracle.
De la cause des événements de la chaîne
implacable et incassable des causes et des effets le
peuple n'avait aucune idée ni aucune connaissance.
Un miracle est l'insigne et la marque de la
fraude. Aucun miracle n'a jamais été fait. Aucun homme honnête,
intelligent, n'a jamais prétendu faire de miracles et ne le fera
jamais.
Si Christ avait vraiment réalisé les miracles
qui lui sont attribués ; s'il avait soigné les paralytiques et
les fous ; s'il avait donné l'ouïe aux sourds, la vue aux
aveugles ; s'il avait guéri le lépreux avec un mot et d'un
touché donné vie et sensation à un membre desséché ; s'il
avait rendu sentiments et mouvement, chaleur et pensée, à un
corps froid et sans souffle ; s'il avait vaincu la mort et sauvé
de la tombe ses pâles proies aucun mot n'aurait été élevé,
aucune main ne se serait dressée, excepté pour la prière et
pour rendre grâce. En sa présence tous seraient tête découverte
tous genoux au sol.
N'est il pas étrange qu'au procès de Christ
il ne fut trouvé personne pour dire un mot en sa faveur ?
Personne ne s'est dressé et a dit : « J'était un lépreux,
et cet homme m'a guéri d'un touché. » Aucune femme n'a
dit : « Je suis la veuve de Naïn, et voici mon fils que
cet homme a relevé d'entre les morts. » Aucun homme n'a
dit : « J'était aveugle, et cet homme m'a donné la vue. »
Tous silencieux.
VIII
LA PHILOSOPHIE DE CHRIST
Des millions de personnes affirment que la
philosophie de Christ est parfaite quelle est la
plus sage qui ait jamais été prononcée.
Voyons voir :
Ne résiste pas au méchant. Si on te frappe
sur une joue tend lautre.
Y a-t-il de la philosophie, de la sagesse là-dedans ?
Christ enlève à la bonté, à la vertu, à la vérité, le
droit à se défendre. Le vice devient le maître du monde, et le
bon devient la victime de linfâme.
Aucun homme na le droit de défendre lui-même,
sa propriété, sa femme et ses enfants. Gouverner devient
impossible, et le monde est à la merci des criminels. Y a-t-il
une absurdité pire que celle-là ?
Aimez vos ennemis.
Est-ce possible ? Est-ce quun être
humain a déjà aimé ses ennemis ? est-ce que Christ les a
aimé, lui qui les a appelés sépulcres blanchis, hypocrites et
vipères ?
Nous ne pouvons pas aimer ceux qui nous haïssent.
La haine dans le cur des autres namène pas lamour
dans le nôtre. Ne pas résister au méchant est absurde ;
aimer ses ennemis est impossible.
Ne vous inquiétez pas du lendemain.
Lidée est que Dieu soccupera de
nous comme il le fait des lys ou des moineaux. Y a-t-il le
moindre sens à ceci ?
Est-ce que Dieu soccupe de quelquun ?
Pouvons-nous vivre sans penser au lendemain ?
Planter, semer, cultiver, moissonner, cest sinquiéter
du lendemain. Nous prévoyons et travaillons pour le futur, pour
nos enfants, pour les générations à venir. Sans cette pensée
directrice il ne peut y avoir de progrès, de civilisation. Le
monde reviendrait aux cavernes et aux âges de sauvagerie.
Si ton il droit te fait trébucher,
arrache-le. Si ta main droite te fait trébucher, coupe-la.
Pourquoi ? Parce quil vaut mieux perdre un membre que
davoir le corps entier jeté en enfer.
Y a-t-il quelque sagesse à sarracher un
il ou à se couper une main ? Est-il possible sextraire
de ces dires extravagant le plus petit grain de bon sens ?
Ne jurez pas du tout ; pas par le ciel,
car cest le trône de Dieu ; ni par la Terre, car cest
son marchepied ; ni par Jérusalem, car cest sa ville
sainte.
