Mariage des homosexuels :
le Front National suit l'Église catholique





Invité sur France Inter le 17 août 2012, Louis Aliot s'est réclamé de la position de l'Église catholique pour s'opposer au mariage des homosexuels (interview à 8h37). Le vice-Président du Front National a repris l'Évangile selon Matthieu (XXII,21) en déclarant : "Il faut rendre à Dieu ce qui est à Dieu et à César ce qui est à César" ; comprendre : le mariage est uniquement l'union d'un homme avec une femme et pas de deux personnes de même sexe, pas de confusion. L'Église catholique a diffusé sa prière pour l'Assomption le 15 août, et le quatrième point aborde le sujet : "Pour les enfants et les jeunes ; [...] qu'ils cessent d'être les objets des désirs et des conflits des adultes pour bénéficier pleinement de l'amour d'un père et d'une mère." Aliot a confirmé non seulement la convergence de vue mais aussi son respect pour la secte romaine : "L'Église catholique a sa doctrine, a sa foi, et je la respecte grandement." On savait la filiation, la voilà confirmée.

Que les homosexuels puissent disposer du droit au mariage résulte pourtant fort logiquement du refus de toute discrimination. Mais en faire une décision révolutionnaire serait excessif car le progrès, historiquement, est l'accès au divorce.

Un détail cependant : Louis Aliot a défendu le mariage d'un homme avec une femme alors qu'il vit en concubinage avec Marine Le Pen sans être mariés. De plus, l'un comme l'autre sont divorcés, deux fois pour elle, une fois pour lui (Paris Match, 26 février 2012). Tout cela n'est pas très chrétien ! Qu'en pense Mgr Vingt-Trois ? Probablement la même chose que Benoît XVI quand il avait reçu le multidivorcé Nicolas Sarkozy.

"Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir."

(Jean de La Fontaine, Les Animaux malades de la peste)



26 août 2012

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