L'imposture des indulgences toujours exploitée au Vatican
La XVe Journée mondiale du malade a eu lieu le 11 février 2007 et, à cette occasion, Benoît XVI a accordé l'indulgence plénière par brassées (le texte du décret en anglais). L'indulgence plénière consiste en la rémission totale des peines temporelles auxquelles les péchés destinent. En clair, on efface tout pour mieux recommencer. L'obtenir était relativement simple : l'indulgence était promise "aux fidèles qui détachés de tout péché participeront le 11 février à Séoul comme en tout autre lieu ou cérémonie fixés par les autorités ecclésiastiques pour invoquer Dieu aux fins de la Journée mondiale du malade". Quelques borborygmes adressés à "Dieu" ce 11 février suffisaient donc, pourvu qu'on s'y afflige sur la souffrance d'autrui, "notamment les incurables".
Ceux qui n'ont pas pu se déplacer à ces cérémonies ont aussi bénéficié de la promotion catholique, qu'il s'agisse des croyants ayant assisté des malades ou de malades dans l'incapacité de se déplacer, lesquels éviteront de trop questionner l'idole sur les raisons de leur propre état. Et comme au Vatican on a la main généreuse, l'indulgence, partielle cette fois, a été accordée, pendant les 3J (9 au 11 février) que dura l'opération marketing, à tous les fidèles en échange d'une pensée pour leur divinité et les malades.
Qu'on ne se méprenne pas sur la signification de cette journée. Il n'est nullement question d'aider à la guérison des malades, de participer à l'effort de la médecine, d'œuvrer à l'amélioration des soins, etc. L'attribution de l'indulgence plénière ne vise qu'à rétribuer spirituellement tous ceux qui compatissent à la souffrance des malades, les assurent de leurs prières inutiles, les accompagnent passivement par la résignation devant des maladies décidées par "Dieu". Flatter l'ego des biens portants désireux d'acheter leur bonne conscience.
Source : Vatican Information Service 6 février 2007
L'Assiette au beurre et l'indulgence plénière, 21 novembre 1903
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28 mars 2007
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