France-Echos s'énerve
France-echos.com est un site d'extrême droite dont les humeurs oscillent entre Le Pen et De Villiers au gré de l'actualité. A France-Echos, on se présente volontiers comme "patriote" ou "résistant" pour la sauvegarde de la France. Au-delà de la haine des étrangers, maquillée par le rejet de l'islam, les textes du site se remarquent par une écriture de comptoir et on sait que le degré de raffinement de l'écrit renseigne souvent sur l'élaboration de la pensée.
Preuve en sont les vociférations récentes contre deux auteurs laïques et féministes. Dans le numéro 501 de Respublica, Pierre Caspi s'amusait des hauts cris de France-Echos à l'encontre du mouvement de De Villiers au sujet de la soupe au cochon servie par l'association Solidarité Des Français (SDF...). Hors de lui, le rédacteur principal du site, Francis Percy Blake, s'est soulagé dans un texte idiot qui a dû voir s'épanouir un large sourire sur le visage malin de Pierre Caspi.
Quelques jours après, ce fut au tour de Caroline Brancher de subir les attaques du site d'extrême droite. Militante de Prochoix, Caroline Brancher a produit une analyse exhaustive de la prose puante de France-Echos (cf. article du 16 janvier 2007 sur son blog et trois articles sur Respublica : partie I (n° 503), II (n° 504) et III (n°505)). Irritée d'être ainsi mise à nu, la rédaction du site n'a pu que vomir une réponse minable, se réfugiant dans l'insulte. Mais ces déjections ne sauraient éclabousser que leur piètre auteur.
L'énervement à l'encontre de ces deux auteurs résulte de la méprise, intentionnelle ou par ignorance crasse, sur la nature de leur réel combat. France-Echos a cru identifier Respublica et Prochoix comme des alliés du fait de la dénonciation, constante et sans concession, du fanatisme islamique par ces deux organisations de gauche. Pourtant, un minimum de culture politique (mais parfois même le minimum est trop demander) aurait permis de constater que Respublica et Prochoix luttent contre l'extrême droite franchouillarde avec autant de pugnacité. Espérer les récupérer est, non seulement, bien mal les connaître mais, de plus, le signe qu'on n'est pas très futé à France-Echos...
En outre, France-Echos avait, en 2004, recopié sans autorisation des articles parus sur atheisme.org. Les protestations qui avaient été envoyées à sa rédaction sont restées sans réponse. Voici le texte du second message envoyé le 9 août 2004 à blake@france-echos.com et redaction@france-echos.com (et qui reprenait intégralement le premier message du 27 juillet 2004) :
A la rédaction du site france-echos.com
Comme indiqué dans mon message du 27 juillet 2004, je renouvelle ma demande de suppression de mes textes copiés sur votre site sans mon autorisation. Dans le cas d'un refus persistant de votre part, ce dossier sera confié à mon avocat.
J'ai eu le déplaisir de constater que deux de mes textes parus sur atheisme.org ont été reproduits sur france-echos.com. Mon activité politique se place dans le cadre de la promotion de l'athéisme, du matérialisme, de la laïcité et de la critique ferme des religions, toutes les religions, et pas dans votre nostalgie d'une France blanche et culturellement chrétienne.
Or, sur votre site, seule transpire la haine des étrangers et de tout ce qui ne s'inscrit pas dans ce que vous croyez être la France. Contrairement à votre anonymat qui vous discrédite, j'ai choisi d'affronter le fanatisme religieux face à face, sans me refugier derrière la clandestinité. Ne pas oser en faire autant est l'aveu que les propos que vous tenez vous feraient craindre des poursuites judiciaires. Mon site s'inscrit dans le combat contre toute forme de fascisme avec la même vigueur que mon rejet de l'irrationnel. N'importe quel lecteur d'atheisme.org sait l'énergie que je développe contre l'extrême droite.
Nos objectifs n'ont donc rien en commun mais s'opposent sur tout et, en conséquence, je vous demande d'enlever du site france-echos.com mes textes sur Milcent et Barbès ainsi que tout autre document qui serait issu d'atheisme.org :
http://www.france-echos.com/actualite.php?cle=1225
http://www.france-echos.com/actualite.php?cle=1256
Jocelyn Bézecourt
1er février 2007
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