Ici nous trouvons lastronomie et la géologie
de Christ. Le ciel est le trône de Dieu, le monarque ; la
terre est son marchepied. Un marchepied qui tourne à la vitesse
denviron deux mille kilomètres à lheure, et glisse
dans lespace à la vitesse denviron deux mille kilomètres
par minute !
Ou Christ pensait-il quétait le ciel ?
Pourquoi Jérusalem était-elle une ville sainte ? Etait-ce
parce que ses habitants étaient ignorants, primitifs et
superstitieux ?
Si un homme veut te faire un procès pour te
prendre ton manteau donne-lui aussi ton vêtement de dessous.
Y a-t-il du bon sens, de la philosophie dans ce
commandement ? Cest juste aussi sensé que de dire :
« si un homme obtient un jugement contre toi pour cent
dollars, donne-lui deux cent. »
Seuls les fous peuvent donner ou suivre ce
conseil.
Ne pensez pas que je sois venu apporter la paix
sur terre. Je namène pas la paix, mais lépée. Je
viens pour dresser lhomme contre son père, et la fille
contre sa mère.
Si cest vrai, combien meilleur çaurait
été quil reste au loin.
Est-il possible que celui qui a dit : « Ne
résiste pas au méchant » apporte lépée ? Que
celui qui a dit : « Aimez vos ennemis » vienne détruire
la paix du monde ?
Dresser le père contre son fils, la fille
contre son père, quelle glorieuse mission !
En effet il amena lépée, et cette épée
trempa pendant un millier dannées dans le sang innocent.
Dans des millions de curs il a semé les semences de la
haine et de la vengeance. Il a divisé nations et familles, éteint
la lueur de la raison, et pétrifié le cur des hommes.
Et tous ceux qui abandonneront leur maison, ou
leur surs, ou père, ou mère, ou épouse, ou enfants, ou
leur terre à cause de mon nom, seront récompensé au centuple,
et hériteront de la vie éternelle.
Selon lécrivain de Matthieu, Christ, le
compatissant, le miséricordieux, a prononcé ces terribles mots.
Est-il possible que Christ offre la tentation dune joie éternelle
a ceux qui déserteront leur père, leur mère, leurs épouses et
enfants ? Devons-nous gagner le bonheur du Ciel en quittant
ceux qui nous aiment ? Une maison doit-elle être ruinée
ici pour le salut dun palais là-bas ?
Pourtant il est dit que Christ est un exemple
pour tout le monde. A-t-il quitté père et mère ? Il a dit,
parlant à sa mère : « Femme, quai-je à voir
avec toi ? »
Les Pharisiens demandèrent à Christ :
« Est-ce loyal de payer limpôt à César ? »
Christ dit : « Montrez-moi la
monnaie de limpôt. » Il lui montrèrent une pièce
de monnaie. Et il leur dit : « De qui sont limage
et linscription ? » Ils dirent : « Cest
César. » Et Christ dit : « Rendez à César ce
qui appartient à César. »
Christ pensait-il que largent appartenait
à César parce que son image était frappée dessus ? La pièce
appartenait-elle à César ou à lhomme qui lavait
gagnée ? César avait-il le droit de la demander parce quelle
portait son image ?
Apparaît-il de cette conversation que Christ
comprenait la vrai nature et lusage de la monnaie ?
Pouvons-nous dire maintenant que Christ fut le
plus grand des philosophe ?
IX
CHRIST EST-IL NOTRE EXEMPLE ?
Il n'a jamais dit un mot en faveur de l'éducation.
Il n'a jamais seulement suggéré l'existence de n'importe quelle
science. Il n'a jamais élevé la voix pour l'industrie, l'économie,
ou n'importe quoi pour améliorer notre condition en ce monde. Il
était l'ennemi du succès, de la santé. L'homme riche fut envoyé
en enfer, pas parce qu'il était méchant, mais parce qu'il était
riche. Lazare vint au ciel, pas parce qu'il était bon, mais
parce qu'il était pauvre.
