L'islamisme vrai visage de l'islam
Hamid Zanaz
Les Éditions de Paris Max Chaleil, 2012
En 2009, Hamid Zanaz livre un brûlot : L'impasse islamique. Publié par les Éditions Libertaires, il a suscité divers remous chez quelques pleutres et benêts. Il récidive avec un petit opus essentiel qui se lit d'un trait aussi vif que sa plume : L'islamisme vrai visage de l'islam, en librairie ce 8 mars 2012.
Le contenu est à la hauteur de la clarté du titre. En 80 pages, Hamid Zanaz fait bénéficier le lecteur de sa connaissance intime de l'islam avec ses fondements totalitaires, sa structure intrinsèquement politique, son accaparement total de l'individu. L'entreprise est suffisamment rare pour mériter d'être soutenue, d'autant plus que l'auteur connaît parfaitement son sujet.
Les cerveaux européens de beaucoup de non-musulmans sont étonnament poreux à la complaisance islamique et Hamid Zanaz est contraint de marteler que l'islamisme "n'est pas une simple déviation de la religion de Mahomet, comme aiment à le répéter la majorité des commentateurs, il en est le cœur". Tout est dit. Si l'affirmation poussera certains dans une rage inquisitrice sous le masque de la tolérance, il en est d'autres qui ne le contrediront pas. Ceux présentés comme des "intégristes" par les premiers partagent ce jugement et n'hésitent jamais à rappeler que l'islam n'a pas de leçons à recevoir de la démocratie. Le dit islamisme apparaît en fait, pour les intellectuels musulmans, comme "un cadeau tombé du ciel pour prendre des coups à la place de leur religion". On détourne la critique de l’islam pour mieux fustiger le prétendu islamisme qui n’en est que la même face. La guerre, qui est au cœur de la religion, en est l’illustration : "la guerre sainte appartient à l'islam originel et n'est pas une création intégriste. [...] le djihad est l'héritier de la razzia préislamique".
Le labyrinthe du féminisme à la sauce islamique est bien sûr une cible de choix. La citation du verset 34 de la sourate 4 sur les violences masculines clôt tout débat avec les prétendues féministes musulmanes. De façon plus générale, "pourquoi [les femmes] seraient-elles responsables par leur corps des phobies, maladies et autres complexes machistes ?"
Après avoir décrypté l'islam dans ses fondements et son histoire, les comportements des croyants sont examinés avec leur relation au dogme et l'enfermement imposé par des siècles d'obscurantisme. Il n'hésite pas à poser des questions qui fâchent : "quand les parents de Juliette émettent des réserves sur son mariage avec Mohammed, « racisme ! » crient ceux qui sont noyés dans les eaux mercantiles de l'angélisme. Mais quand les parents de Rachida ne veulent même pas imaginer une relation entre leur fille et Samuel, « culture ! » lancent-ils."
Pendant ce temps, dans les sociétés assujetties au joug de l'islam, c'est un flot de haine et, véritablement, de racisme qui est déversé contre les non-musulmans, au nom précisément du respect de l'islam. La lecture des livres musulmans serait, à cet effet, édifiante, assure l’auteur. Connaissant les deux côtés de la barrière intellectuelle et politique, Hamid Zanaz dispose de l'aisance nécessaire pour confronter les aveugles à la réalité d'une société gouvernée par l'islam : l'islam n'est pas réformable car il plonge le monde dans un état schizophrénique. L'individu accepte sa soumission comme naturelle, "la pureté et la peur l'emportent sur le processus de liberté", et l'idéologie islamique "impose la logique de la foule pour mettre fin à celle de l'individu". L'individu s'efface sous le poids d'une société toute entière vouée au mythe et à l'ordre : "le « nous » religieux écrase toujours le « je » profane." Doit-on le taire encore longtemps ?
A lire sans attendre.
6 mars 2012
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