L'inextricable problème de la retranscription du Coran




Il est bien connu que le Coran est la parole incréée de "Dieu", parole littérale et absolue. Aucune des imperfections de retranscription observées avec la Bible ne sont présentes dans le Coran, ce livre si parfait et si complet. C'est du moins la conception simpliste dont beaucoup de croyants sont convaincus. Les pierres de la lapidation sauront faire taire les sceptiques.

Pourtant, des philologues comme Gerd Puin ou Christoph Luxenberg ont beaucoup travaillé sur les versions les plus anciennes du Coran et le résultat est impressionnant : le texte actuel n'est qu'une mauvaise retranscription à partir de l'arabe ancien qui pouvait être sujet à des ambiguïtés.

Dans un article paru le 5 mai 2003 dans Le Monde, Roger-Pol Droit évoque les travaux de Christoph Luxenberg sur la langue utilisée dans la Coran. S'il est bien acquis (pour les intellectuels, l'avis des croyants soumis n'ayant aucun intérêt) que le Coran fut écrit pour la première fois en arabe, il importe de prendre en considération le fait que la symbolisation des voyelles par des points situés au-dessus ou au-dessous des consonnes n'est apparu que beaucoup plus tard. Et le résultat de la nouvelle lecture du Coran par le philologue allemand ouvre une véritable révolution. Par exemple, le verset qui promet pléthore de vierges aux heureux locataires du paradis n'indiquerait en fait que des "fruits blancs comme le cristal" au lieu des "vierges aux grands yeux" ! On imagine la déconvenue des kamikazes islamistes qui protègent leur sexe en prévision de l'ascension divine et qui ne se verront remettre que quelques raisins au lieu des soixante-dix vierges attendues...


13 mai 2003


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