Christ ne s'est intéressé ni à la peinture,
ni à la sculpture, ni à la musique à aucun art. Il n'a
rien dit des devoirs de nation à nation, de roi à sujet ; rien
au sujet des droits de l'homme ; rien au sujet de la liberté
intellectuelle ou de la liberté de parole. Il n'a rien dit du
caractère sacré du foyer ; pas un mot pour la famille ; pas un
mot en faveur du mariage, en l'honneur de la maternité.
Il ne s'est jamais marié. Il a erré de place
en place avec quelques disciples. Aucun d'eux ne semble avoir été
engagé dans une entreprise utile, et ils semblent avoir vécu d'aumônes.
Tous les attaches humaines étaient tenues en mépris
; ce monde était sacrifié pour le suivant ; tout effort humain
était découragé. Dieu donnerait soutient et protection.
A la fin, aux portes de la mort, Christ,
trouvant qu'il s'était trompé, a crié : « Mon Dieu! Mon
Dieu! Pourquoi m'as tu abandonné ? »
Nous avons découvert que l'homme dépend de
lui-même. Il doit préparer les champs ; il doit construire sa
maison ; il doit semer et planter ; il doit inventer ; il doit
travailler avec ses mains et avec sa tête ; il doit surmonter
les difficultés et les obstacles ; il doit conquérir et
domestiquer les forces de la nature afin qu'elles fassent le
travail du monde.
X
POURQUOI PLACERIONS-NOUS CHRIST AU SOMMET DE
LA RACE HUMAINE ?
Etait-il plus gentil, plus miséricordieux,
plus prêt au renoncement que Bouddha ? Etait-il plus sage, a-t-il
rencontré la mort avec un calme plus parfait que Socrate ? Etait-il
plus patient, plus charitable, qu'Epictète ? Etait-il un plus
grand philosophe, un penseur plus profond, qu'Epicure ? De quelle
manière était-il le supérieur de Zarathoustra ? Etait-il plus
doux que Lao-Tseu, plus universel que Confucius ? Est-ce que ses
idées des droits et devoirs humain étaient supérieures à
celles de Zeno ? A-t-il exprimé de plus grandes vérités que
Cicéron ? Son esprit était-il plus subtil que celui de Spinoza
? Est-ce que son cerveau était égal à celui de Kepler ou
Newton ? Fut-il plus grand dans la mort un martyr plus
sublime que Bruno ? Etait-il en intelligence, en force et beauté
d'expression, en envergure et en largeur d'esprit, en puissance d'illustration,
en habileté de comparaison, en connaissance du cur et de l'esprit
des hommes, de toutes les passions, espoirs et peurs, l'égal de
Shakespeare, le plus grand de la race humaine ?
Si Christ était en fait Dieu, il connaissait
tout le futur. Devant lui comme un panorama s'étalait l'histoire
à venir. Il savait comment ses mots seraient interprétés. Il
savait quels crimes, quelles horreurs, quelles infamies, seraient
commis en son nom. Il savait que les flammes avides de la persécution
grimperaient autours des membres de martyrs innombrables. Il
savait que des milliers et des milliers de braves hommes et
femmes languiraient dans des donjons dans les ténèbres, à bout
de souffrance. Il savait que son église inventerait et
utiliserait des instruments de torture. Que ses fidèles
recourraient à des fouets et à des fagots, à des chaînes et
à des chevalets. Il voyait l'horizon du futur illuminé par les
flammes des autodafés. Il savait quels credo surgiraient comme
des champignons vénéneux de chaque texte. Il voyait des sectes
ignorantes engageant des guerres entre elles. Il voyait des
milliers d'hommes, aux ordres des prêtres, construire des
prisons pour leurs prochains. Il voyait des milliers d'échafauds
ruisselant du sang le meilleur et le plus brave. Il entendait les
râles voyait les faces blanchies de l'agonie. Il écoutait
les hurlements et les sanglots et les cris des multitudes gémissantes,
martyrisées. Il savait qu'on écrirait des commentaires de ses
mots avec des épées, pour être lus à la lueur des fagots.
