Le pape appelle à la cléricalisation de la future Constitution européenne
A l'heure où se pense le futur Traité constitutionnel de l'Union Européenne, le pape a répété le 13 janvier 2003, comme à son habitude, les habituels mensonges et litanies sur la nécessité d'une Europe chrétienne. Litanies car ces injonctions à passer outre la volonté des électeurs européens montrent une fréquence alarmante : " Une Europe qui désavouerait son passé, qui nierait le fait religieux et qui n'aurait aucune dimension spirituelle serait bien démunie face à l'ambitieux projet qui mobilise ses énergies : construire l'Europe de tous ! ". Et mensonges car Karol Wojtyla nie l'histoire : " le christianisme occupe une place de choix dans la mesure où il a donné naissance à un humanisme qui a imprégné son histoire et ses institutions ". L'humanisme n'est pas une invention chrétienne mais le fruit de l'opposition à une cléricature despotique. Il suffit de relire Erasme pour mesurer les bassesses, toujours actuelles, du clergé. Faire table rase du passé pour mieux assurer sa mainmise sur la société, voilà la doctrine catholique pour l'Europe. Et le pape n'oublie pas de rejeter la laïcité en réclamant de façon habile " le respect du statut juridique dont les Eglises et les institutions religieuses jouissent dans les Etats membres de l'Union ". En clair: empêcher l'instauration de la laïcité.
Source : Zenith 13 janvier 2003
17 janvier 2003
|