Au Pakistan, des femmes se battent contre une législation inique




Depuis 1979, au Pakistan, les lois Hudood accablent les femmes de toute la perversité du machisme de l'islam lorsqu'il est établi au niveau législatif. Ainsi, une femme adultère est promise à la lapidation, un voleur est amputé et une femme devient accusée d'adultère si elle ne peut prouver qu'elle a été violée. Sachant qu'en terre d'islam deux témoignages féminins sont requis pour être équivalents à un témoignage masculin, on imagine dans quelle impasse sont enfermées les pakistanaises.

Pour refuser le statu quo obtenu par les fanatiques, des femmes pakistanaises ont lancé une campagne pour l'abrogation de ces lois. Avec un courage qui force l'admiration, elles dénoncent les lois Hudood qui "ont pour seul résultat un total déni de justice". Sherry Rehman, parlementaire du Parti populaire du Pakistan, ne se satisfait pas d'un simple amendement mais demande l'abrogation complète de ce système barbare. Les islamistes, dont les mentalités et comportements sont régis par la loi du plus fort, rejettent naturellement toute évolution et protestent, avec raison, que ce système est tel que souhaité par le Coran : "Ces lois sont d'inspiration divine, elle nous sont données par le Coran et Allah n'a pas donné aux humains le droit de les modifier." Les islamistes n'ont évidemment que faire d'un rapport rendu par la Commission nationale sur le Statut des Femmes qui montre que les lois Hudood sont responsables de 80 % des incarcérations de femmes au Pakistan.


Source : AFP 7 mai 2004


19 mai 2004


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