Les hommages à Jean Paul II : les masques tombent pour de nombreux politiciens cléricaux




1er avril

- Jean-Pierre Raffarin va prier pour le pape à l'église Saint Augustin (RFI 3 avril), sans succès.

2 avril

- déclaration de Jacques Chirac : "L'Histoire gardera l'empreinte et la mémoire de ce Souverain Pontife exceptionnel, dont le charisme, la conviction et la compassion auront fait résonner le message évangélique d'un écho sans précédent sur la scène internationale."

3 avril

- déclaration de Jacques Chirac : "Ce deuil touche la France ", "Partout dans le monde, une immense émotion s'exprime. La France partage cette émotion ", "L'humanité perd un pasteur inspiré, défenseur inlassable de la dignité de l'homme".

- les drapeaux sont en berne sur les bâtiments publics (écoles, mairies, ministères)

- Jacques Chirac, Christian Poncelet (président du Sénat), Jean-Pierre Raffarin (Premier ministre), Dominique de Villepin (ministre de l'Intérieur), Michel Barnier (ministre des Affaires étrangères), Philippe Douste-Blazy (ministre de la Santé), Jean-Louis Borloo (ministre des Affaires sociales), Gérard Larcher (ministre des Relations du travail) et François d'Aubert (ministre de la Recherche) assistent à une messe à la cathédrale Notre-Dame à Paris en hommage à Jean Paul II (Libération 5 avril), photographies sur le site de l'Elysée

4 avril

- De Villepin ordonne aux préfets d'assister aux messes en l'honneur de Jean Paul II

- l'UEFA décide du respect d'une minute de silence lors des matchs de football (AP 5 avril)

- Annick Lepetit, porte-parole du Parti Socialiste, estime que "l'heure n'est pas à la polémique" au sujet des drapeaux en berne (AP 4 avril)

- déclaration de Jean-François Copé, porte-parole du gouvernement : "Jean Paul II était un homme exceptionnel, un homme de paix", la mise en berne des drapeaux est "un hommage simple de la République. Je crois qu'en la matière l'émotion est grande et (...) qu'il ne faut laisser la place qu'à l'émotion" (BFM et AP 4 avril).

5 avril

- déclaration du Premier ministre à l’Assemblée nationale : "Le Gouvernement s’associe solennellement à l’hommage rendu au pape Jean Paul II", "Je partage la tristesse qu’éprouvent les catholiques de France et, au-delà, celle de nos concitoyens, qu’ils soient croyants ou non, qui se sentent sincèrement émus par la disparition du Pape."

- un instant de silence est observé à l'Assemblée nationale (Le Monde 6 avril), Jean-Louis Debré (président de l'Assemblée nationale) prononce un discours en hommage à Jean Paul II (Reuters 5 avril)

- un hommage est prononcé au Sénat (Le Monde 6 avril)

- Jean-Claude Gaudin, maire de Marseille, octroie une demi journée de congé pour les 16 000 agents de la municipalité de Marseille et de la communauté urbaine marseillaise afin qu'ils puissent assister aux obsèques de Jean Paul II (AP 5 avril)

- déclaration de Philippe Douste Blazy : la polémique sur les drapeaux en berne est de la "laïcité intégriste" (Métro 6 avril)

- André Santini, qui se targue pourtant d'être un "parfait mécréant", ironise sur "les vieux schnocks de la laïcité" et déclare qu'il ira déposer une gerbe dans le parc Jean Paul II situé dans sa commune d'Issy-les-Moulineaux (France Inter 6 avril 7h30)

- Bertrand Delanoë s'étonne du rejet suscité par les drapeaux en berne, il qualifie Jean Paul II de "personnage considérable", demande qu'un lieu porte son nom à Paris et regrette de n'avoir pu assister à la messe à Notre-Dame, étant en déplacement en Australie (AFP 5 avril)

6 avril

- dans la polémique sur le mépris de la laïcité par le gouvernement, François Hollande joue l'équilibriste et veille à ne pencher ni d'un côté ni d'un autre (Le Monde 6 avril)

8 avril

- Jacques Chirac assiste aux obsèques de Jean Paul II à Rome (Libération 8 avril)

14 avril

- lors d'un débat télévisé sur la Constitution européenne, Jacques Chirac déclare : "Pour reprendre une phrase désormais célèbre : n'ayons pas peur" (TF1 14 avril), phrase prononcée par Jean Paul II lors de son élection en 1978 et reprise par Le Pen le 21 avril 2002.

19 avril

- communiqué du Premier ministre suite à l'élection de Benoît XVI : "Le Premier ministre Jean-Pierre RAFFARIN s’associe à la joie éprouvée par tous les catholiques après l’élection de Sa Sainteté Benoît XVI".


Lire aussi "Les prières et les génuflexions de la droite chrétienne et d'une gauche insipide" et "Le saint bilan de Jean Paul II"


22 avril 2005


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