Dieu et l'Etat
Michel Bakounine
Mille et Une Nuits, 2000
Dieu et l'Etat, deux cibles à abattre pour Michel Bakounine. Indissociables, la religion et l'Etat ne subsistent que parce que la hiérarchie est la colonne vertébrale sans laquelle ces édifices s'écrouleraient, une bâtisse à laquelle le peuple n'a pas sa part. Dans un style mordant qui ne laisse aucun répit à l'adversaire et en examine tous les ressorts, Bakounine exécute la religion et n'en laisse que des ruines fumantes. Dieu, inventé par la religion, c'est la soumission absolue et sans condition, l'abdication de la raison, la haine de la révolte. Car la raison qui caractérise l'individu doit aussi le mener sur le chemin de la révolte. Contre l'injustice et l'oppression, la rébellion, pas la prière ! En outre, si Bakounine affiche sa très haute estime pour la science en tant que rejet des ténèbres de la religion, il n'entend pas pour autant accepter un gouvernement de savants. Le révolutionnaire anarchiste célèbre la science aussi fort qu'il met en garde contre le scientisme, cette intrusion de la science dans la morale, la politique, la direction des individus. Or l'individu ne saurait être libre si une direction lui est imprimée. La liberté contre l'autorité.
Le texte intégral de "Dieu et l'Etat" sur le site de Jean-Charles Cabanel
26 mars 2006
|