Le mouvement des Foccolari a été fondé par Chiara Lubich en 1943, foccolari signifiant foyers. Les Foccolari s'opposent à la liberté de conscience, à la dissidence interne et font tout pour empêcher les membres de quitter l'organisation. La plus grande générosité envers l'organisation est demandée en se débarrassant de tous ses biens. Bien que très favorable au mariage bien chrétien, les Foccolari s'efforcent de dissuader les membres de se marier. Et bien sûr avec l'opposition à l'avortement etc..., le mouvement suit à la lettre les positions les plus réactionnaires du pape JPII. L'organisation rassemble actuellement 2 millions de personnes et près de 800 évêques.

Le plus inquiétant est l'influence de ce mouvement dans les sphères politiques. En décembre 1996, Chiara Lubich avait reçu le Prix Unesco de la la Paix. Récidive en septembre 1998 où la même présidente fondatrice a reçu, toujours au nom des Foccolari, une récompense de la part du Conseil de l'Europe pour la défense des droits de l'Homme! Chiara Lubich disposait en fait du soutien de nombreuses personnalités de toutes nationalités:
- Adam Biela, parlementaire polonais,
- Romano Prodi, premier ministre italien,
- Arpad Goncz, président de Hongrie,
- Janez Podobnik, prédient de l'Assemblée Nationale de Slovénie,
- Patricia Toia, secrétaire d'état italienne aux affaires étrangères,
- Josef Lux, vice-président de la République Tchèque,
- Marcelino Oreja Aguirre, membre de la Commission européenne.
Une semaine avant la remise du prix, elle avait déjà donné un discours au Parlement européen devant une assemblée de 200 personnes dont 80 membres du Parti des Peuples Européens, très à droite. Rassemblement dirigé par Wilfried Martens, belge, président du PPE. La vision de l'Europe des Foccolari est celle d'une Europe chrétienne à reévangéliser. Bref Foccolari, Opus Dei et Jean Paul II: même combat.

Le mouvement des Foccolari s'inscrit dans le cadre du Renouveau Charismatique et se traduit par la construction de cités idéales où sont mis en application les règles de la vie en communauté religieuse. Une vingtaine de tels centres, appelés Mariapolis, existent dans le monde entier et un projet similaire va bientôt se réaliser en banlieue parisienne. Un domaine de 24 hectares a été acheté à Bruyères-le-Châtel dans le département de l'Essonne. Rien de tel qu'un espace clos, béni par les autorités religieuses et politiques, pour garantir la réussite du lavage de cerveau des adeptes.

Un mouvement à surveiller donc. D'autant plus que JP II a constitué, en un peu plus de 20 ans, une assemblée de cardinaux à son image afin que le prochain pape assure la continuité de son mandat.