La Grèce décide de supprimer la mention
de la religion sur les cartes d'identité
Le
gouvernement grec a indiqué que la mention de la religion sur les cartes d'identité était contraire à
une loi de 1997 et le récent ministre de la justice Stathopoulos
a enfin procédé à son interdiction le 15 mai 2000. Celui-ci a ainsi
dénoncé la situation d'inégalité qui prévaut
en matière religieuse en Grèce où la religion chrétienne
orthodoxe est la religion officielle. L'Eglise orthodoxe grecque en est
évidemment horrifiée. La question de la suppression de la
mention de l'appartenance religieuse sur les cartes d'identité était
apparue au début des années 90 et en 1993 le Parlement Européen
l'avait à son tour critiqué. Le gouvernement avait à
l'époque proposé de la rendre facultative mais l'opposition
du clergé avait obtenu le maintien de son obligation. Contrairement
aux religions réactionnaires, la laïcité progresse.
Confirmation de la suppression de la mention de la religion sur les cartes d'identité (septembre 2001)
Paru dans Ouest-France début septembre 2001:
"Le chef de l'Etat grec, Costis Stephanopoulos, a rejeté, mercredi (5 septembre 2001), une demande de référendum, formulée par l'Eglise orthodoxe contre la suppression par le gouvernement de la mention sur les cartes d'identité nationales. Pour appuyer sa demande, l'archevêque Cristodoulos, un haut prélat ultranationaliste et conservateur, avait pourtant remis au Président une collecte de 3 millions de signatures (la Grèce compte 11 millions d'habitants) contre la suppression de cette mention, voulue par les socialistes depuis leur victoire aux législatives d'avril 2000."
20 mai 2000
mis à jour le 20 octobre 2001
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