Il voyait les interpolations et les mensonges
que les hypocrites feraient et diraient. Il voyait toutes les
guerres qui seraient menées, il savait qu'au dessus de ces
champs de mort, ces donjons, ces chevalets, ces brasiers, ces exécutions,
pendant un millier d'année flotterait la bannière ruisselante
de la croix.
Il savait que l'hypocrisie serait béatifiée
et couronnée que la cruauté et la crédulité
dirigeraient le monde ; il savait que la liberté périrait de la
Terre ; il savait qu'en son nom les papes et les rois réduiraient
en esclavage l'âme et le corps des hommes ; il savait qu'ils
persécuteraient et détruiraient les découvreurs, penseurs et
inventeurs ; il savait que son église éteindrait la sainte lumière
de la raison et laisserait le monde sans une étoile.
Il voyait ses disciples éteindre les yeux des
hommes, les écorcher vif, leur couper la langue, chercher tous
les nerfs de la douleur.
Il savait qu'en son nom ses fidèles vendraient
de la chair humaine ; que les berceaux seraient volés et les
seins des femmes resteraient sans leurs bébés pour de l'or.
Et pourtant il est mort les lèvres closes.
Pourquoi n'a-t-il pas parlé ? Pourquoi n'a-t-il
pas dit à ses disciples, et à travers eux au monde : « Vous
ne devrez pas brûler, emprisonner et torturer en mon nom. Vous
ne devrez pas persécuter vos prochains. »
Pourquoi n'a-t-il pas dit franchement :
« Je suis le Fils de Dieu, » ou, « Je suis Dieu »
? Pourquoi n'a-t-il pas expliqué la Trinité ? Pourquoi n'a-t-il
pas dit quel mode de baptême lui plaisait ? Pourquoi n'a-t-il
pas écrit un credo ? Pourquoi n'a-t-il pas brisé les chaînes
des esclaves ? Pourquoi n'a-t-il pas dit si l'Ancien Testament était
ou non les mots inspirés de Dieu ? Pourquoi n'a-t-il pas écrit
le Nouveau Testament lui-même ? Pourquoi a-t-il abandonné ses
mots à l'ignorance, l'hypocrisie, à la chance ? Pourquoi n'a-t-il
pas dit quelque chose de positif, définitif et satisfaisant à
propos de l'autre monde ? Pourquoi n'a-t-il pas changé le vague
espoir du paradis en une heureuse connaissance de l'autre monde ?
Pourquoi ne nous a-t-il rien dit des droits de l'homme, de la
liberté des mains et de l'esprit ?
Pourquoi est-il allé muet vers sa mort,
abandonnant le monde à la misère et au doute ?
Je vais vous dire pourquoi. Il était un homme,
et ne savait pas.
XI
INSPIRATION
Pas avant le troisième siècle il fut proclamé
que les livres composant le nouveau testament étaient inspirés.
Il faut se souvenir qu'il y avait un grand
nombre de livres, d'Evangiles, Epîtres et Actes, et que de ceux-ci
les "inspirés" ont été sélectionnés par des hommes
"non inspirés".
Parmi les "Pères" de l'église il y
avait de grandes différences d'opinion pour ce qui est de savoir
quels livres sont inspirés ; Beaucoup de discussions et plein de
haine. Beaucoup de ces livres maintenant dénoncés comme
apocryphes était considérés par de nombreux "Pères"
comme divins, et certain aujourd'hui considérés comme inspirés
était cru apocryphes. Beaucoup des premiers Chrétiens et
quelques "Pères" reniaient l'évangile de Jean, l'Epître
aux Hébreux, Jude, Jaques, Pierre et la Révélation de St. Jean.
D'un autre côté, beaucoup d'entre eux croyaient l'évangile des
Hébreux, des Egyptiens, le Prêche de Pierre, l'Epître de
Barnabas, la Révélation de Pierre, la Révélation de Paul, l'Epître
de Clément, l'évangile de Nicodème, livres inspirés, égaux
aux tout meilleurs.
