La participation du gouvernement français aux cérémonies religieuses



Les deux évènements majeurs du mois de septembre 2001, les attentats du 11 septembre aux Etats Unis d'Amérique et l'explosion d'une usine chimique à Toulouse, ont permis d'illustrer l'omniprésence, toujours actuelle, de l'Eglise catholique et des religions en général dans la société française. S'il est compréhensible que l'Etat témoigne de sa compassion pour les victimes, il est par contre révélateur d'une société encore cléricale que les deux premiers personnages de l'état, M. Jacques Chirac Président de la République et M. Lionel Jospin Premier Ministre, aient manifesté cette attention par la participation à des cérémonies religieuses.

Un office dit œcuménique a été célébré le 13 septembre en l'église américaine de Paris en souvenir des victimes des attentats islamistes, un autre a eu lieu le 26 septembre en la cathédrale Saint Etienne à Toulouse en hommage aux 29 victimes de l'explosion de l'usine AZF. La participation de l'état à ces cérémonies religieuses, en plus de son caractère anti laïque, va à l'encontre d'une opinion publique qui ne voit dans la religion qu'une vague référence historique dont elle n'accepte plus les prescriptions et interdits.

Le Président de la République et le Premier Ministre sont apparus dans la position du disciple soumis à une autorité dogmatique ne procédant d'aucune représentativité populaire. Et, au delà de l'aspect clérical, on peut s'interroger sur l'utilité de ce genre d'opération qui relève plus du spectacle, d'un recueillement de mise en scène, que d'une action constructive qui s'attacherait à résoudre les origines véritables de ces catastrophes.


20 octobre 2001

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