Charlie Hebdo du 14 janvier 2015

le numéro des survivants





Après les carnages à Charlie Hebdo et au magasin casher de la Porte de Vincennes, dix-sept personnes assassinées par trois fascistes, l'hebdomadaire est de nouveau paru le 14 janvier 2015, sans rien changer à sa ligne. Il comprend aussi bien des dessins anciens des personnes assassinées que ceux des survivants avec, en guise de mise au point, un excellent éditorial de Gérard Biard. Le titre suffit à en deviner la teneur : " Est-ce qu'il y aura encore des « oui, mais » ? "

Sans tergiverser, Biard rappelle, à destination des naïfs et des couards, que faire la fine bouche dans la défense de la critique des religions est faire le jeu des fanatiques dont la vision de la société est d'abord totalitaire. Il répondait par avance à une tribune parue dans Le Monde le 16 janvier (Non à l’union sacrée !) qui, incidemment, s'inscrit dans l'opinion que, finalement, Charlie Hebdo l'avait bien cherché. Pour ce faire, les auteurs n'hésitent pas à calomnier en évoquant une " obsession qui s’était enracinée dans le journal contre les musulmans, toujours assimilés à des terroristes, des « cons » ou des assistés ", affirmation totalement fausse car :
1/ les Unes sur l'islam sont, en réalité, assez peu fréquentes mais reçoivent un écho disproportionné, précisément à cause de l'incapacité de certains à accepter la libre critique de leurs croyances obscurantistes. Que des universitaires, signataires du texte, n’aient pas envisagé de faire ce comptage est assez alarmant sur la crédibilité qui peut leur être accordée.
2/ jamais l'hebdomadaire n'a présenté les musulmans comme " des terroristes, des « cons » ou des assistés ", mais c'est plutôt l'interprétation biaisée par les auteurs de cette tribune qui les présente ainsi (le terme " cons " de la célèbre Une de Cabu désignait uniquement les fanatiques, comme indiqué en titre du dessin et compris par le tribunal de la 17ème chambre correctionnelle de Paris). Les auteurs manipulent pour accuser leur chien (d'infidèle) de la rage.

Dans l'attente du prochain Charlie, voici donc quelques pages de ce numéro.







2 février 2015


L'éditorial de Gérard Biard : " Est-ce qu'il y aura encore des « oui, mais » ? ".

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