Le fric, pilier de l'islam et ciment de la fraternité politico-religieuse
A l'heure où les Etats ouvrent généreusement, et sans tergiverser, leur bourse à des banques en perdition n'ayant plus confiance en elles-mêmes, la finance islamique progresse à grand pas en France. En janvier 2008, lors de sa visite d'amitié à la riante dictature saoudienne, le chanoine de Latran avait souhaité le développement en France de cette hypocrisie financière où des requins embrûmés par l'obscurantisme coranique tentent de se faire passer pour vertueux parce qu'ils n'investiraient pas dans le pinard, la charcuterie ou les casinos : "il y a surtout à Paris une place financière implantée dans la zone euro, avec les meilleurs spécialistes mondiaux de mathématique financière, une place alliée à la bourse de New York et qui a décidé récemment, je le souligne ici, de développer massivement les produits financiers dits islamiques." (Allocution du Président de la République à l'occasion de la rencontre économique franco-saoudienne, Riyad, lundi 14 janvier 2008).
En mai, une table ronde, avec la même intention, était organisée au Sénat sous la présidence de Jean Arthuis. La conclusion fut d'une sombre limpidité : aucun obstacle juridique ou financier ne peut s'opposer au développement de la finance islamique et son encouragement apparaît fortement souhaitable en raison de l'attractivité de la place financière et du nombre important de musulmans vivant en France (cf. le rapport du Sénat). Assassinat des incroyants, oppression des femmes, lapidation, racisme envers les non-musulmans, intolérance absolue envers l'altérité etc., n'ont pas effrayé les rapaces argentés pour lesquels la charia constitue un bon guide pour gagner plus.
En terre concordataire, l'Ecole de Management Strasbourg (Université Robert Schuman) s'est inscrite dans le mouvement et a ouvert en octobre 2008 un diplôme de finance islamique. Sans rire, et en 405 heures, on s'y pâmera devant l'éthique dans l'islam, la purification des revenus, le licite et l'illicite, avec pour ambition "d'associer les compétences en management, en finance, en droit et en théologie". Qui rechignerait à passer par un "Sharia Board" (Conseil de Sharia) quand il y a du blé et de l'oseille à faire pousser sur le terreau coranique ? Le programme des cours du Diplôme Université Finance islamique évoquera-t-il les dépenses insolentes du despote saoudien lors de ses virées à Marbella, les scandales qui ont secoué l'Egypte dans les années 80 relatifs, précisément, à l'hypocrisie de la finance islamique, et le mécénat terroriste qui submerge de pétrodollars tout groupe de tarés voulant convaincre que l'islam est paix et amour ? Coût total de la formation : 3285 euros, mais Allah vous le rendra.
Du côté des banques, le Crédit Agricole (Calyon) se vante de proposer des produits en accord avec la charia : "Notre équipe dédiée s'appuie sur ses compétences transversales en matière de conseil, de gestion du risque et de financements, couplées à une connaissance spécifique de la Charia." Calyon a ses experts, son "comité consultatif composé de spécialistes de la Charia", et une morale saine qui lui fait promouvoir la finance islamique : "Les fondements de la finance islamique sont le partage du risque, des bénéfices et des pertes et l’interdiction des intérêts (riba) et du caractère aléatoire (gharar)." L'islam comme nouvelle éthique bancaire. Et la ministre de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi Christine Lagarde, elle aussi, n'a pas manqué le prendre le train en marche en intervenant le 26 novembre 2008 au II ème Forum de la Finance Islamique organisé par Secure Finance et la Chambre de commerce franco-arabe à Paris (vidéo sur oumma.com) : c'est un boulevard qu'elle offre à la finance islamique, qui présenterait, selon elle, "bien des avantages" contre la survenue de crises financières.
18 janvier 2009
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