De tous ces livres, et de beaucoup d'autres,
les Chrétiens ont sélectionné ceux qui étaient inspirés.
Les hommes qui ont fait la sélection étaient
ignorants et superstitieux. Ils croyaient fermement aux miracles.
Ils pensaient que des malades avaient été guéri par les
blouses et les mouchoirs des apôtres, par les os des morts. Il
croyaient à la fable du Phnix, et que les hyènes
changeaient de sexe chaque année.
Est-ce que les hommes qui au long des siècles
ont fait la sélection étaient inspirés ? Etaient-ils
ignorants, crédules, stupides et malicieux aussi bien
qualifiés que les étudiants de notre temps ? De quelle façon
sommes-nous liés à leur opinion ? N'avons-nous pas le droit de
juger par nous-mêmes ?
Erasme, un des dirigeants de la Réforme, a déclaré
que l'Epître aux Hébreux n'avait pas été écrite par Paul, et
il a nié l'inspiration du deuxième et troisième de Jean, et
aussi de la Révélation. Luther était de la même opinion. Il a
déclaré Jaques étant un épître de pacotille, et nié l'inspiration
de la Révélation. Zwingli a rejeté le livre de la Révélation,
et même Calvin a nié que Paul était l'auteur des Hébreux.
La vérité est que les Protestants ne se sont
pas accordés pour dire quels livres étaient inspirés avant
1647, à l'assemblée de Westminster.
Pour prouver qu'un livre est inspiré vous
devez prouver l'existence de Dieu. Vous devez aussi prouver que
ce Dieu pense, agit, a des objectifs, des fins et des moyens. C'est
quelque peu difficile.
Il est impossible de concevoir un être infini.
N'ayant aucune conception d'un être infini, il est impossible de
dire si tous les faits que nous connaissons tendent à prouver ou
à réfuter l'existence d'un tel être.
Dieu est une gageure. Si l'existence de Dieu
est admise, qui sommes-nous pour prouver qu'il a inspiré les écrivains
des livres de la Bible ?
Comment pouvons-nous démontrer l'inspiration d'un
autre ? Comment un homme inspiré peut-il prouver qu'il est
inspiré ? Il n'y a aucun moyen de prouver le fait de l'inspiration.
La seule preuve est la parole d'un homme qui ne peut en aucune façon
savoir quoi que ce soit sur ce sujet.
Qu'est-ce que l'inspiration ? Est-ce que Dieu a
utilisé les hommes comme des instruments ? Les a-t-il forcé à
écrire ses pensées ? A-t-il prit possession de leur esprits et
détruit leur volontés ?
Est-ce que ces écrivains étaient seulement
partiellement contrôlés, ainsi leurs erreurs, leur ignorance et
leurs préjugés se sont mêlé à la sagesse de Dieu ?
Qui sommes-nous pour séparer les erreurs de l'homme
de la sagesse de Dieu ? Pouvons nous le faire sans être inspiré
nous-mêmes ? Si les écrivains originaux étaient inspirés,
alors les traducteurs devrait l'être, et de même que les hommes
qui nous expliquent ce que la Bible veut dire.
Comment est-ce possible pour un être humain de
savoir qu'il est inspiré par un être infini ? Mais d'une chose
nous pouvons être certain : Un livre inspiré doit certainement
dépasser tous les livres produits par des hommes non inspirés.
Il devrait, par-dessus tout, être vrai, rempli de sagesse, étonnant
de beauté parfait.
Les ministres du cultes se demandent comment je
peux être assez mauvais pour attaquer la Bible.
Je vais leur dire : Ce livre, cette Bible, a
persécuté, même jusqu'à la mort, les plus sages et les
meilleurs. Ce livre a interrompu et stoppé le mouvement en avant
de la race humaine. Ce livre a empoisonné les sources de savoir
et détourné les énergies de l'homme.
