Laïcité halal : Georges Sarre rompt le jeûne du Ramadan dans une église
Une semaine après que Bertrand Delanoë ait fêté le Ramadan au stade Charléty, Georges Sarre a ajouté son nom à la liste des artisans d'une laïcité halal. Le maire du 11e arrondissement a fait, le 7 octobre, une rapide visite au repas d'Iftar, pour rompre le jeûne du Ramadan, organisé par le collectif Vivre ensemble dans la crypte de l'église Notre Dame de la Croix de Ménilmontant. Quelques lampées de chorba (délicieuse) et quelques dattes (idem) et voilà la réunion œcuménique adoubée par un élu.
Musulmans et chrétiens se sont retrouvés dans cette église du 20e arrondissement autour d'un bon repas dans une ambiance fraternelle avec le soutien de la Ville de Paris, et pour un prix très bas : 5 euros. La religion était certes présente mais pas au point que les convives, pendant les louanges à Allah prononcées par un chanteur syrien, cessent de bavarder et délaissent salade, accras de poulet et lait fermenté pour mieux se consacrer à Allah. Rien à voir donc avec la religiosité compulsionnelle observée dans les gigantesques rassemblements de l'Union des Organisations Islamiques de France au Bourget.
Bien que Georges Sarre cultive une image de champion de la laïcité, on ne saurait être trop surpris de son implication complaisante envers le Ramadan : le très antilaïque Conseil Français du Culte Musulman doit son existence aux efforts importants ménagés dès 1999 par Jean-Pierre Chevènement, alors ministre de l'Intérieur et aujourd'hui Président d'honneur du Mouvement Républicain et Citoyen dont Georges Sarre est le Premier secrétaire. Sa participation à la rupture du jeûne s'inscrit dans la même stratégie de pacte entre l'Etat et des cultes qu'on espère amadouer. Cette venue apporte une confusion regrettable après sa protestation contre l'attribution du nom de Jean-Paul II à la place de la cathédrale Notre Dame à Paris et le soutien apporté par le MRC à Robert Redeker, menacé de mort par quelques tarés alimentés au Coran continu.
4 novembre 2006
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