Réaffirmation du colonialisme chrétien par le pape Jean Paul II lors de son voyage en Inde




Ignorant les nombreuses manifestations hostiles de groupes hindous, Wojtyla a inscrit son déplacement en Inde dans la continuité colonisatrice. Après une diffusion réussie de la mauvaise parole en Afrique et en Amérique, la colonisation religieuse reste une priorité au Vatican. Si le pape ne manque pas une occasion de mettre en garde contre la mondialisation de l'économie, ce n'est en fait que pour la remplacer par la mondialisation du catholicisme. JPII a donné un rapide résumé de l'histoire (Yahoo Actualités 7 novembre 1999): "Comme le premier millénaire a vu la Croix être fermement plantée en sol européen et le deuxième dans celui de l'Amérique et de l'Afrique, puisse le troisième millénaire de l'ère chrétienne être témoin d'une grande moisson de foi sur ce continent vaste et vital". Les violences subies par la communauté chrétienne indienne, plutôt que de le convaincre de l'indésirabilité du christianisme en Inde, lui ont permis de jouer les victimes innocentes et d'essayer de se parer de l'habit du pacifiste en allant, en particulier, saluer la tombe de Gandhi. Evoquant le "droit au changement de religion", JPII a oublié de préciser que ce droit s'exerce aussi pour les déçus du christianisme.

Les chrétiens ne représentent que 2,5% de la population indienne, un chiffre qui laisse plein d'espoir tous les partisans d'une implantation chrétienne forte en terre asiatique. De l'installation d'églises à la formation de missionnaires, tout est prévu pour prendre d'assaut un pays qui n'a pas besoin de cela, la mythologie hindoue possède une profusion de dieux et de déesses. A ce propos, Libération (6 novembre 1999) cite un révérend protestant accablé par le travail: "Au mois d'août, j'ai effectué 179 baptêmes. J'en avais mal à la main". Ces campagnes de conversion chrétienne ajoutent à l'antipathie des nationalistes hindous.


23 novembre 1999


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