Ce livre est l'ennemi de la liberté, le
soutient de l'esclavage. Ce livre a semé des semences de haine
dans les familles et les nations, alimenté les flammes de la
guerre, et appauvri le monde. Ce livre était le porte-bonheur
des rois et des tyrans l'asservisseur des femmes et des
enfants. Ce livre a corrompu les parlements et les cours. Ce
livre a fait des collèges et universités les enseignants de l'erreur
et de la haine de la science. Ce livre a rempli la Chrétienté
de sectes haineuses, cruelles, ignorantes, et guerrières. Ce
livre a enseigné aux hommes à tuer leur prochain pour le salut
de la religion. Ce livre a fondé l'inquisition, inventé les
instruments de torture, construit les donjons dans lesquels les
bons et les affectueux languirent, forgé les chaînes qui rouillèrent
dans leurs chairs, érigé les échafauds où ils moururent. Ce
livre a entassé des fagots sous les pieds du juste. Ce livre a
retiré la raison de l'esprit de millions et rempli les asiles de
fous.
Ce livre a causé des pères et des mères à
verser le sang de leur bébés. Ce livre était l'estrade sur
laquelle la mère esclave se tenait quand elle fut vendue loin de
son enfant. Ce livre a remplit les cales des marchants d'esclaves
et fait de la chair humaine une marchandise. Ce livre a allumé
les feux qui ont brûlé les "sorcières" et les "magiciens".
Ce livre a remplit les ténèbres de goules et de fantômes, les
corps des hommes et femmes de démons. Ce livre a pollué l'âme
des hommes avec le dogme infâme des souffrances éternelles. Ce
livre fait de la crédulité la plus grande des vertus, et de la
recherche le plus grand des crimes. Ce livre a rempli les nations
avec des ermites, des moines et nonnes avec les pieux et
les inutiles. Ce livre place le saint ignorant et malpropre au-dessus
du philosophe et du philanthrope. Ce livre a apprit à l'homme à
mépriser les joies de cette vie, parce qu'il sera peut-être
heureux dans une autre à gaspiller ce monde pour le salut
du suivant.
J'attaque ce livre parce que c'est l'ennemi de
la liberté humaine le plus grand obstacle sur la grande
route du progrès humain.
Laissez-moi poser une question aux ministres du
culte : Comment pouvez-vous être assez mauvais pour défendre ce
livre ?
XII
LA VRAI BIBLE
Depuis des milliers d'années les hommes ont écrit
la vrai Bible, et ils continuent à l'écrire jour après jour,
et ce ne sera jamais fini tant que l'homme aura la vie. Tous les
faits que nous connaissons, tous les vrais événements enregistrés,
toutes les découvertes et inventions, toutes les merveilleuses
machines dont les roues et leviers semblent penser, tous les poèmes,
cristaux de l'esprit, fleurs du cur, toutes les chansons d'amour
et de joie, de sourires et de larmes, les grands drames de l'imagination
du monde, les fantastiques peintures, miracles de formes et de
couleur, de lumière et d'ombre, les magnifiques marbres qui
semblent vivre et respirer, les secrets livrés par les rochers
et les étoiles, par la poussière et les fleurs, par la pluie et
la neige, le gel et la flamme, par les rivières sinueuses et le
sable du désert, par les étendues montagneuses et la mer
ondoyante.
Toute la sagesse qui allonge et ennoblie la vie,
tout ce qui prévient ou guérit la maladie, ou soulage la
souffrance toutes les lois et règlements justes qui
guident et forment nos vies, toutes les pensées qui alimentent
les flammes de l'amour, la musique qui transfigure, captive et
enchante, les victoires du cur et de l'esprit, les miracles
que les mains ont forgés, les mains calées et usées de ceux
qui ont travaillé pour leur femme et leurs enfants, les
histoires d'actes nobles, d'hommes courageux et généreux, d'épouses
passionnément amoureuses, d'amour maternel sans fin, de
batailles pour le droit, de souffrance pour la vérité, tout le
meilleur de ce que tous les hommes et femmes du monde ont dit, et
pensé et fait à travers toutes les années.
Ces trésors du cur et de l'esprit
ce sont les Saintes Ecritures de la race humaine.
21 mai 2001
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