La terreur de l'enfer dans les églises gothiques





"Allez-vous-en loin de moi, maudits ! Allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et ses anges !"
Matthieu, 25, 41

"Alors le diable, qui les trompait, est jeté dans le lac de souffre enflammé, où se trouvent déjà la bête et le faux prophète. Ils y seront tourmentés jour et nuit pour toujours."
Apocalypse, 20, 10

Les cathédrales de Paris, Rouen, Chartres et Reims, l'église Saint-Maclou de Rouen et la basilique de Saint-Denis sont de véritables livres ouverts sur les horreurs imaginées par le catholicisme. Par ses représentations des tourments endurés en Enfer, l'Eglise fait craindre le pire pour assurer son entreprise de manipulation en attisant, c'est le cas de le dire, les peurs de la fin de l'existence.

Au Moyen Âge, l'ornementation des églises (politique et non artistique) constituait un accès privilégié à l'image, et il importait d'y exhiber à satiété les souffrances promises aux mécréants. Pour mieux conserver le paroissien dans l'impasse et la soumission de la foi, la statuaire catholique est peuplée de chaudrons emplis de liquide bouillant, de diables précipitant les impies dans les flammes avec des fourches, de visages grimaçants, de corps enchaînés, tordus, de lamentations et de pleurs. Et rois et religieux ne sont pas oubliés parmi les suppliciés.




1er octobre 2008, mis à jour le 4 juillet 2014

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