Louis Chagnon, procès en appel :
le massacre d'une tribu juive ne serait qu'un évènement "mineur" dans l'histoire des débuts de l'islam selon l'avocate de la partie adverse !




Pour avoir présenté Mahomet comme un assassin responsable de l'exécution de centaines de juifs, une vérité historique, l'ancien enseignant Louis Chagnon, a subi une cabale orchestrée par le MRAP. Fidèle à son habitude, l'organisation de Mouloud Aounit l'avait accusé de racisme et déposé une plainte. Celle-ci fut retirée après que le rectorat ait prononcé une sanction administrative contre l'enseignant. Louis Chagnon avait alors demandé réparation contre ces offenses mais un premier jugement l'avait débouté au motif que les actions du MRAP ont certes un caractère diffamatoire mais que l'organisation serait néanmoins de "bonne foi". Diffamer de bonne foi est une trouvaille contre laquelle Chagnon a fait appel et l'audience a eu lieu le 28 septembre 2005 à la 11e chambre de la Cour d'appel de Paris.

Si les débats n'ont pas vraiment apporté d'élément nouveau, ils ont néanmoins permis de mesurer la détermination du plaignant. Il a ainsi confirmé que ses propos correspondaient à une vérité historique avérée et, si un tel cours devait à nouveau être enseigné, il le referait à l'identique. Il a ajouté qu'il aurait pu inclure "tortionnaire" et "lapidateur" à propos de celui dont la doctrine était "l'islam ou la mort". Durant la discussion, la présidente ne s'est pas interdit quelques traits d'ironie.

L'avocat de Louis Chagnon a complété son propos par des références à Maxime Rodinson qu'on ne saurait accuser de racisme. L'auteur d'une célèbre biographie de Mahomet parle d' "assassinat politique" et du "prophète armé". Dans un vrai coup de massue, il cite un petit ouvrage à destination des enfants "La voie du petit musulman" aux Editions Essalam. On y apprend avec effroi que "Medine fut nettoyée des juifs" !

Pour la partie adverse, Kamel Zmit, qui a déclenché l'affaire, parle beaucoup mais s'empêtre dans ses erreurs et contradictions. Sa fille n'a pas été élève de Chagnon comme il l'avait déclaré à Libération et la sanction du rectorat n'a pas été prise à l'unanimité contrairement à ce qui avait été rapporté par l'AFP, un malentendu avec la journaliste assure-t-il. Maître Taieb, avocat de Mouloud Aounit, va évacuer la question du blasphème en précisant que l'enjeu n'est pas la critique des religions mais le racisme, bien conscient de l'impasse dans laquelle la défense officielle de l'islam l'engagerait.

Mais le pire viendra vers la fin de l'audience avec l'avocate de Kamel Zmit qui s'était déjà illustrée par des propos inacceptables lors du premier jugement. Cette fois, elle va reprendre une rhétorique propre à Le Pen en estimant que, finalement, le massacre de la tribu juive mentionné par Chagnon n'est qu'un évènement "mineur" dans l'histoire des débuts de l'islam ! Et elle a ce geste insupportable : à propos de la tuerie, "il y en a comme ça dans le livre de Rodinson" avec un geste de la main qui délimite un espace de petite dimension entre le pouce et l'index. Tuer plusieurs centaines de juifs ne serait donc pour elle qu'un détail de l'histoire de l'islam ?

Le verdict sera rendu le 9 novembre.


Octobre 2005


Note du 18 novembre 2011 : J’apprends, avec beaucoup de retard, que Louis Chagnon a été « membre de la direction du parti de la France de Carl Lang jusqu'en mars 2011 » et qu’il est « proche de Bernard Antony, directeur du mouvement Chrétienté solidarité » d’après le blog du Monde Droite(s) Extrême(s) du 4 novembre 2011. Le parcours politique de Louis Chagnon est catastrophique et totalement contre-productif pour la revendication du droit à la critique de l’islam au même titre que les autres sectes. Cet affichage à l’extrême droite est un véritable cadeau pour les islamogauchistes.


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